Plan de déplacements urbains, bilan à 6 ans
31 Octobre 2007 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Municipales 2008
Le bilan à juin 2007 du PDU est donc intéressant pour mesurer les réalisations.
Sur les pistes cyclables, on note que 88% du réseau "structurant" est réalisé, soit 30 km sur 34 prévus. Le taux passe à 55% pour le réseau "privilégié" et à 44% pour le réseau "normal" de desserte des quartiers. On a donc réussi la création d'axes cyclistes au sein de l'agglomération. Mais le maillage dans les quartiers demeure insatisfaisant. Pour ciculer fréquemment à vélo dans l'agglo, je constate à chaque fois l'insuffisance de la protection des vélos en dehors de ces axes prioritaires qui permettent de traverser l'agglo. Les communes ne consomment pas le budget voté par l'agglo dans ce sens : 50% des crédits seulement sont utilisés...
Moyennant quoi, l'utilisation du vélo est en expansion a doublé entre 2001 et 2005, ce qui devrait être une incitation à investir encore davantage dans ce chapitre.
Les bus sont également nettement plus utilisés avec une croissance de la fréquentation de 33% pour un accroissement de l'offre kilométrique de 9,3%. En 2006, nous avons atteint 92 voyages par habitant et par an. Alors que l'on en était à 72 en 1999. Le bus gagne donc du terrain, grâce aux investissements réalisés dans les bus, aux sites propres dans ANNECY et à l'aménagement de la gare d'échange. Ce sera un dossier extrêmement important du prochain mandat d'agglomération : l'UMP a déjà décidé de mener bataille contre une augmentation du versement transports des entreprises et pour la fermeture des lignes peu fréquentées...
La CAA estime que la répartition des usages des différents modes de transport serait en 2005 dans l'agglomération de 4,8% pour le vélo, 19,5% pour la marche, 8,1% pour les transports en commun et 67,6% pour la voiture. Ce qui laisse à penser que les objectifs du PDU étaient peu ambitieux puisqu'ils sont atteint ou dépassés au bout de 4 ans...
Le bilan est muet sur les parkings relais, ce qui est normal puisque le bilan est nul : seul celui des MARQUISATS a été construit et n'a aucun sens : il est trop près du centre ville pour qu'il y ait un transfert modal intéressant. Mais cela pose le problème de parkings relais sur la rive Ouest du Lac pour prendre le bus; ce que Pierre HERISSON a combattu avec succès.
Ailleurs, c'est le même échec. Or c'est le seul moyen de limiter l'entrée en ville des véhicules de personnes qui habitent hors de l'agglomération et qui utilisent à 84,3% leur voiture individuelle.
Comme nous l'avions regretté à l'époque, cette partie du plan de déplacements urbains a été manifestement sous estimée et s'est heurtée aux résistances des communes qui n'en voulaient pas sur leur territoire.
Il faudra renforcer cette politique en diminuant les places de parking gratuites : l'expérience montre que c'est cette restriction de l'offre de places de parking qui induit un transfert modal; sinon les gens continuent malgré son coût et sa pollution de préférer leur petite auto.
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