AREVA s'enfonce dans la crise
20 Juillet 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement
Les besoins en électricité de la planète (et le nucléaire ne permet de fabriquer que de l'électricité) sont très faibles et le secteur des transports demeure largement dominant.
Malgré notre parc électronucléaire la FRANCE demeure dépendante à 75% des énergies fossiles...
Tandis que les réserves d'uranium sont estimées aussi limitées dans le temps que celles de pétrole.
Et les conséquences d'un accident nucléaire majeur sont absolument non maîtrisables comme le montrent les fuites récentes : en cas de problème sérieux, comment croire que les pastilles d'iode données aux riverains immédiats seront efficaces ?
Quels salariés français prendront les risques qu'ont pris les "liquidateurs" russes qui ont été sacrifiés pour arrêter TCHERNOBYL ?
Alors que SARKOZY essaie de préparer l'opinion à un mariage AREVA - BOUYGUES - ALSTOM pour aller vendre des centrales nucléaires dans n'importe quelle dictature des bords de la Méditerranée, ces incidents répétés illustrent que le nucléaire est incompatible avec la démocratie : 78% des français souhaitent développer les énergies renouvelables pour qu'elles deviennent la première source d'énergie. Le gouvernement actuel ne fait rien en ce sens et Dominique VOYNET s'est usée à essayer de faire "bouger" Lionel JOSPIN sur ce terrain. Même sur le terrain de la simple information, le nucléaire prouve, année aprés année, que l'opacité est la régle d'or que sont maintenant chargés de mettre en oeuvre des responsables de la communication dédiés à crédibiliser la langue de bois et décharger les responsables de l'ennui de s'expliquer en public.
Cela me fait penser au livre de Daniel PENNAC où Benjamin MALAUSSENE travaille dans un grand magasin. Son métier est de recevoir les engueulades des clients furieux des mauvais services rendus. Les directeurs de la communication d'AREVA font le même boulot : éviter à Mme LAUVERGEON de s'expliquer et focaliser l'agressivité du public.
Mais le pire est à venir si la privatisation d'AREVA a lieu : la recherche du profit pour des actionnaires privés mettra en cause les précautions déjà bien malmenées mises en oeuvre par la filière nucléaire.
Le recours déjà trop avancé à la sous-traitance sera encore accru et les dissimulations de fuites, d'expositions du personnel, etc. deviendront la règle. Déjà BOUYGUES est réputé pour ne pas déclarer tous ses accidents du travail : il pourra appliquer ces méthodes aux dosimètres de radioprotection...
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