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thierry billet

c'est personnel

UMP et chichon...

6 Décembre 2012 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Deux jeunes pousses de l'UMP organisent à SEYNOD un débat contre la dépénalisation des drogues douces ce jeudi soir... Elles ont bien raison de s'en préoccuper car leurs leaders sont depuis longtemps passés aux drogues dures sans transit par la case cannabis.

Quand on pense que SARKOZY était soutenu par Doc Gynéco, on comprend mieux l'état de l'UMP aujourd'hui. Je recommande à nos deux jeunes pousses de (re)lire cet ouvrage de base de notre rappeur rasta qui n'a évidemment jamais fumé de hasch dans sa vie :  " Les grands esprits se rencontrent - Sarkozy et moi, une amitié au service de la France" publié en 2007.

M. ACCOYER participera au débat en qualité d'expert médical... Nous sommes rassurés.

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Rythmes scolaires

5 Décembre 2012 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Dites moi si je me trompe, mais j'ai bien l'impression que la coalition du syndicat enseignant majoritaire et de certains élus locaux est en train de faire capoter la réforme stratégique des ryhtmes scolaires annoncée par Vincent PEILLON et en particulier le retour aux 4,5 jours d'enseignement...

Quand SARKOZY a supprimé unilatéralement le samedi matin, je n'ai pas entendu les mêmes hurler que l'on allait encore diminuer le temps d'enseignement indispensable aux enfants les moins favorisés socialement pour rattraper le retard "culturel" qui les handicape toute leur vie par rapport aux enfants des classes plus fortunées sur le plan financier et sur le plan du patrimoine culturel.

Après que le Ministre ait accordé une semaine de congés de plus à la TOUSSAINT 2012 dans la perspective du retour aux 4,5 jours à la rentrée 2013 et donc de l'équilibrage de l'année scolaire, personne n'a protesté. Une semaine de plus devant la télé pour bon nombre de gamins n'a pas choqué grand monde semble-t'il.

Et maintenant que l'on entre dans la mise en oeuvre de rythmes de travail que tous approuvent, voilà l'alliance habituelle en FRANCE de tous les conservatismes de droite, de gauche et du milieu qui se reconstitue pour ne rien changer; donnant le sentiment qu'il n'y a que les décisions prises à la hussarde, par surprise, qui passent. Dès que le Ministre veut concerter et donner du temps, loin de se saisir de cette période pour avancer vers des compromis, elle est utilisée pour mettre en oeuvre une stratégie d'enlisement... C'est particulièrement vrai à l'Ecole, alors que les résultats de notre système scolaire sont loin d'être à la hauteur des enjeux et que les inégalités de trajectoire sociale ne se résorbent pas du tout ! La sociologie des étudiants des classes préparatoires le prouve année après année.

Depuis les sociologues BAUDELOT et ESTABLET dans les années 1970, rien n'a changé. Le décrochage scolaire est une plaie que l'on ne traite pas à la source.

La soirée organisée le 11 décembre par le SGEN CFDT au Théatre RENOIR à CRAN GEVRIER à 20 heures autour du thème de la refondation de l'école apportera, je l'espère, des perspectives positives.


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Voie royale pour le F-HAINE

28 Novembre 2012 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Qui pouvait imaginer meilleur scénario pour le F-HAINE ? Une droite « républicaine » déchirée comme jamais entre les égos des prétendants de 2017, une gauche socialiste qui se renie chaque jour, perdue entre les rodomontades stériles de MONTEBOURG et les petits arrangements entre amis des barons socialistes, incapable d'assumer les valeurs de la solidarité et du partage alors que la misère sociale n'a jamais été aussi grande ni les Restos du coeur aussi pleins, une extrême gauche qui ne sait que mobiliser contre l'EUROPE alors que les nationalismes pourrissent les coeurs et les esprits en GRECE et ailleurs, et des VERTS écartelés entre leur participation gouvernementale et l'absence de l'esquisse du début du commencement d'une politique environnementale de ce gouvernement. Il ne manque plus qu'un mort à NOTRE DAME DES LANDES pour que le tableau soit complet.

François HOLLANDE et l'UMP écrivent en ce moment-même pour 2014 l'histoire du remake d'avril 2002 : des électeurs de gauche et écologistes totalement désabusés, des pauvres désemparés et prêts à croire aux sirènes de l'extrême-droite, un électorat de droite lassé des querelles des grands chefs et idéologiquement prêt à tenter l'expérience de l'ordre moral...

Pendant ce temps-là, la société civile se mobilise loin du spectacle politicien de plus en plus déconnecté des citoyens : l'urgence sociale et l'urgence climatique mobilisent des milliers de personnes dans l'unique but de se montrer solidaires avec ceux d'ici et ceux du Sud. La thématique de la terre nourricière devient incontournable et mobilise sans frontière jardiniers amateurs, paysans, adhérents des AMAP,consommateurs plus exigeants et recycleurs. Le pire n'est jamais sûr. Cette société civile trouvera un jour son expression politique.

 

 

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Et l'orthographe, ça ne sert plus à rien ?

11 Novembre 2012 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Des fautes d'orthographe dans de nombreux articles de MEDIAPART, sur la couverture de LIBERATION, voire même dans LE MONDE... La presse écrite se met au diapason de nos contemporains : l'orthographe n'est plus suffisamment importante pour que l'on s'en préoccupe.

Cela donne des lettres totalement incompréhensibles tant l'orthographe a été massacrée, et l'on ne parle pas des SMS ou des forums sur internet où l'excuse de la vitesse masque mal l'illettrisme... Les jeunes universitaires ont manifestement d'autres chats à fouetter que de soigner leurs mots. Des gendarmes rédigent des PV en phonétique...

Bref, on apprend aux enfants à parler anglais en maternelle, on multiplie les activités extra-scolaires; mais l'orthographe ne semble plus un sujet de préoccupation.

Une fois que le coche a été raté, l'élève va conserver ce handicap jusqu'à l'Université. Et ce sera encore pire pour les milliers de "décrocheurs" qui quitteront l'école avant.

Cela m'agace, m'irrite, m'inquiète. Maîtriser l'orthographe, c'est maîtriser le sens des mots. Et si ce sens se dissout, c'est la finesse et la précision des échanges d'idées qui fichent le camp. Derrière l'orthographe, c'est la capacité à se comprendre qui est mal en point.

Il nous restera toujours la solution d'écrire en anglais, il y a moins de risques de se tromper dans les accords qu'en français...

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Qui aboie le matin est à la niche dès le midi

10 Novembre 2012 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Jean-Vincent Placé est un farceur. Il croyait hier matin de bonne heure s'attirer les bonnes grâces des quelques centaines d' adhérents qui restent chez les VERTS en grondant qu'il fallait s'interroger pour quitter le gouvernement. Il sait parfaitement bien que chez ceux qui ne sont pas salariés ou élus percevant des indemnités, le malaise va grandissant. Et, en bon apparatchik, il voulait leur donner des gages. Et, bing, le voilà à midi déjà rentré à la niche, démenti par tout l'appareil qui ne veut surtout pas de cela. Seul Noël MAMERE, qui a l'âge auquel on se fiche de son plan de carrière, ose affirmer que ça suffit comme ça.

Mais il est bien seul : les autres parlementaires savent qu'avec les 10% de proportionnelle que propose JOSPIN, il n'y aura plus jamais de groupe des VERTS à l'assemblée. Alors, il faut rester en bons termes avec le grand frère socialiste pour qu'il leur laisse aussi la prochaine fois une belle place... silencieuse ou presque. Les radicaux de gauche dont est issu M. PLACE le savent depuis 1977...

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Dépénalisation du cannabis, mariage homosexuel

5 Novembre 2012 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Jean-Luc BENNAHMIAS est un ami cher. Je partage avec lui la radicalité de la démarche écologiste et le pragmatisme de l'urgence de faire ici et maintenant avant qu'il ne soit trop tard.  Il publie un texte sur l'hypocrisie qui marque la discussion sur le mariage homosexuel et la dépénalisation du cannabis. Si l'on fait des cercles regroupant ceux qui sont opposés à la suppression de la peine de mort, au mariage homosexuel, à la dépénalisation du cannabis, et bien sûr au vote des étrangers aux élections locales, on doit constater des intersections fréquentes et pour les plus réactionnaires des recoupements quasi complets. Ces débats sociétaux marquent pour moi le clivage le plus significatif entre les progressistes et les conservateurs. Jean-Luc exprime dans le texte ci-dessous exactement le fond de ma pensée.

Avatar de Jean-Luc Bennahmias

Par 
Vice-Président du MoDem

L'ouverture du mariage aux couples homosexuels, et la législation sur le cannabis... A priori, deux thèmes totalement différents, mais qui, selon l'eurodéputé et vice-président du MoDem Jean-Luc Bennahmias, ont un point commun : le débat à leur sujet est totalement occulté par l'hypocrisie et la diabolisation. Pourquoi ?

Dépénalisation du cannabis, mariage homosexuel, adoption par des couples homosexuels, les sujets dits de société, dont on parle tant ces derniers jours, sont de bons prétextes pour des discours hypocrites et une diabolisation simpliste.

 

Hypocrisie, car les discours nient la réalité des faits : sur le cannabis, la politique uniquement répressive est un échec. Comme le répète régulièrement Daniel Vaillant – ex-ministre de l'Intérieur qu'on ne peut pas vraiment qualifier de laxiste – la prohibition ne marche pas. L'échec de la guerre à la drogue est dénoncé par les faits (augmentation de la quantité de drogue en circulation, développement des réseaux mafieux, du blanchiment et de la violence, baisse des prix et augmentation de la consommation) et par des instances internationales comme la Commission mondiale pour la politique des drogues, qui compte parmi ses membres Javier Solana, Carlos Fuentes, Paul Volcker ou encore Mario Vargas Llosa.

 

Dans son rapport de juin 2012 intitulé "Comment la criminalisation de l’usage de drogues aggrave la pandémie mondiale" la commission fait dix recommandations, parmi lesquelles : "Toutes les autorités compétentes, tant au niveau municipal qu’international, doivent reconnaître l’échec de la guerre menée contre les drogues afin de réduire la demande mondiale et, ce faisant, s’éloigner des mesures conventionnelles répressives qualifiées de 'succès' (arrestations, saisies et condamnations), qui n’ont aucune répercussion positive sur les communautés concernées."[1]

 

Les exemples de nos voisins sont parlants : pourquoi les ignorer ? 

 

Prendre acte de l'évolution de notre société et avancer, de manière sereine et pédagogique, c'est ce que nous sommes incapables de faire. Pour ne parler que du cannabis, il faut prendre un peu de recul, et regarder au-delà de la France : certains de nos voisins européens ont avancé plus vite que nous sur la question de la pénalisation/dépénalisation/légalisation.

 

Ainsi, dans certains États, qui étaient d'ailleurs encore sous le joug d'une dictature il y a moins de 50 ans, le débat est plus avancé et la législation plus tolérante : en Espagne comme au Portugal et aux Pays-Bas, la consommation – limitée à la possession de petites quantités – n'est pas un délit. Aux Pays-Bas, elle est même possible dans les fameux "coffee shops".

 

D'autres pays ont instauré un système hybride : en Allemagne, au Danemark, en Belgique, en Autriche, en Italie, en Islande ou au Luxembourg, le cannabis est dépénalisé, mais il reste une infraction – puisque dépénalisation ne veut pas dire légalisation. De plus, certains de nos voisins autorisent la consommation à des fins thérapeutiques ; c'est le cas en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne, en Belgique, en Finlande ou encore au Royaume-Uni.

 

Peut-on encore nier la réalité des couples homosexuels ?

 

Hypocrisie aussi sur le mariage homosexuel, l'adoption et la procréation médicale assistée, qui attisent de nouveau les controverses. Certes, les tabous tombent peu à peu sur la question du mariage, mais la France est là aussi en retard : le mariage existe aux Pays-Bas depuis 2001, en Belgique depuis 2003, en Espagne depuis 2005, et depuis en Suède, au Portugal ou encore en Norvège.

 

Premier mariage bouddhiste entre deux personnes de même sexe à Taïwan, le 11 août 2012(S.YEH/AFP).

Premier mariage bouddhiste entre deux personnes de même sexe à Taïwan, le 11 août 2012 (S.YEH/AFP)

 

Alors qu'on s'apprête à évoluer sur cette question, certains maires annoncent déjà qu'ils ne célébreront pas les mariages gays, tandis que l'adoption par des couples homosexuels et la procréation médicale assistée relancent ce que j'appelle le triptyque "hypocrisie, ignorance et diabolisation" qui caractérise notre approche sur ces sujets de société.

 

Nier la réalité – l'existence de couples homosexuels et de milliers d'enfants qui vivent dans l'insécurité juridique (absence de statut du conjoint parent) – ne permet pas de régler les problèmes ni de faire évoluer notre société. Les débats sont encore souvent réduits à des idées reçues et à l'absence de compréhension de la diversité de la société française d'aujourd'hui, alors que l'idée centrale devrait être l'égalité des droits pour tous.

 

Sur l'adoption, il y a aujourd'hui suffisamment d'enquêtes et d'études pour affirmer que l'identité sexuelle n'a que peu à faire avec l'éducation des enfants. Faisons confiance à notre encadrement de l'adoption, qui me semble largement à même de gérer sur un même pied d'égalité des demandes provenant de couples hétérosexuels comme de couples homosexuels.

 

Mariage des homos et législation sur le cannabis : la même hypocrisie française

 

En France, notre approche sur le cannabis répond au même triptyque qui est fatal à tout débat serein et productif sur la question. Il y a hypocrisie car nier les situations, la réalité de terrain, permet d'en rester au statu quo sans rien régler des problèmes, ni agir sur les causes. Il y a ignorance, car beaucoup de gens ne connaissent pas la réalité du terrain, du trafic, des réseaux et des clients, des enjeux pour la santé ou du type d'addiction que provoque le cannabis.

 

Enfin, il y a diabolisation car il est très facile d'entrer dans le débat de manière fracassante en dénonçant tel ou tel comme le nouvel "irresponsable" de la République, en dénonçant "la gauche pétard" plutôt que d'essayer d'apaiser et d'élever le débat.

 

Une telle approche ne laisse aucune place à une réflexion approfondie et sans tabou. Car des idées que nous n'avons pas encore essayées, il y en existe un certain nombre, puisque la répression est la seule politique publique que nous avons testée, avec "les résultats" que nous connaissons.

 

Pour ma part, je considère qu'une légalisation extrêmement contrôlée et un usage thérapeutique encadré – tout en conservant bien évidemment l'interdiction pour les moins de 18 ans comme pour l'alcool et le tabac – permettraient de sortir de l'impasse dans laquelle la logique de la "guerre à la drogue" nous enferme [2].

 

Enfin, l'obsession qui tourne autour du cannabis en France occulte le débat plus large que nous devrions avoir sur les drogues dans leur ensemble, notamment les drogues dures, et leur impact sur la santé publique. D'où l'intérêt de la proposition du corps médical et d'associations comme Act-up et Médecins du monde de créer des salles de consommation à moindre risque – un de ces centres, au moins, est d'ailleurs déjà prêt à Paris – comme il en existe en Allemagne ou en Suisse, mais à condition qu'on réfléchisse à leur localisation.

 

Pour qu'elles remplissent leur rôle de réduction des risques et qu'elles soient de réels endroits sécurisés et acceptés, les salles d'injection de drogues devraient être placées à proximité des hôpitaux et autres lieux médicalisés.

 

Cécile Duflot en début d'été, et Vincent Peillon hier, comme d'autres – François Rebsamen par exemple – n'ont fait qu'exprimer publiquement des solutions proposées régulièrement par des instances internationales et des spécialistes en addiction comme le docteur Lowenstein ; qu'on le veuille ou non, le débat n'est pas clos.

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TOUS COBAYES ?

4 Novembre 2012 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Le débat sur les OGM mérite d'être posé au grand jour, l'excellente programmation de LA TURBINE nous invite à creuser cette question d'actualité ce lundi 5 novembre.


 Lundi 5 Novembre à 20H30
En présence de Gérard BOINON paysan à la retraite, ancien secrétaire général de la confédération Paysanne Rhône Alpes, ancien membre du comité national et actuellement secrétaire de Rés’OGM info


TOUS COBAYE ? (1h 55min) Réalisé par Jean-Paul Jaud. Avec Philippe Torreton

 

Sommes-nous tous des cobayes ? Comment se fait-il que les OGM agricoles soient dans les champs et dans les assiettes alors qu’ils n’ont été testés que pendant trois mois sur des rats ?
Pour en savoir plus : www.laturbine.fr

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"Il faut faire preuve de courage"

1 Novembre 2012 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Alors que la cote EST des Etats-Unis a souffert d'une tempête ravageuse, comme un rappel de la planète aux américains qui sont dans le déni du réchauffement climatique et de ses conséquences sur la puissance des événements climatiques les plus extrêmes, l'entretien donné par le président de la commission développement durable de l'assemblée tombe à pic. Rien à ajouter à ce constat presque désespérant.

« On oppose la compétitivité à l'environnement », regrette le président PS de la commission développement durable à l'Assemblée nationale. « Il faut faire preuve de courage », lance-t-il dans une interview aux « Echos ».

Depuis la conférence environnementale où en est-on ?

J‘ai le sentiment que l'ambition du président de la République de faire de la France le pays de l'excellence environnementale est un discours pour rien. Il n'est pas porté par les responsables politiques. Aujourd'hui, personne au gouvernement, à part Delphine Batho, ne parle de transition écologique, d'excellence environnementale, de nouveau modèle de développement. Tout se résume à l'objectif de réduction du déficit budgétaire et aux moyens de l'atteindre. On oppose la compétitivité à l'environnement. On est dans la plus grande frilosité.

Je n'ai entendu que deux personnalités faire des déclarations fortes sur ce sujet, Ségolène Royal et Michel Rocard, ce dernier pour dire que la sortie de crise se fera par la révolution écologique. Je suis tout à fait d'accord. La prise en compte des enjeux environnementaux, ce n'est pas la disparition d'emplois et d'activités. C'est au contraire leur relocalisation, par exemple en matière de rénovation thermique des logements.

Il faut faire preuve de courage.

Sur quels dossiers ?

En premier lieu, je pense aux gaz de schiste. On voit bien que le dossier n'est pas refermé. Le chef de l'Etat a été clair pour les cinq ans à venir, mais après ? Le rapport Gallois parle de richesse et de réduction de notre facture énergétique. Je n'en suis pas si sûr. Les gaz de schiste coûteront peut-être moins cher à exploiter. Mais la France est liée par des contrats à long terme sur ses fournitures de gaz et les prix suivent le cours du baril de pétrole. Sans parler de son impact environnemental et sanitaire négatif, l'exploitation des gaz de schiste mobilise des investissements qui ne profiteront pas aux énergies renouvelables. On ne peut pas laisser compromettre la transition énergétique.

Je ne suis pas plus rassuré pour ce qui est de la fiscalité écologique. Je ne vois que des mesurettes dans la loi de Finances, comme le renforcement du malus automobile. Sur le fond, le sujet n'est pas appréhendé. Je suis inquiet. Si on ne s'attaque pas sérieusement à ce chantier d'ici à la fin 2013, il sera trop tard : la fiscalité écologique ne verra jamais le jour pendant ce quinquennat.

Il s'agit d'un chantier de longue haleine. Le temps a peut-être manqué ?

Pour 2013, c'était un peu court, je le reconnais. Mais ce qui est inquiétant, c'est que personne n'en parle. J'ai l'impression qu'on ne veut pas ouvrir ce dossier. Ce n'est pas aux lobbies, pas plus qu'à la haute administration, d'en décider, mais aux politiques.

Quelles mesures attendez-vous ?

Il faut rapidement s'attaquer à la question de la taxation du diesel. Il faut l'augmenter. Certains professionnels y sont favorables car ils pensent que l'avenir c'est l'essence et non pas le diesel. Au plan économique, la situation actuelle n'a pas de sens. La France importe du gasoil en quantité importante pour satisfaire la demande d'un parc automobile très diéselisé, que nos raffineries ne parviennent pas à satisfaire. Cela creuse notre déficit commercial. Il faut s'orienter vers une moindre diéselisation du parc qui pose un problème sanitaire majeur lié au caractère cancérogène des émanations.

Faut-il aussi remettre en chantier la taxe carbone ?

Bien-sûr. Il faut avoir le courage de rouvrir ce dossier. Le dispositif peut être amélioré. La taxe carbone était trop complexe et de nombreux consommateurs s'en trouvaient exonérés. On doit s'engager dans la sobriété énergétique, émettre un signal prix qui pousse les citoyens à réduire leur consommation. Il est possible de mettre en oeuvre une taxe carbone écologiquement efficace et socialement juste avec un système de compensation pour les ménages modestes. Cela demandera beaucoup de pédagogie. Mais il faut maintenant marquer une volonté et indiquer un chemin.

On ne financera pas une partie de la protection sociale avec des demi-mesures. La taxe carbone projetée sous le gouvernement Fillon, devait rapporter de l'ordre de 6 milliards.

 

Il n'y a rien à ajouter à cette déclaration de M. CHANTEGUET. Y a t'il à espérer quand on voit la vidéo du Congrès du PS où Mme ROSSIGNOL, en charge de l'écologie au PS, s'adresse à une salle qu'elle décrit comme vide...

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Partis politiques, le grand désamour

29 Octobre 2012 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Avec la primaire organisée par le PS pour désigner son candidat à la présidentielle, l'enthousiasme des participants et la crédibilité du PS comme un outil au service de tous les sympathisants de gauche atteinrent un sommet. Deux ans plus tard, la désignation du premier secrétaire s'est faite à l'Elysée, entre AUBRY, AYRAULT et HOLLANDE...Quelle légitimité pour Harlem DESIR ? Combien reste-t'il d'adhérents au PS ?

Chez les VERTS, le nombre d'adhérents est retombé au pire niveau d'avant EUROPE ECOLOGIE. L'argent coule à flots à cause des reversements des élus, mais il n'y a plus personne dans les réunions des groupes locaux...

L'embellie des primaires de désignation des candidats à la présidentielle est complètement retombée : personne ne voit plus l'intérêt des partis, sauf les apparatchiks parce qu'ils y jouent leur désignation par tel ou tel courant du dit parti à occuper tel ou tel siège électif...

Cela me rappelle que grâce à de fonctionnement partidaire, la SAVOIE a bénéficié d'une eurodéputée écolo dont personne n'entend plus parler aujourd'hui : elle appartenait au courant DUFLOT/PLACE; ce fut son unique viatique, et il suffit pour être 3° de liste européenne...

Et pourtant le rôle "d'intellectuel collectif" du parti politique devrait être déterminant dans une société démocratique. Au lieu de cela, les élus du Parti font ce qu'ils veulent des décisions prises par le Parti.

On le voit avec le cumul des mandats inappliqué par de nombreux "grands élus" du PS.  On le voit avec la réforme des institutions à propos de laquelle le PS a fait des choix...que HOLLANDE envoie balader en confiant une mission à Lionel JOSPIN... Qui a la légitimité politique alors ? Les adhérents du Parti ou l'ancien premier ministre ?

Bref, rien qui vous donne envie d'adhérer à un parti politique : toujours aussi peu nombreux, enfoncés dans leurs seuls débats internes pour désigner leurs candidats, la question du Parti n'est plus de porter une proposition ou des valeurs.

HOLLANDE en fait la preuve éclatante avec le droit de vote des immigrés installés depuis longtemps en FRANCE. Renoncer à le présenter aux parlementaires ou ne pas lancer un référendum parce qu'on n'est pas sûr de gagner, c'est donner à la Droite et à l'extrême droite le droit de dicter leur politique à un gouvernement de gauche. C'est perdre sans la livrer une bataille idéologique décisive et décourager tous les militants associatifs qui ont fait de ce combat un des axes de la lutte contre la lepénisation des esprits.


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Lyon-Turin, nouvelle pomme de discorde

27 Octobre 2012 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

La décision des VERTS de ne plus soutenir le projet ferroviaire du LYON > TURIN à grande vitesse va encore améliorer les relations au sein de la majorité à la Région RHONE-ALPES; comme si les VERTS y avaient fait le choix de ne plus chercher aucun compromis politique avec le PS.
Le communiqué de presse publié après une réunion à CHAMBERY est tellement abscons qu'il est impossible d'en comprendre clairement les raisons.

On croit comprendre que le trafic ferroviaire du frêt étant en baisse, il n'y a pas besoin de cette infrastructure de transports pour les marchandises. Mais comment se satisfaire du délaissement par les entreprises du frêt ferroviaire ? Comment ne pas chercher à améliorer toujours plus les infrastructures qui permettraient un transfert des marchandises de la route vers le rail ? Depuis la catastrophe du Tunnel du MONT BLANC, les écologistes réclament à cors et à cris le percement du LYON > TURIN, comment expliquer ce changement de posture soudain ? J'entends encore COHN BENDIT à CHAMONIX réclamer le "ferroroutage" ! Mais les responsables politiques des VERTS n'étaient pasde ce combat fondateur.

Quant au trafic voyageurs, on croit deviner qu'il ne mérite pas une ligne à grande vitesse. Mais comment peut-on être contre la construction d'aéroports et le développement de l'avion si l'on n'offre pas aux voyageurs européens des liaisons ferroviaires efficaces sur longue distance ? Chacun reste chez soi ou prend sa voiture ?

Etre contre tout, voilà qui semble être le viatique des VERTS à la région RHONE-ALPES, et même contre le schéma régional climat-air-énergie, toujours pas voté; ce qui bloque par conséquent des projets de parcs éoliens qui ne peuvent être lancés qu'en cohérence avec ce schéma.

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