A 41, le bide commercial
18 Décembre 2009 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement
Alors qu'ils ont bénéficié de l'aubaine de la fermeture du Pont de la Caille pendant des mois, BOUYGUES et consorts n'ont pas réussi à vendre aux annéciens leur autoroute si coûteuse, alors qu'il fallait construire une ligne ferroviaire entre ANNECY et GENEVE !
Haute-Savoie mardi15 décembre 2009
Un an après son ouverture, l’A41 Annecy-Genève peine à séduire
Christian Lecomte . Le Temps. CH
Des tarifs de péage élevés et qui augmenteront encore dans les mois à venir expliquent en partie la désaffection
Un an après la mise en service de l’A41, qui relie directement Annecy à Genève en moins de 30 minutes, le succès n’est pas au rendez-vous sur le tronçon. Le trafic peine aujourd’hui à atteindre 18 000 véhicules par jour alors qu’Adelac, la société constructrice et concessionnaire de Liane – l’autre nom de l’A41 –, en escomptait 25 000. La déception est d’autant plus grande que les premiers chiffres témoignaient d’une fréquentation «plutôt bonne» avec 12 000 véhicules dès janvier 2009.
«Le contexte difficile, avec la crise économique et un taux de chômage à la hausse en Haute-Savoie, explique sans doute ces résultats au-dessous de nos prévisions», justifie Franck Peyron, le directeur d’Adelac. Qui se veut toutefois rassurant: «Il faut de la patience et laisser les usagers prendre leurs habitudes. Par ailleurs, nous avons cette concession pour 55 années, nous avons donc le temps de moduler les choses.»
Mais le dirigeant n’aura pas manqué d’observer que, pendant ce temps-là, le trafic autoroutier explose dans la région. Les statistiques de la société AREA (Autoroutes Rhône-Alpes) le confirment: +22% entre 2000 et 2009. Chez ATMB (Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc), concessionnaire de l’A40, la hausse annuelle avoisine 1,5%.
Qui plébiscite ces voies rapides? Essentiellement les automobilistes devant effectuer quotidiennement un trajet domicile-travail. Etonnamment, c’est le trafic pendulaire qui semble marquer le pas entre Annecy et Genève. La faute à qui? Sans doute à un tarif de péage très élevé (8,70 francs les 18,8 km).
«Liane a été construite avec des fonds uniquement privés, rappelle Franck Peyron. Et nous avons tenu, dans cette région particulièrement belle, à respecter scrupuleusement l’environnement, la construction de l’A4 a été en conséquence quatre fois plus chère qu’ailleurs, d’où la nécessité d’un prix de péage adapté.»
Subventions réaffectées
Près de 6000 pendulaires ont cependant déjà souscrit l’abonnement télépéage Liber-t (réduction de 35% tous les mois du 10e au 60e trajet), ce qui est un succès. Mais ce chiffre devrait se tasser car, mauvaise nouvelle pour Adelac, le département de Haute-Savoie a décidé de porter ce taux de réduction à 30% en 2010 et de supprimer en 2012 toutes ses subventions, qui représentaient jusqu’à 15% du coût des abonnements.
Le département privilégie désormais le transport collectif et préfère placer cet argent (1,2 million d’euros en 2008, 1,8 million de francs) dans les dessertes d’autocars. Les abonnés haut-savoyards devraient donc voir leur télépéage augmenter. Autre nuage qui pointe au-dessus d’Adelac: la réouverture ce mardi du pont routier de la Caille après 9 mois de travaux de rénovation. Dès 14h, il sera à nouveau possible de rallier Genève depuis Annecy par la route départementale.
La fermeture temporaire de ce qui est appelé «la route historique» entre les deux villes avait contribué à populariser l’A41 puisqu’elle avait détourné environ 2000 véhicules vers la barrière de Saint-Martin-Bellevue et 1000 vers Allonzier et Villy-le-Pelloux. «On espère conserver 80% des passages sur la première mais pas plus de 30% sur les autres», dit-on chez Adelac
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