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thierry billet

Peut on faire un bilan de ces élections ?

17 Mars 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Dominique VOYNET vient d’être élue à MONTREUIL contre une liste officielle du PS et du PCF conduite par un maire communiste. Nicole GUILHAUDIN vient d’être élue conseillère générale de SAVOIE sous l’étiquette des VERTS, soutenue par le PS. A CLUSES, la liste de gauche a fait alliance au deuxième tour avec une liste de droite pour tenter d’empêcher l’élection du maire UMP. A THONON, les écologistes ont fait un tour aux élections municipales sans donner la moindre consigne de vote pour le second. A MONTPELLIER, les VERTS ont fait alliance avec la LCR pour montrer leur opposition à l’ineffable Georges FRECHE redevenu fréquentable par les caciques du PS pour récupérer ses voix au Congrès à venir.

Ces quelques exemples montrent combien ces élections municipales renvoient à des situations locales difficilement analysables sans prendre en compte les enjeux purement locaux.

Mais  la tendance de fond ne peut être ignorée : la poussée du PS est évidente. Le désamour vis à vis de SARKOZY est patent. Pour autant le PS aurait tort de croire qu’il peut éviter son aggiornamento en vue des prochaines élections présidentielles ou législatives : rassembler les "contre"  n’a jamais donné une majorité en faveur d’un projet. La gauche a gagné largement les Régionales. Et SARKOZY a gagné la présidentielle… Le referendum sur le traité constitutionnel a été perdu et aucun des partisans du NON n'a confirmé ses résultats ensuite.

L’électeur ne se sent plus d’un camp pour toute sa vie : il varie en fonction de l’élection et de l’offre politique du moment et se ravise plus vite qu’il ne s’est forgé une opinion. Ce phénomène, décrit par MENDEL dès les années 1980 (il faut (re)lire l’excellent « 60 millions d’individus sans appartenance ») s’accélère et s’amplifie. Et quand l’offre ne lui convient pas, l’électeur zappe et s’abstient sans hésiter.

Construire une majorité stable et crédible sur la durée de la mandature relève de la quadrature du cercle.


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J
D'accord avec l'analyse concernant la reconduction dès le premier tour sur la personnalité du maire sortant, mais ces deux scrutins locaux traduisent peut-être une double territorialité émergeante dans la mondialisation, des transferts de pouvoir en grand écart et en juxtaposition. La Région avec sa décentralisation qui donne l'avantage à l'intervention sociale, sa représentation à gauche, l'Union Européenne avec son organisation et le traité de Lisbonne ratifié entre les législatives et les municipales, ses renforcements politiques qui impulse un libéralisme spécifique, et paradoxalement une souveraineté nationale conservatrice. Cet antagonisme territorial, bien que leur géographie soit complémentaire dans le projet européen (concept de régions moteurs) est la grande inconnue, le facteur à ne pas perdre de vue pour la prochaine proportionnelle de 2009. Les Régions désormais grand ensemble des Conseils Général et Municipal sont peut-être le dernier bastion de l'Etat Providence que dissout l'économie en concurence mondialisée. Les listes anti-libérales sortent plutôt de plus en plus renforcées de ces consultations et le signal est bel et bien là malgré le flou de la forte abstention, son silence qui ne doit pas être assimilé à un consentement global.
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T
Et on peut ajouter qu'en Haute-Savoie, les verts ont soutenu un savoisien dans le canton de Rumilly, étaient présents sur des listes pro-sarkozy à Annecy, UMP à Annemasse, sur la liste de gauche qui a fusionné avec une de doite à Cluses (j'ai cru lire que la fédération socialiste avait désavoué ses militants locaux) et sur des listes de gauche dans pas mal de villes.Aux cantonales les candidats Verts n'ont généralement donné aucune consigne de vote pour le deuxième tour.L'électeur s'y perd, mais il n'y a pas que lui ! Où sont les verts aujourd'hui. Au plus offrant ?
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T
Entre ceux qui voudraient que l'écologie ne soit ni de droite ni de gauche, et ceux qui reprochent aux VERTS d'avoir des stratégies différentes selon les endroits aux élections locales, il y a une demande fort contradictoire de notre électorat...C'est d'ailleurs une bêtise de la part du PS d'avoir désavoué la liste de gauche à CLUSE : les positions figées sont sans efficacité politique dans un département aussi monocolore.Quant au plus offrant, pas besoin d'être blessant = chaque militant(e) essaie de prendre en considération l'urgence écologique et démocratique. Etre chez les VERTS n'a jamais été une garantie de carrière politique...
B
Pour tenter de donner une interprétation.Il se peut à mon avis (et compte tenu de ce que j'entends de part et d'autres) que l'abstention se soit davantage portée à droite qu'à gauche.  Globalement, sur l'enjeu local, quand un maire n'avait pas démérité, il a été reconduit dès le premier tour et ce quelle que soit sa couleur politique. On est là uniquemment sur des considérations locales et non pas nationales. Une sorte de vote d'adhésion à une personne, à une liste et non à un courant de pensée.Par contre il apparaît que le basculement de certaines grandes villes à gauche serait plutôt le signe du mécontentement de certains électeurs de droite à l'égard de Nicolas Sarkozy et donc d'une abstention très forte. Je ne pense pas que ce soit un désamour mais plutôt un signal fort envoyé au chef de l'état pour une autre façon de faire de la politique et par delà à une réelle mise en application de son programme!Bien cordialement
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T
A voir, selon MEDIAPART, l'abstention coûte surtout à la gauche...
G
et vous que pensez vous de Georges FRECHE ?
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T
Un repoussoir pour les valeurs  défendues par la gauche...