Relance, quelle relance ?
7 Février 2009 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel
COMMERCE EXTERIEUR. Le commerce extérieur français est au plus mal. En 2008, le déficit commercial a atteint 55,7 milliards d'euros, ce qui équivaut à près de 3 points du PIB. La France connaît une cinquième année de déficit. Si les exportations sont passées de 401,3 milliards à 409,6 milliards entre 2007 et 2008, les exportations ont encore plus nettement progressé, à 465,3 milliards d'euros, contre 442 milliards. (Les Echos)
Autrement dit, la FRANCE est lourdement déficitaire sur le plan commercial : elle importe plus qu'elle n'exporte. Une réduction de la consommation en FRANCE aura donc un impact positif sur notre balance commerciale.
A l'inverse, une relance de la consommation aura pour effet d'augmenter à nouveau notre déficit; comme en 1981, l'injection massive de pouvoir d'achat par le gauche avait creusé le déficit commercial dans des proportions telles que le france n'avait pas résisté et que l'on avait subi la rigueur en 1983.
Pourtant le Parti socialiste a fermement inclus une augmentation de la consommation dans son plan de relance; tandis que la CGT demande une importante augmentation du pouvoir d'achat, donc une poursuite de la dégradation de notre balance commerciale...
Il y a matière à réflexion.
On ne peut se contenter de cette approche macroéconomique : les niveaux de rémunération des salarié(e)s à temps partiel, des RMIstes, des minima sociaux sont tellement ridicules que la question de leur augmentation relève d'une solidarité minimale.
Mais cela doit il prendre la forme salariale ? Ou doit on l'envisager sur le mode d'une meilleure qualité de la vie ?
Je m'explique.
Une caissière de MONOPRIX élevant seule son enfant doit pouvoir travailler, mais son salaire ne lui permet pas de vivre dignement. Faut il augmenter le SMIC ou faut-il prendre en charge la garde de l'enfant dans des conditions correctes ?
La collectivité a le choix de privilégier d'offrir plus de service public qui donne de l'emploi à d'autres sur le territoire nationale ou d'augmenter le salaire qui va se traduire par des importations de produits chinois.
Je caricature, mais je suis persuadé que les écologistes ne peuvent se contenter de demander avec les autres une augmentation du pouvoir d'achat. I
ls doivent poser la question de l'UTILITE SOCIALE des biens produits et de la QUALITE DE VIE que procurent comparativement telle ou telle disposition de nature sociale.
Pour simplifier : une crèche gratuite ou une augmentation de salaire pour pouvoir mettre son gamin chez la nourrice ?
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