Concert ROSSINI du Grand ensemble vocal d'ANNECY (GEVA) le 15 novembre
13 Octobre 2024 , Rédigé par Thierry BILLET
Le Grand Ensemble vocal d'ANNECY vous invite à son concert annuel le vendredi 15 novembre à 20 heures 30 à l'église Sainte Bernadette où le choeur donne "la petite messe solennelle" de ROSSINI.
Des billets en pré-vente au tarif préférentiel de 20 euros sont disponibles par courriel à tbannecy@gmail.com ou au 06 81 27 35 84.
Petite messe solennelle
En 1863, Rossini a 71 ans quand il compose, comme il le dit lui-même dans une dédicace adressée au Créateur lui-même, une « petite messe solennelle, a quatre parties, avec accompagnement de deux pianos et harmonium[...]. Douze chanteurs des trois sexes, hommes, femmes et castrats seront suffisants pour son exécution, savoir huit pour les chœurs, quatre pour les solos, total douze chérubins. »
L’œuvre est créée à Paris le 14 mars 1864 dans la chapelle privée de l’hôtel particulier du comte Alexis-Pillet, son commanditaire, puis en audition publique le 24 avril 1865. Son effectif très réduit au regard des compositions imposantes de ce temps, vaut à cette messe d’être appelée « petite ». Rossini l’orchestre lui-même en 1867 « pour ne pas laisser à d’autres le soin de le faire », mais meurt avant qu’elle ne soit donnée en public.
Rossini a-t-il composé cette pièce liturgique pour se faire pardonner ses « péchés de vieillesse » comme il les nomme ? Il est vrai qu’il a eu le temps de les accumuler depuis qu’il a pris en quelque sorte sa retraite à l’âge de 38 ans. Il a alors composé tous ses opéras (plus d’une trentaine et non des moindres : « Le Barbier de Séville », « Otello », « Guillaume Tell » et bien d’autres) qui ont définitivement révolutionné le genre. Du reste, les révolutions du XIXè siècle lui valent de quitter l’Italie où il est né pour la France où il gagne les faveurs de Charles X que détrône la révolution de 1830. Il tente de revenir en Italie où l’on n’apprécie guère son goût pour la monarchie, puis revient définitivement en France attendre paisiblement ses vieux jours. On le dit hypocondriaque, colérique, dépressif, joyeux, bon vivant, paresseux, amoureux des jolies femmes et grand amateur de bonne chère...
La Petite messe solennelle qui mêle avec autant de malice que de talent les airs d’opéra et l’inspiration religieuse a-t-elle suffit à le remettre en odeur de sainteté lorsque la mort l’emporte le 13 novembre 1868 dans sa résidence de Passy (à Paris, pas en Haute-Savoie...) ? Chi lo sa ?
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