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thierry billet

Japon, le point de vue de la Criirad ce 14 mars

14 Mars 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement

La catastrophe qui frappe le Japon me rappelle ma première manifestation antinucléaire en 1976 à PENLY en Seine Maritime. En 1979, sortait le film "le syndrome chinois" :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Syndrome_chinois

Depuis cette date, malgré toutes les alertes, la FRANCE continue son cavalier seul sur le nucléaire, sans débat démocratique...

Actifs aujourd'hui ou radioactifs demain. Peut-être que demain est aujourd'hui...

 

Voici le point de vue de la CRIIRAD ce 14 mars.

 

La CRIIRAD dénonce la sous-évaluation de la gravité des accidents survenus sur la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et le manque crucial d’information tant sur les quantités de radioactivité rejetées depuis vendredi que sur les niveaux de contamination de l’air. Faute de ces données, il est impossible de se prononcer sur les niveaux de risques radiologiques. Les rares chiffres disponibles empêchent en tout cas de qualifier les rejets de « mineurs » (niveau 4 dans l’échelle INES) ou de « faibles » (déclaration télévisée de Mme Kosciusko-Morizet dimanche matin).

 

Un classement prématuré

Samedi 12 mars, les autorités japonaises ont classé au niveau 4 de l’échelle INES l’accident survenu sur le réacteur n°1 de la centrale de Fukushima Daiichi alors que l’accident était encore – est toujours – en devenir et que plusieurs autres réacteurs étaient en situation d’urgence radiologique. Les opérateurs de la centrale sont toujours en train de s’exposer à des niveaux d’irradiation très élevés pour éviter que la défaillance des systèmes de refroidissement des réacteurs n°1, 2 et 3 ne se transforme en catastrophe nucléaire. Des mesures extrêmes ont été prises pour refroidir à tout prix les réacteurs (notamment l’injection d’eau de mer en dépit des risques associés).

Le classement au niveau 4 a été enregistré sans correctif par l’AIEA. A notre connaissance, à ce jour, aucune autorité de sûreté nucléaire ne l’a remis en question.

Rappelons que l’échelle dite INES (International Nuclear and radiological Event Scale) classe les accidents nucléaires en fonction de leurs conséquences dans le site et à l’extérieur du site. Concernant les conséquences à l’intérieur du site, le niveau 4 correspond à un  « endommagement important » du cœur ou des barrières radiologiques ; dès lors que l’endommagement est « grave », le classement passe aux niveaux 5, 6 ou 7 en fonction de l’importance des rejets de radioactivité à l’extérieur de l’installation, importance qui conditionne évidemment le niveau de risque d’exposition de la population :

-        Le niveau 4 correspond à un rejet mineur de radioactivité dans l’environnement ;

-        Le niveau 5 à un rejet limité susceptible d’entraîner l’application partielle de contre-mesures prévues ;

-        Le niveau 6 à un rejet important susceptible d’exiger l’application intégrale des contre-mesures prévues ;

-        Le niveau 7 à un rejet majeur avec effet considérable sur la santé et l’environnement :

 

A l’appui du classement au niveau 4 de l’échelle INES (endommagement important, mais pas grave, du cœur des réacteurs et rejets mineurs de radioactivité), ni les autorités japonaises, ni l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) n’ont publié de chiffres : ni sur l’ordre de grandeur des rejets, ni sur leur composition isotopique (nature et proportion des radionucléides présents qui déterminent la radiotoxicité des émissions radioactives) ni sur les niveaux de contamination de l’air à différentes distances de l’installation.

Tout aussi surprenantes sont les déclarations télévisées de la ministre de l’Ecologie qui a qualifié dimanche matin les rejets radioactifs de « faibles », alors même qu’elle reconnaissait ne disposer d’aucun chiffre. Cette qualification se fondait-elle sur l’évaluation des spécialistes de l’IRSN, de l’ASN et d’AREVA qu’elle avait réunis auparavant pour faire le point sur l’accident ? Il serait intéressant de savoir si la minimisation est imputable aux experts officiels (comme en 1986) ou à l’échelon politique.

Selon la CRIIRAD les rejets ne sont ni « mineurs », ni « faibles »

Sur la base des trop rares mesures disponibles, la CRIIRAD réfute formellement ce classement.

Samedi 12 mars, les débits de dose auraient en effet atteint 1,5 mSv/h (milllisievert par heure) aux abords immédiats de la centrale, avant de décroître après les opérations de décompression du réacteur, c’est-à-dire après le rejet de radioactivité dans l’atmosphère. Précisons qu’une valeur de 1,5 mSv par HEURE est de l’ordre de 10 000 fois supérieure au niveau ambiant normal et que la limite de dose réglementaire maximum admissible pour la population est de 1 mSv par AN (de 20 mSv/an pour les travailleurs). Ces niveaux d’irradiation indiquent que les rejets n’ont rien de « faibles » ou de « mineurs ». Une valeur de 100 µSv/h aurait été relevée dimanche par des journalistes à 2 km de l’installation. Si ce chiffre est avéré, il traduit la persistance et l’importance des rejets dans l’environnement.

Un terrible manque de transparence

Si les autorités affirment que les rejets sont mineurs ou faibles, elles doivent le justifier sur la base d’éléments chiffrés, objectifs et vérifiables.

La CRIIRAD demande que soient publiées les évaluations de la quantité totale de radioactivité rejetée par chacun des réacteurs accidentés ainsi que la composition isotopique des rejets. La CRIIRAD demande également la publication des niveaux de contamination de l’air : cartographie des activités volumiques (Bq/m3) pour les radionucléides clefs en fonction de la distance et du temps. Il importe de déterminer l’intensité et les déplacements des masses d’airs contaminées. Les informations disponibles suggèrent en effet que les rejets radioactifs de la centrale de Fukishima Daiichi ont atteint hier la centrale d’Onagawa située à 110-120 km au nord.

Evolutions météorologiques préoccupantes

Il importe de souligner que plusieurs services météorologiques ont annoncé dimanche que les conditions météorologiques - qui étaient plutôt favorables vendredi et samedi (vents d’ouest) – allaient s’inverser, avec des vents qui devraient désormais souffler vers l’intérieur des terres. Des pluies seraient également annoncées ce qui conduit, en cas de contamination de l’air, à intensifier les dépôts au sol. Dans un communiqué du 13 mars, l’AIEA annonce au contraire que les vents souffleront vers le nord-est, éloignant les rejets radioactifs  des côtes japonaises. « In partnership with the World Meteorological Organization, the IAEA is providing its member states with weather forecasts for the affected areas in Japan. The latest predictions have indicated winds moving to the Northeast, away from Japanese coast over the next three days.” L’AIEA n’a pas modifié cette information dans ses communiqués les plus récents. S’agit-il d’une version modifiée de l’anticyclone censé protéger la France en 1986 ?

Ces incertitudes doivent absolument être levées. Pour assurer au mieux la protection de la population, ou plutôt pour limiter au maximum son exposition, il est essentiel de disposer d’informations fiables et en temps réel sur les activités rejetées, sur la vitesse et la direction des vents, sur l’évolution de l’activité de l’air et des dépôts au sol.

Si les informations sur les ordres de grandeur des activités, des concentrations et des doses ne sont pas publiées pendant la phase de crise, il y a fort à craindre qu’il sera très difficile d’établir après coup la réalité des niveaux d’exposition.

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Laïcité

13 Mars 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Je ne sais pas jusqu'où ira Nicolas SARKOZY pour tenter de séduire à nouveau l'électorat du FN.

Le problème aujourd'hui est qu'il ne fait pas revenir vers l'UMP les électeurs frontistes, mais qu'une partie de l'UMP reprend sans vergogne le vocabulaire et l'extrêmisme des racistes du Front National et que c'est Marine LE PEN qui tire les marrons du feu.

Le limogeage de son conseiller "à la diversité" est un pas de plus dans ce sens suicidaire.

Son interview sur RUE 89 est intéressante :

 http://www.rue89.com/2011/03/12/sarkozy-sest-definitivement-coupe-des-musulmans-194583

 

Celle de Corinne LEPAGE à propos de la situation au JAPON dans le Journal du Dimanche est également très utile :

http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Corinne-Lepage-reagit-sur-l-incident-nucleaire-au-Japon-et-demande-un-debat-en-France-Interview-282695/

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Gaz de schistes, une demande de permis en SAVOIE...

13 Mars 2011 , Rédigé par Thierry BILLET

On a appris une demande de deux permis d'exploitation en SAVOIE.

Plus d'informations  sur la question des gaz de schistes avec cette vidéo de Corinne LEPAGE au Parlement européen.

 

 

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Japon, nucléaire et Tricastin

12 Mars 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement

Alors que plusieurs centrales nucléaires japonaises sont en perdition, avec des risques majeurs d'un nouveau TCHERNOBYL, voir pire, je travaille sur le mémoire de l'Etat en défense du référé demandant la suspension du démantélement de l'usine ATPu à CADARACHE. Le référé sera examiné par le Conseil d'Etat ce mardi 15 mars.

 

La lecture du mémoire de l'Etat, écrit juste avant le séisme nippon, fait froid dans le dos quand on sait ce qui se joue au JAPON.

 

L'Etat reconnaît que le CEA et AREVA sont dans l'incapacité de déterminer la masse de matières fissiles qui restent dans les "boites à gants" qu'ils sont en train de nettoyer. Mais que cette méconnaissance des quantités à évacuer est sans aucun danger, même si l'étude de dangers qui a été conduite par la filière nucléaire française a évidemment été menée sur la base de quantités sous estimées... Malgré les interventions répétées sur le site de l'Autorité de sûreté nucléaire, on ne sait toujours pas quelle quantité de plutonium il y a sur le site. Bien entendu, tout est donc parfaitement en règle. Tout est donc parfaitement sous contrôle dans la zone sismique de CADARACHE.

 

Dormons en paix.

 

Et voici le dernier communiqué de SORTIR DU NUCLEAIRE :

 

 

Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 875 associations agréée pour la protection de l'environnement
http://www.sortirdunucleaire.org/


Communiqué de presse du 12 mars 2011

Séisme et catastrophe nucléaire : les réacteurs français sont vulnérables !
 
Au Japon : un accident majeur de gravité comparable à Three Mile Island
 
L'agence de sûreté nucléaire japonaise a annoncé samedi qu'il y a une forte probabilité pour que la présence de césium radioactif autour du réacteur n°1 de la centrale de Fukushiwa Daiichi provienne de la fusion de crayons de combustible (1), c'est à dire d'une fusion partielle du coeur nucléaire. Les autorités japonaises s'apprêtent à distribuer de l'iode aux populations vivant à proximité des centrales nucléaires en détresse (2).
 
Une partie des barres de combustible du réacteur n°1 de la centrale Fukushima Daiichi est exposée à l'air libre selon l'agence japonaise de sûreté nucléaire (3). Selon Tepco, l'exploitant de la centrale de Fukushima-Daiichi, un nouveau tremblement de terre a précédé l'explosion du réacteur n°1 (4).
Le versement de l'eau de mer destiné à refroidir le réacteur n°1 a dû être suspendu à cause d'un nouveau tremblement de terre et la peur d'un nouveau tsunami (5). C'est pourtant le seul moyen restant pour empêcher une fusion totale du coeur, puisque l'opérateur n'a plus aucun moyen de contrôle sur le réacteur.
Les deux autres réacteurs arrêtés en urgence de la centrale de Fukushiwa Daiichi sont toujours confrontés à des problèmes de refroidissement du coeur nucléaire. Dans la centrale de Fukushima Daini (située à 11 km de la centrale de Fukushiwa Daiichi), Tepco doit relâcher de la vapeur radioactive pour tenter de diminuer la température de 3 des 4 réacteurs arrêtés en urgence (6).
 
En France : des réacteurs nucléaires exposés à un risque sismique grave, construits en dépit des normes sismiques
 
Les réacteurs nucléaires français ne respectent pas les normes sismiques de référence. EDF est allé jusqu'à falsifier les données sismologiques pour éviter d'avoir à le reconnaître et d'investir au moins 1,9 milliard d'euros afin de mettre les réacteurs aux normes (7). La justice a rejeté mercredi dernier la demande de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Alsace), la plus vieille centrale française, pourtant située dans une zone à risque sismique élevé.
 
Mais ni les normes sismiques draconiennes du Japon ni ses technologies parasismiques avancées n'ont pu empêcher la catastrophe nucléaire majeure qui s'y produit actuellement. Le Japon est pourtant le pays le mieux équipé et le mieux préparé au monde pour faire face au risque sismique dans toutes ses dimensions. Le Japon est également une des premières économies de la planète et un pays leader en matière de technologies de pointe.
 
Pour le Réseau « Sortir du nucléaire », le dramatique exemple japonais démontre qu'il est totalement impossible de construire des réacteurs nucléaires résistant à un séisme. La seule solution véritable pour se prémunir de ce risque gravissime est d'engager le plus rapidement possible un plan de sortie du nucléaire.
 
La machine à étouffer l'information se met en marche
 
Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, et Éric Besson, ministre de l’Industrie, ont décidé de réunir cet après midi l’ensemble des acteurs français du secteur du nucléaire... dont les industriels EDF et Areva. Il apparaît d'ores et déjà évident que le secteur nucléaire français et ses soutiens au plus haut niveau de l'État se préparent à communiquer pour sauver la crédibilité de la filière nucléaire.
Mais il ne sera pas possible cette fois de recourir au cliché usé jusqu'à la corde de l' « accident survenu sur une centrale soviétique vétuste », que l'industrie nucléaire a utilisé abondamment pour laisser croire qu'un accident nucléaire grave ne pouvait pas se produire hors d'URSS.
 
Il faut aujourd'hui considérer avec prudence les informations provenant de Tepco, l'exploitant des réacteurs japonais en déroute. En effet, 15 réacteurs nucléaires ont été fermés au Japon pendant des mois en 2002 et 2003, par décision administrative, après que Tepco avait falsifié des documents concernant la sécurité.
 
Notes :

(1) "The agency said there was a strong possibility that the radioactive cesium monitors detected was from the melting of a fuel rod at the plant, adding that engineers were continuing to cool the fuel rods by pumping water around them."
http://edition.cnn.com/2011/WORLD/asiapcf/03/12/japan.nuclear/

 
(2) http://www.sankei.jp.msn.com/affairs/news/110312/dst11031216520245-n1.htm

(3) "L'Agence japonaise de sûreté nucléaire annonce que certaines des barres de combustible du réacteur numéro 1 de la centrale Fukushima No 1 ont émergé à la surface de la piscine du réacteur samedi midi, parce que le niveau de l'eau a baissé." http://www3.nhk.or.jp/nhkworld/french/top/news08.html

(4) "a vertical earthquake hit the site and big explosion has happened near the Unit 1 and smoke breaks out around 3:36PM."
http://www.tepco.co.jp/en/press/corp-com/release/11031223-e.html

(5) NHK à 17h35 le12.03.11

(6) "we have decided to prepare implementing measures to reduce  the pressure of the reactor containment vessel (partial discharge of air containing radioactive materials) in order to fully secure safety. These measures are considered to be implemented in Units 1, 2 and 3
http://www.tepco.co.jp/en/press/corp-com/release/11031223-e.html
 
(7) Consulter les documents confidentiels d'EDF et l'analyse effectuée par le Réseau « Sortir du nucléaire » : http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=sinformer&sousmenu=themas&soussousmenu=seismes2&page=index

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Séisme au Japon et centrales nucléaires

11 Mars 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement

Rappelons tout d'abord que l'on ferme en ce moment l'usine de TRICASTIN car elle est située sur un site sismique. Le démantèlement est en cours et un recours sera examiné par le Conseil d'Etat le 15 mars pour suspendre celui-ci à la suite de nombreux incidents.


Voilà ce que la Criirad nous apprend sur la situation au JAPON. Visitez son site pour comprendre le travail remarquable de cette association née juste après TCHERNOBYL.

 

Bonjour,

Nous avons reçu de très nombreuses demandes d'information sur les conséquences du séisme qui vient de frapper le Japon.  Nous ne disposons pour l’instant que d’informations partielles et contradictoires mais la situation au Japon nous parait assez préoccupante pour justifier l’envoi de ce courriel.

L'intensité du séisme aurait atteint 8,9 sur l'échelle de Richter, déclenchant des phénomènes de type tsunami. Il s'agirait du plus puissant tremblement de terre enregistré au Japon depuis 140 ans. Selon nos sources, l’arrêt automatique a concerné 14 des 54 réacteurs électronucléaires que compte l’archipel. 

 

Les premières informations diffusées par l'AIEA (agence internationale de l'énergie nucléaire) et les exploitants des installations nucléaires japonaises proches de l'épicentre (côte nord-est) se voulaient très rassurantes. 

·      Le premier bulletin d’information émis par l’AIEA indiquait seulement que les 4 centrales nucléaires les plus proches de l'épicentre du séisme avaient été « arrêtées en toute sécurité ».  

·      La société Tohoku Electric Power Co. Inc. qui exploite les 3 réacteurs de la centrale nucléaire d'ONAGAWA (1 réacteur de 500 et 2 de 800 MWe) située dans la préfecture de Miyagi a affirmé que les 3 réacteurs s'étaient arrêtés automatiquement et n'a indiqué aucun problème.

·       La société Tokyo Electric Power Co (TEPCO) qui exploite les centrales nucléaires de FUKUSHIMA DAIICHI (6 réacteurs nucléaires de 439 à 1 067 MWe) et de FUKUSHIMA DAINI (4 réacteurs nucléaires de 1067 MWe) a elle aussi indiqué que tous les réacteurs s'étaient mis automatiquement à l'arrêt, ne mentionnant aucune difficulté.  

En contradiction avec ce panorama rassurant :

1/ l'agence d'information Kiodo affirme qu'un incendie s'est déclenché sur le site nucléaire d’ONAGAWA.

2/ plusieurs communiqués (agences AP, Reuters…) font état d’un problème grave sur le réacteur n°1 de la centrale de FUKUSHIMA DAIICHI (connecté au réseau en 1970, d’une puissance nette de 440 MWe) : la défaillance du système de refroidissement. L’exploitant aurait constaté une baisse du niveau d’eau dans le circuit primaire du réacteur, un dispositif essentiel à la sûreté puisqu’il assure le refroidissement du cœur et empêche ainsi sa fusion. Rappelons que les dégagements de chaleur se poursuivent après l’arrêt du réacteur et qu'ils doivent être impérativement évacués. Cette situation aurait conduit le gouvernement japonais à déclarer la situation d’urgence nucléaire pour le site et à donner l’ordre de préparer l’évacuation de plus de 2 800 riverains de l’installation. Selon l’agence Reuters, la compagnie TEPCO « s’efforce de mettre en service son système électrique de secours pour assurer le remplissage » en eau.

Selon les autorités japonaises, aucune fuite radioactive n’aurait été décelée. Ceci devra être vérifié. L’expérience passée a montré qu’en matière de « transparence », le Japon ne faisait pas forcément mieux que la France.

Dans son second bulletin d’information, l’AIEA a indiqué qu’un second séisme (magnitude 6.5) a frappé la côte de Honshu, près de la centrale nucléaire de TOKAI.

La CRIIRAD suivra de près l’évolution de la situation.. Son laboratoire reste en état d’alerte à travers son réseau de surveillance de la radioactivité atmosphérique situé en Rhône-Alpes et à Avignon. Précisons que les prévisions météorologiques indiquent, pour les prochains jours des vents d’ouest sur le Japon. En cas de rejet radioactif accidentel, les masses d’air contaminées seraient d’abord entrainées vers l’océan Pacifique.

 

Les séismes peuvent avoir des conséquences dramatiques sur les installations nucléaires et en particulier les réacteurs nucléaires.  

 Si le Japon est habitué aux séismes, ses installations nucléaires ne sont pas dimensionnées pour résister à tous les séismes envisageables.

En 2007 par exemple, des séismes intervenus en mars et juillet avaient eu des conséquences sur plusieurs centrales de l’ouest du pays : débordement d’eau contaminée de la piscine d’entreposage de combustibles irradiés (centrale de Kashiwazaki Kariwa), débordement de réservoirs d’effluents radioactifs à la centrale de Shika. Actuellement (11 mars 2011) un incendie a lieu au niveau d’un bâtiment de la centrale d’Onagawa (nord-est du Japon) et les autorités ont déclenché l’évacuation des populations proches de la centrale de Fukushima Daiichi du fait d’une baisse du niveau d’eau dans les réacteurs.

La perte d’eau de refroidissement dans la cuve d’un réacteur nucléaire peut avoir des conséquences dramatiques. En effet, malgré l’arrêt automatique du réacteur, les assemblages de combustible ont une température très élevée et leur refroidissement doit être maintenu par circulation d’eau.

Dans le cas contraire, les assemblages de combustible peuvent fondre entraînant un relâchement massif de substances radioactives dans l’environnement comme ce fut le cas en 1979 à la centrale américaine de Three Mile Island (Etats-Unis). La fusion partielle du cœur est un des accidents les plus graves qui puisse intervenir sur une centrale nucléaire. Elle peut s’accompagner de réactions explosives du fait de l’accumulation d’hydrogène dans le cœur.

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Christian JEANTET et Anne HUGUET, première réunion

10 Mars 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale

Presque autant de militants écologistes que de socialistes pour la première réunion de campagne des cantonales sur ANNECY NORD OUEST salle Yvette Martinet.

Cela n'est pas étonnant puisque le groupe local d'EUROPE ECOLOGIE avait voté en faveur du soutien de cette doublette et que l'entité politique savoisienne verte avait ensuite refusé d'avaliser ce choix et désigné des candidats parachutés sur ce canton bien spécifique, mi rural, mi urbain et qui fut longtemps un fief de la démocratie chrétienne.

Dépitée comme nous par ce déni de démocratie, Anne a rejoint CAP 21, le parti de Corinne LEPAGE, trop heureux de compter parmi ses membres une militante aussi engagée en matière environnementale et depuis bien longtemps.

Débat intéressant car Anne et Christian ont développé un programme consistant, adapté au canton, repris dans un dépliant de plusieurs pages.

Interpellés sur la question des JO, ils ont pu développer un argumentaire mesuré sur les valeurs de l'olympisme, sur le dévoiement de cet idéal par un CIO qui essaie de se racheter une virginité et sur les enjeux départementaux portés par la création de transports ferroviaires dignes de ce nom d'ici 2018.

Bref, un binôme solide.


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Pic de pollution, après nous le déluge.

9 Mars 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Cet hiver se caractérise par de nombreux épisodes de pics de pollution de l'air en RHONE ALPES et en particulier dans le bassin annécien. Le manque de brassage d'air et les inversions de température expliquent cette accumulation de la pollution en fond de vallée.

Depuis dimanche, nous sommes au-dessus du seuil d'alerte.

Sur autoroute, la vitesse est réduite de 20 kilomètres/heure et cette réduction est OBLIGATOIRE comme le rappelle la société d'autoroute à longueur de panneaux luminescents. Il faut être aveugle pour ne pas les lire.

Installé à 110 km/h, j'ai été doublé par 100% des véhicules ce mardi entre CLUSES et ANNECY.

Il y a encore du boulot pour les écologistes.

Il paraît que nos concitoyens se plaignent du coût de l'essence.

Pour quelle raison  alors courir encore plus vite pour la gaspiller et polluer ?  Pour gagner combien de temps sur une distance de moins de 100 kilomètres ?

Plaisir sournois du chauffeur à 110 km/h en rattrapant les véloces bloqués au péage en attendant de payer...

Plus d'infos sur la qualité de l'air sur le site de l'Air de l'Ain et des pays de Savoie : la liste des polluants mesurés s'allonge et l'association vient de publier une étude sur la pollution le long de l'A41 avant la construction de l'autoroute pour pouvoir mesurer l'impact du trafic après sa construction... Toujours très instructif pour pouvoir agir ensuite efficacement.

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PACCALET, Le Pen & Strauss Khan

8 Mars 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

L'ami Yves PACCALET n'y va pas par quatre chemins sur son blog à propos de la présidentielle.

Qu'on en juge et qu'on y médite...


Au fait, la QPC acceptée par le Tribunal correctionnel de PARIS, et qui le sera sans doute aussi par la Cour de cassation sauf si elle craint que sa jurisprudence sur les abus de biens sociaux ne vole en éclats au bénéfice des malfrats, serait alors examinée en Conseil constitutionnel où siège... Jacques CHIRAC; qui aurait alors son mot à dire sur la QPC relative à son propre procés. Il paraît qu'il n'y siègera pas pendant son procès... Pas besoin, le petit DEBRE veille au grain. Il dit dans LE MONDE, que CHIRAC a physiquement baissé...

 

 

8 mars 2011

Maintenant nous connaissons…

…le visage de la prochaine…

…présidente de la République française !
Un risque majeur si, au premier tour, nous votons pour n’importe quel Villepin, Bayrou, Besancenot, Mélenchon, Joly ou Hulot.
Quant à moi, je voterai d’emblée Strauss-Kahn (j’espère qu’il sera candidat). Après avoir donné ma voix à Chirac au deuxième tour de 2002 pour nous préserver du père, je n’ai aucune envie de choisir Sarkozy en 2012 pour nous éviter la fille.


 http://www.yves-paccalet.fr/blog/

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Rémy CHARDON, CHIRAC, et la QPC

6 Mars 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale

Entendre reparler de M. Rémy CHARDON à l'occasion du procès de Jacques CHIRAC qui devrait débuter ce lundi, c'est revenir à l'ATMB (Autoroute et Tunnel du Mont Blanc) dont pour remercier M. CHARDON de son travail de directeur de cabinet de M. CHIRAC à la Mairie de PARIS, il le nomma directeur. Un directeur, qui pour succéder à M. BALLADUR, eut néanmoins moins de chance que lui. C'est en effet sous son règne que le tunnel brûla. Ce qui fit que M. CHARDON passa en jugement à BONNEVILLE dans un procès surréaliste où le seul sérieusement condamné fut celui qui osa exprimer ce qu'il pensait. Les autres firent amende honorable, parlèrent beaucoup pour ne rien dire et surtout ne rien expliquer de ce qui conduisit à la catastrophe. On y retrouva M. BREUIL, préfet de la HAUTE SAVOIE à la même époque et également ancien de la Mairie de PARIS. M. BREUIL passa entre les gouttes et ne fut cité au procès que comme témoin. Un témoin qui s'adressait à M. CHARDON en le tutoyant devant les magistrats qui ne s'en offusquaient même pas. Il est vrai que MM. CHARDON et BREUIL se connaissaient si bien depuis leur collaboration à l'Hôtel de Ville et dans l'association des amis de Jacques CHIRAC. Avec sa citation à comparaître dans le dossier des emplois fictifs, c'est ce passé parisien qui rattrape M. CHARDON... On apprend donc qu'il est resté fidèle à son avocat qui tente par le biais de cette Question préjudicielle de constitutionnalité fort bienvenue de sauver la mise de l'ancien patron de son client. Aux dernières nouvelles, M. CHARDON continuait d'être appointé par une société d'autoroute.
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Appel à la biodiversité, que faire au quotidien ?

5 Mars 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement

Les associations organisatrices reçoivent  Philippe Desbrosses et Laurence Salomon pour la prochaine conférence "Eco-citoyenne" à Seynod.

 
 Le Dr Desbrosses est le fondateur du mouvement "intelligence Verte", initiateur de l'agriculture Bio en France et a pour mission dans le cadre du "Grenelle de l'environnement" l'augmentation des territoires en agriculture Bio (20% pour 2012) et l'augmentation des cantines bio en France.
 Il traitera du sujet : "Appel à la Biodiversité, que faire au quotidien !"


Laurence Salomon est fondatrice du restaurant "Nature et saveur", chef cuisinier et naturopathe de renom, elle viendra présenter le sujet "Manger Bio, pas cher et local".


Cela a lieu le 23 mars 2011 à 19 heures 30 à l'auditorium de SEYNOD. Participation aux frais.

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