Procès des éleveurs contre la vaccination FCO
12 Octobre 2010 , Rédigé par Thierry BILLET
La Confédération paysanne et ADABIO avaient réussi à mobiliser une centaine de personnes à ANNEMASSE pour le
procés du président d'ADABIO, du porte parole de la Conf et d'un autre militant de la Confédération paysanne.
Ces paysans étaient poursuivis pour avoir refusé de faire vacciner leurs vaches contre la fièvre catarhale ovine
(qui touche aussi les bovins !).
Le Parquet a requis une condamnation avec dispense de peine, cette réquisition ridicule qui consiste à faire croire qu'il y a une culpabilité d'une infraction mais que cette infraction ne doit pas être sanctionnée.
Pourquoi ces réquisitions ?
Parce que c'est un dossier de cornecul !
La vaccination contre la FCO est obligatoire au motif que cette maladie est contagieuse.
Or elle ne l'est pas à la différence de la Brucellose par exemple : elle est véhiculée par un moucheron.
Donc les vétérinaires respectueux de l'avenir conseillent de ne pas vacciner et de laisser les vaches devenir résistantes par elles-mêmes.
D'autant que les autres pays européens n'ont pas rendu obligatoire la vaccination !
Et qu'elle n'est plus obligatoire en FRANCE depuis juillet 2010 !... Alors que la maladie existe encore et que rien n'a changé en matière de diffusion de celle-ci.
Mais comment continuer à imposer en métropole ce qu'on n'imposait pas en CORSE pourtant frappée de manière
plus intensive ?
Les trois éleveurs ont clairement exprimé qu'il ne s'agissait pas d'une opposition à toute vaccination : nous ne sommes pas dans une secte; mais qu'il s'agissait d'un choix réfléchi fondé sur leur choix de développer une agriculture biologique, et donc de refuser d'employer des remèdes pires que le mal, imposés par l'industrie agro alimentaire dans le cas présent.
Certains avaient fait vacciner une partie de leur troupeau avant de disposer de l'information médicale et
scientifique indépendante qui leur a permis de réfléchir et de décider d'arrêter ce traitement inutile.
On ne peut plus continuer comme cela : ce modèle agricole est à bout de souffle, mais les lobbys sont encore
trop forts pour que le monde change.
L'écoute, à quelques minutes d'intervalle, du vétérinaire de la Direction de la protection des populations puis
de son confrère préconisant des soins homéopathiques et cité par la défense illustrait à merveille cette contradiction entre les deux modèles agricoles : le premier fondé sur l'obéissance
aux ordres de l'administration centrale, le second guidé par l'observation, l'étude et le libre arbitre.
C'est donc avec un grand plaisir que j'ai défendu ces agriculteurs respectueux de leurs troupeaux et
suffisamment courageux pour prendre une position de rupture avec des instructions non fondées. Ils ont eu le tort d'avoir raison trop tôt.
Délibéré dans deux mois.
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