Pourquoi Mme LARDET doit licencier le DG de l’agglomération
9 Janvier 2024 , Rédigé par Thierry BILLET
Dans un courrier daté du 6 janvier 2024, les deux vice-présidents en charge de l'enquête administrative indépendante demandée par le cellule signalements des risques psycho-sociaux du CDG 74 au GRAND ANNECY répondent à mon billet sur les manquements caractérisés à la déontologie que consacrent les réunions organisées le 1er décembre 2023. Dans ce courrier surréaliste pour répondre à mon bien modeste blog, les deux VP prétendent qu'il s'agissait de réunions pour présenter le plan d'actions à mettre en place et les "premières mesures de recrutement urgentes proposées au conseil d'agglomération du 21 décembre".
Les signataires omettent bien entendu l'essentiel : c'est Mme LARDET personnellement qui est mise en cause et personne d'autre. Arrêtez de noyer le poisson avec les conséquences de la fusion. C'est le management toxique de Mme LARDET qui est dénoncé par le signalement des agents et de la demande d'enquête administrative. Ce ne sont pas des annonces de recrutement qui régleront le problème posé par le fonctionnement psychologique de la présidente.
Et comme corollaire, ils oublient l’essentiel : rappeler que c'est Mme LARDET qui menait les réunions de présentation de ces réunions de compte rendu du "diagnostic flash" qu'elle a téléguidé avec l'accord de ses deux VP. Imaginez dans quelle collectivité humaine démocratique on accepterait que celui qui est accusé mène l'enquête concernant les faits qui lui sont reprochés ? C'est exactement ce que font Ségolène GUICHARD, Pierre BRUYERE conduits à la baguette par Frédérique LARDET.
Et donc il n'y a plus aucune chance que l'enquête administrative diligentée aboutisse à quoi que ce soit de pertinent puisque Mme LARDET en sait tout avant tout le monde grâce à ses deux VP devenus ses obligés pour des raisons que l'histoire nous apprendra demain.
Mais il y a un hic.
Le hic s'appelle LENOIR et il est directeur général des services du GRAND ANNECY. Il est la troisième personne à laquelle le rapport du CDG 74 a été remis. Et s'il doit être loyal de par ses fonctions et son statut, il n'est pas un obligé de Mme LARDET.
Il doit, de surcroît, en vertu de ses fonctions de direction générale et du statut de la fonction publique territoriale, gérer le personnel du GRAND ANNECY, sanctionner quand c'est nécessaire, et protéger quand c'est nécessaire.
Dès lors, il devenait gênant pour Mme LARDET de le laisser en place sans être assuré de sa fidélité absolue fut-ce au mépris de la santé des agents. Il fallait qu’il parte. Il fallait donc le licencier le dernier des trois à disposer du rapport. Rappelez vous, je l'avais annoncé en primeur ici.
Le DG est le seul des trois qui ne soit pas passé sous ses fourches caudines pour la simple raison que son statut le lui interdit purement et simplement. Un DG n'est pas un directeur de cabinet choisi exclusivement sur des critères politiques de proximité absolue avec son employeur. Un DG est un fonctionnaire territorial auquel on ne demande pas son appartenance politique.
Alors pour éviter une fronde qui emporterait sa présidence, Mme LARDET présente maintenant son départ à qui veut l'entendre comme étant de la volonté de l'intéressé... Comme si après avoir été averti de son licenciement un DG pouvait rester travailler sereinement avec la Présidente ?!
Le diagnostic que je prêtais à Antoine de MENTHON pour avoir saisi la Procureure c'est à dire de ne pas croire en la capacité du GRAND ANNECY de sauvegarder la santé mentale de ses agents se révèle vérifié. Effectivement, la complicité des deux VP avec la Présidente mise en cause aurait étouffé ce dossier au détriment des personnels en souffrance.
Ce courrier apporte en définitive deux réponses à mon précédent billet.
Je me posais deux questions : celle de l'attitude de Pierre BRUYERE et celle de l'équipe de direction du GRAND ANNECY.
Pour Pierre, la réponse est donnée, il est signataire de cette lettre réponse. Lui qui m'appelait "son vice-président préféré" parce que j'avais su déminer des dossiers conflictuels sur le lac et mettre en place une gouvernance qui servit de modèle à d'autres. Et dont j'appréciais la sagesse et le coffre pour gérer des dossiers épineux comme la réhabilitation de l'usine d'incinération, a décidé de s'associer publiquement à cette entreprise de démolition du GRAND ANNECY. Quel dommage !
Et de là vient la réponse à la seconde question : un DG adjoint est déjà sur le départ, d'autres en arrêt pour burn out... L’équipe de direction rendra tôt ou tard l’âme.
Comme à ANNECY ville hier, la fuite des cerveaux va commencer et les arrêts maladie se densifier, seul moyen pour l'encadrement de faire face à cette impasse d'une présidente enfermée dans le déni de sa propre attitude managériale, et soutenue par celles et ceux qui craignent que son départ ne signe la fin de leurs minuscules parcelles de pouvoir.
Une ville à l'arrêt qui se gargarise de mots-valise pour masquer son incurie et une agglomération déchirée qui ne fonctionnera bientôt plus, les LARDORG cochent toutes les cases de la pire gestion imaginable.
P... 3 ans !
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