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thierry billet

Balles réelles

1 Juillet 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel


Je prends seulement connaissance de cette invraisemblable histoire de la démonstration en caserne d'un exercice anti terroriste où l'on a utilisé des balles réelles...

Comment imaginer un tel accident ? Par exemple que les balles réelles soient stockées dans une caserne avec les balles à blanc ?

Si nous étions "dans le civil", Nicolas SARKOZY ou Rachida DATI auraient annoncé sans délai le vote d'une loi réprimant plus durement les auteurs de telles infractions...

On imagine les titres :

"Je ne tolérerai plus les tirs à balles réelles lors des exercices".

"Cette situation d'impunité doit cesser"

"Vous voudriez que je laisse les soldats continuer de se tromper dans leurs balles et que le gouvernement ne fasse rien ?"


Cela me rappelle le communiqué de presse de Bernard ACCOYER, après l'accident d'ALLINGES suggérant d'interdire le passage des cars aux passages à niveau...

Nous sommes dans la loi spectacle, loin, très loin d'une activité législative marquée du sceau de l'effectivité : on vote une loi après chaque fait divers, en se moquant totalement de ses conséquences.

Soit, elles n'ont aucune application : pas de décret d'application, pas d'arrêtés... Uniquement le bluff médiatique. C'est fréquemment le cas en matière environnementale. On publie une circulaire sans effet juridique, en lieu et place d'un texte contraignant comme sur les normes applicables à l'incinération...

Soit, elles sont d'application catastrophique pour les droits humains, comme la surenchère de textes sur les étrangers qui leur rendent la vie impossible, comme on l'a vu récemment avec l'incendie du centre de rétention de VINCENNES provoqué par la révolte des étrangers "stockés" là, sans jugement, sans motif, sans preuves...

46 ont été libérés sans motif hier de leur nouveau centre de rétention surchargé. On ne leur a même pas payé le titre de transport pour repartir à PARIS : ce sont les associations et les journalistes présents qui se sont cotisées. Si on les libére aujourd'hui sans raison, pour quelle raison les avait on enfermés ?

Ainsi va notre pays.





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C
Une très bonne analyse qui devrait en inspirer certains...et la question posée mériterait réponse...chantal boddaertsecrétaire ANVAG
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