OGM en plein champ, non merci !
24 Mars 2007 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement
Ce jeudi 22 mars, les Amis de la Terre, ADABIO et La terre en héritage ont organisé au lycée agricole de POISY un débat contradictoire sur les OGM entre Gilles Eric SERALINI – dont il faut lire les livres consacrés à ces sujets- et un représentant de MONSANTO, quelques jours après que le laboratoire de M. SERALINI eût démontré que les études de toxicité sur le rat d'un maïs transgénique avaient été bien mal faites... et que cet OGM était dangereux pour la santé de manière flagrante.
La grande affluence pour cette réunion avec des personnes debout pendant les 3 heures de débat dans l'amphithéâtre de 300 places.
Et le regret que dans une démocratie comme la nôtre, ce soit les associations qui dussent organiser le débat contradictoire, tant l'Etat est devenu une machine partiale au service du pouvoir et de ses lobbies.
Ainsi sur les OGM, Dominique VOYNET écrivait sur son blog du 20 mars :
« Le Journal officiel publie ce matin (20 mars) les décrets destinés à transposer la directive européenne 2001-18 sur la dissémination et la mise sur le marché d'organismes génétiquement modifiés. Si cette décision n'est pas une surprise, elle n'en constitue pas moins une insulte aux principes de précaution, de transparence et de dialogue social. Cette transposition par décrets, partielle et partiale, prive les citoyens du débat démocratique qu'ils réclament, avec les écologistes et les associations de protection de l'environnement, depuis plusieurs années.
Comme on n'a cessé de le craindre, ces décrets organisent le contrôle des OGM par les semenciers : pyromanes déguisés en pompiers, les semenciers pourront décider d'eux-mêmes de ce qui sera public et de ce qui sera confidentiel. Dans quelle activité, dans quel pays, voit-on les pollueurs être leurs propres gendarmes ?
Les textes ne prévoient pas davantage de mesure de précaution des cultures conventionnelles et biologiques des risques de contamination. Rien non plus sur l'accès des citoyens aux études d'impact environnemental et sanitaire ; rien sur le registre public des cultures OGM, tant de fois promis ; rien sur la responsabilité du pollueur en cas de contamination, ni sur les conditions d'indemnisation des victimes...
Ces textes vides ne portent la marque que de l'irresponsabilité et le cynisme d'un gouvernement qu'il est décidément temps de congédier. Dans tous les cas, de telles positions disqualifient les grandes déclarations d'intentions écologiques du candidat Nicolas Sarkozy, ministre d'un gouvernement au bilan dramatique en la matière. »
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