Cancer & environnement
14 Octobre 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement
Parmi les facteurs cancérogènes «avérés ou probables» énoncés figurent l'amiante, les radiations, le radon ou le tabagisme passif, mais aussi les pesticides, les dioxines, les PCB, certains métaux lourds, les particules issues du trafic automobile, etc.
L’ARTAC, pionnière en France pour l’étude des liens entre cancer et environnement - salue cette reconnaissance du rôle de l’environnement dans l’épidémie de cancers actuelle.
Selon le Pr. BELPOMME, Président de l’ARTAC :
«Il s’agit d’une prise de position très importante de l’INSERM, qui corrige le point de vue qu’elle avait exprimé en 2005, conforte le message des nombreux scientifiques ayant signé l’Appel de Paris(1) et confirme le bien-fondé des travaux réalisés par l’ARTAC, en relation étroite avec des chercheurs européens et américains. Selon le rapport de l’Académie de médecine publié en septembre 2007, au moins deux cancers sur trois n’ont pas de cause connue, liée au mode de vie. Il est clair que les causes à rechercher sont ailleurs, et que cet ailleurs ne peut être que l’environnement.»
Le cancer est responsable chaque année de près de 150 000 décès dans notre pays. En 2005, on estimait à 320 000 le nombre de nouveaux cas de cancers en France. Depuis 1980 l’incidence des cancers a augmenté de 35 % chez l’homme et de 43 % chez la femme en taux standardisés, c’est-à-dire gommant l’accroissement et le vieillissement de la population française. Afin de lutter efficacement contre ce fléau de santé publique, l’ARTAC appelle à l’accélération des recherches sur les interactions entre cancer et environnement, et à l’apport de solutions rapides pour réduire l’exposition des populations à ces facteurs de risque environnementaux, notamment par l’interdiction des substances les plus dangereuses, et non l’émission de simples «recommandations».
L’ARTAC rappelle qu’en matière de cancérogenèse chimique expérimentale, la durée d’exposition aux agents cancérigènes doit être considérée, plutôt que l’intensité de dose. De faibles doses répétées peuvent ainsi être cancérigènes. Au plan international, il est maintenant reconnu que notre environnement et nos organismes sont contaminés par de très nombreuses substances potentiellement cancérigènes, mutagènes et/ou reprotoxiques (CMR), dont nul ne connaît les «effets cocktail» (2).
L’ARTAC considère comme urgent et prioritaire de protéger les personnes les plus vulnérables que sont le fœtus (donc la femme enceinte) et les jeunes enfants. Leurs organismes en développement et leurs mécanismes de détoxification immatures, sont infiniment plus sensibles aux substances CMR, et cette exposition peut générer des cancers qui apparaîtront plusieurs années ou même des décennies plus tard.
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(1) Déclaration internationale sur les dangers sanitaires de la pollution chimique, signée par plusieurs prix Nobel et des milliers de scientifiques et médecins.
(2) Alors que la plupart de ces molécules n’ont pas ou que peu été étudiées, même individuellement, il est extrêmement difficile si ce n’est impossible d’analyser les effets de ces nombreuses molécules combinées dans nos organismes, c’est-à-dire de la «multi-exposition». Certaines molécules peuvent par exemple potentialiser l’effet d’autres molécules présentes dans un mélange.
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