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thierry billet

FRAPNA (2) Exposé introductif

29 Avril 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale

Jean Claude BEVILLARD, membre de la commission AGRICULTURE de France Nature Environnement, et ancien président de la FRAPNA de la HAUTE SAVOIE, devait introduire les débats.


Jean Claude devait insister sur la question des corridors bilogiques : les Massifs deviennent des isolats ce qui est un risque pour la biodiversité du fait de la construction de nouvelles routes qui empêchent la faune de circuler. Donnons le simple exemple de l'autoroute A 41 dont les deux branches isolent le SALEVE d'une manière dramatique.

L'ppel commun de la chambre d’agriculture et de la Frapna en 2001 pour défendre le territoire agricole n'a pas eu la suite escomptée.

L'agriculture haut savoyarde est fondée sur l’herbe; ce qui est très positif car c'est un moyen important de stockage du carbone et de réservoir d’eau : la prairie est une éponge qui empêche les lessivages et s'oppose au réchauffement climatique.

Mais l'espace en prairie naturelle diminue; tandis que se développe les prairies "artificielles"  moins intéressantes sur le plan de biodiversité et traitées avec des désherbants sélectifs.

Les fauches précoces pour le foin ont pour conséquence que certaines espèces n’arrivent pas à maturité, ce qui contribue à la réduction de la flore présente dans les pâtures.

Les paysages demeurent encore, mais les fruitiers en bordure de pâtures sont en train de disparaître.

On constate un enfrichement des versants : c'est un labeur trop dur mais comment maintenir des espaces ouverts qui sont un atout touristique pour le département.

Enfin, notre département est indigent sur le plan de l’agriculture biologique: la production est très insuffisante : on importe pratiquement tout ce qui est consommé, alors que l'agriculture biologique a un effet d’exemple pour les agriculteurs conventionnels. Même si le monde agricole se félicite de son agriculture de qualité fondée sur des appellations d'origine contrôlée, il reste  encore beaucoup de progrès à faire. La "monoculture du reblochon"  masque le problème en partie, mais pour combien de temps ?

Jean Claude BEVILLARD tire la sonnette d'alarme : On urbanise pour des centaines d’années. L’espace agricole ne doit pas être conçu seulement comme un espace à urbaniser pour plus tard. Il faut préserver des zones agricoles sur la durée de plusieurs générations. En effet, la cause de ce phénomène est que les gens qui achètent dans le monde rural le font par défaut car les villes sont trop chères. La préservation des espaces agricoles et naturels passe par une politique de l'urbanisme en ville : associer qualité de vie, prix abordables et durabilité.

Cette tendance à la péri urbanisation est aggravée par le fait que les communes qui ne se développent pas beaucoup ne perçoivent pas d’aide. On entre donc dans une course productiviste classique. Pour avoir des ressources, il faut "grossir". Pour grossir, il faut s'endetter. Et pour payer les intérêts des emprunts, il faut à nouveau grandir. Les communes qui adoptent des attitudes plus mesurées apparaissent comme des demeurées...

Et donc les maires de ces communes deviennent les boucs émissaires de telle ou telle partie de leur population. Ceux qui ont refusé des permis de construire et voulu un développement plus durable se fonct sanctionner (Les Gets, Le Grand Bornand, etc.) : les bénéficiaires de permis de construire réfusés se vengent. Ailleurs, les rêves pharaoniques de certains élus (ma zone d'activité, mes lotissements, etc.) se heutent à la majorité du village qui veut raison garder (Andilly,...). La possibilité pour les maires des petites communes d'accorder les permis de construire est aujourd'hui un problème réel de "sécurité politique" des élus ruraux. Si ils ne veulent pas d'histoires avec leurs concitoyens, ils sont poussés à accepter tous les permis de construire quelles qu'en soient les conséquences sur les finances locales. Comme il n'existe aucune péréquation sur la valeur des terrains, la décision du maire peut rendre fortuné en une seule signature compte tenu de la flambée immobilière dans le département.

A suivre : les interventions des autres intervenants



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P
La vérité vous blese t'elle Mr Billet, pas de réponse de votre part???? Et oui, pas encore réponse à tout!!!
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P
il faut savoir si l'on veut une "agriculture avec des petites fleurs" ou bien des prairies temporaires ou artificielles à base de légumineuse tel que la luzerne: riche en protéine (interressant pour la production laitière) et qui de part son mode de vie (fixation symbiotique de l'azote de l'air) évite tout apport d'azote sur ces parcelles(moin d'intrant et paqs de lessivage). Ensuite, pour les fauches précoces, la réponse est toute simple : plus vous attendez pour faucher un fourrage, plus il perd de sa qualité (ce qui entraine une moindre production de lait). Et oui, Mr BILLET vous n'êtes pas encore au point sur les questions agricoles, ni pret à gêrer une exploitation agricole!!!
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