A bas bruit...
31 Mars 2025 , Rédigé par Thierry BILLET
Le taux de fécondité en EUROPE continue de diminuer, y compris en FRANCE. En quinze ans, le nombre de nouveau-nés a baissé de plus de 21 %, à 663 000 en 2024 dans notre pays. Pour retrouver un tel niveau, il faut remonter à 1945. La raison tient au recul du taux de fécondité, qui est tombé à 1,62 enfant par femme.
En 2024, 53,5 tonnes de cocaïne ont été saisies par les autorités en France, soit quasiment 30 tonnes de plus qu'en 2023.
"Les jeunes très favorisés représentent un peu moins d’un quart des 20-24 ans, mais 64 % des étudiants des grandes écoles. Les jeunes Parisiens représentent 2,5 % des Français, mais un tiers des effectifs des très grandes écoles. Il existe une assignation sociale et géographique très forte, qui a des conséquences pour la cohésion nationale." explique l'ancien directeur de cabinet de BLANQUER.
Je pourrais aligner d'autres faits de l'année 2024 qui semblent un inventaire à la Prévert.
J'y vois pourtant des signes d'évolutions majeures dans notre pays qui échappent complètement aux discours de nos politiciens nationaux (fécondité, reproduction sociale,...) ou qui y apportent des réponses populistes renforçant des politiques qui ont échoué (répression accrue des trafiquants de drogue...).
Car enfin, qu'est-ce qui dissuade les jeunes de faire des enfants ? Cela ne mériterait pas une réflexion approfondie pour en découvrir les causes, poser un diagnostic et envisager les réponses permettant d'assurer le renouvellement des générations ? Je n'ai entendu aucun gouvernant sur ce sujet.
L'explosion du trafic de drogue signifie d'abord que le nombre de consommateurs explose également; sinon les trafiquants vendraient autre chose pour gagner de l'argent. Je n'ai lu aucune étude selon laquelle les drogués étaient en pleine forme mentale et que la banalisation des usages était le marqueur d'une société en pleine forme. Qui peut croire que l'on règlera ce problème par des prisons de haute sécurité ?
Le système de reproduction sociale découvert dans les années 60 par les sociologues Baudelot & Establet s'aggrave réservant les parcours scolaires élitistes aux enfants de ceux qui les ont déjà suivis, dans un entre-soi social réservé à la bourgeoisie financière et administrative. Dès lors, les ministres de l'éducation nationale qui se succèdent à un rythme soutenu - sans vision partagée des moyens de faire progresser tous les enfants de toutes les catégories sociales - s'attachent à l'écume des choses. Si de moins en moins de jeunes veulent enseigner, ce n'est pas un hasard. Et ce n'est pas en voulant les faire travailler plus longtemps que l'on s'attaquera au problème de fond.
Trois faits parmi tant d'autres qui expliquent, à bas bruit, le sentiment d'un pays qui déprime, qui manque de dynamisme. MACRON avait réussi par sa jeunesse et sa fougue à donner l'impression qu'il allait redonner de l'allant à tous "ensemble". En réalité, il aura conforté les élites actives dont il était issu ( la sart up nation...); ces premiers de la classe qui n'ont rien à faire des premiers de cordée. Et le R-Haine et LFI progressent sur le ressentiment des français qui regardent passer des trains de mesure qui ne les concernent pas ou qui aggravent leur situation sociale (réforme de l'assurance chômage, retraite, etc.).
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