Politique de gestion des déchets : voyage en SUISSE (1)
13 Juillet 2009 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement
Vous savez que tous les EPCI adhérentes du SILA fonctionnement sur la base de la Taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) qui est établie sur la base de la valeur locative et pas sur la réalité de la production de déchets ménagers par le ménage. C'est comme si vous payez votre facture d'électricité ou votre facture de téléphone portable sur la base de la valeur locative de votre immeuble, mais pas du nombre de kilowatts que vous consommez et du nombre d'appels que vous passez.
Je suis étonné depuis longtemps que les citoyens acceptent ce mode de facturation, plutôt que la redevance dite "incitative" qui facture au poids ou au volume réellement produit par les habitants.
Le système suisse que nous avons visité permet de suivre à la seconde la production de déchets de chaque ménage qui apporte en apport volontaire ses déchets dans le système de collecte. Le MOLOK est équipé d'un lecteur de carte à puces qui permet l'ouverture de la trappe par laquelle les habitants remplissent le Molok. On facture donc exactement ce que le ménage produit.

Ci-dessus le système de lecture installé sur le MOLOK.
Mais également, on peut suivre le remplissage de chaque MOLOK à l'instant près, et donc organiser les tournées de collecte en les adaptant au cas par cas. Cela évite les tournées inutiles que génère notre système de collecte quotidien où la C2A fait rouler des camions qui ne collectent pas forcément utilement car les bacs de collecte sont à moitié vides ou pas sortis par les habitants.
Et donc cela économise du CO2 et des frais de fonctionnement pour la collectivité territoriale.

Ci-dessus le type de mobilier urbain .
On distingue le lecteur de puce sur le couvercle rabattable.
La pesée de l'apport du citoyen est automatique. Elle est contrôlable par celui-ci en direct sur internet : chacun peut contrôler sa propre production de déchets en temps réel.
La présentation du système est stupéfiante de simplicité car le suivi informatique permet une gestion en temps réel et une optimisation des moyens à mettre en oeuvre.
En FRANCE, une loi de 1992 malheureusement jamais mise en oeuvre, rendait obligatoire ce système.
Mais elle s'est heurtée aux politiques des grands groupes de traitement des déchets qui ont intérêt à ce que les volumes traités soient croissants, alors que la redevance incitative permet de les diviser par deux...
La décision du SILA de fermer le 3° four de CHAVANOD - plutôt que de mener une chasse aux déchets produits par d'autres collectivités à incinérer à ANNECY - permet aujourd'hui de se poser les bonnes questions : comment réduire la production de déchets et alléger la facture payée par les annéciens tout en améliorant notre bilan carbone ?
Nous devrions avoir l'ambition d'installer ce type d'équipements sur l'éco quartier où la gestion des déchets doit être exemplaire.
Suite de la visite quand j'ai un peu de temps...
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