Ville des alpes de l'année, séminaire à BELLUNO
2 Octobre 2010 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement
Séminaire à BELLUNO, capitale des DOLOMITES, le week end dernier, autour de la thématique de la mobilité soutenable.
Un professeur de l'université de VIENNE, Hermann KNOFLACHER, a introduit les débats en rappelant que la mobilité
était la conséquence d'un manque que l'homme cherche à pallier pour aller acheter à manger, pour aller au spectacle, pour aller travailler. Plus l'organisation spatiale est segmentée, plus les
déplacements deviennent longs. L'exemple typique des zones commerciales hors de l'agglomération qui nécessite de prendre sa voiture.
Le piéton concentre la ville, l'automobile la fractionne et induit un gaspillage de l'espace.
L'homme est lent et il surestime le temps nécessaire pour se déplacer : il utilise donc la voiture dans l'espoir de gagner du temps alors qu'il irait aussi vite à pied et surtout en vélo. Mais l'impression automobile est celle de la vitesse, réputation usurpée, mais qui résiste à toutes les explications rationnelles. La voiture a ainsi "intégré" notre cerveau qui est devenu "accro" à ce mode de locomotion qui ne se justifie plus.
Helmut MORODER, de la Ville de BOLZANO (Haut Adige) présentait alors le plan climat que la Ville vient d'adopter à l'unanimité du conseil municipal. Le projet de la Ville est de parvenir à la neutralité carbone en 2030. Autrement dit, descendre à 2 tonnes de CO2 par habitant et par an à cette date. Pour cela, la Ville table sur une réduction massive du nombre de voitures en ville en passant de 53.000 voitures en 2007 à 40.000 en 2030 et une division par deux des trajets parcourus en voiture. La Ville met notamment l'accent sur l'autopartage.
Un animateur de la CIPRA posait alors la question centrale : "Pendant combien de temps encore accepterons nous d'investir pour permettre le changement climatique ?"
Gilles BOISVERT, de l'agence de mobilité de CHAMBERY, a présenté l'expérience de cette agence innovante, insistant sur le changement de paradygme que nous devons faire : "
On ne se pose la question d'abandonner sa voiture que quand son utilisation rencontre une difficulté : il faut inverser la tendance : ne prendre sa voiture que quand il n'y a pas d'autre moyen de se déplacer".
La fluidification du trafic ne fait qu'augmenter la pollution car le stock de voitures augmente en conséquence.
Ce réseau des Villes des alpes de l'année permet ainsi de créer des lieux d'échanges internationaux et nous avons quelques expériences à partager pour nous permettre à ANNECY d'aller plus vite contre le réchauffement climatique.
J'espère que nous serons retenus comme "ville des alpes de l'année" en 2012.
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 593 Environnement
- 362 C'est personnel
- 286 Politique locale
- 94 Municipales 2008
- 25 Elections 2007