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La taxe carbone : un nouveau modèle pour l'économie

5 Septembre 2009 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement


Par Gilles Le Blanc | Economiste | 04/09/2009 | 11H30 sur Rue89

 

Je poursuis avec ce texte un tour d'horizon sur la question de la "taxe carbone". Je m'amuse de lire que 66% des français sont contre : avec la présentation déplorable qu'en ont fait l'UMP et le PS et l'absolu manque de loyauté dans la présentation du travail de Michel ROCARD, je m'étonne qu'ils ne soient pas plus nombreux ! J'apprends incidemment que Jean Pierre MIGNARD, le président de Désir d'avenir, lâche à son tour Ségolène ROYAL... Ce n'est pas forcément un hasard.

 

« Nouvel impôt », « contrainte supplémentaire pour les entreprises »,« inefficacité », « injustice sociale »…

 

Les critiques contre le projet de taxe carbone du gouvernement pleuvent, ouvrant des oppositions internes aux partis et des coalitions d'intérêt inédites. Alors que l'urgence de lutter contre le réchauffement et l'épuisement des ressources naturelles fait l'objet désormais d'un large consensus, on peut s'en étonner.

 

La polémique, parfois teintée de surenchère médiatique, tient en partie à ce que le sujet reste abordé principalement sous l'angle fiscal alors qu'il s'agit d'une question économique beaucoup plus large. En particulier, la dimension industrielle mérite une attention particulière.

Tous les secteurs et activités sont concernés

 

Au départ, un objectif général largement partagé : modifier les comportements afin de réduire la consommation d'énergie, de ressources fossiles et l'émission de CO2 et de polluants divers. Cela passe par la mise au point de produits, de technologies et de services « verts ».

 

Puis ensuite de favoriser leur diffusion et leur adoption générale par l'ensemble des populations, condition nécessaire pour infléchir réellement le réchauffement climatique en cours. L'enjeu est donc considérable : rien moins que d'inventer un nouveau modèle économique, car tous les secteurs et activités sont concernés (agroalimentaire, industrie, transport, logement, loisirs…).

 

Le débat actuel porte sur la meilleure et la plus juste façon d'y parvenir. Pour cela, il faudra créer de véritables marchés avec des productions de masse, accessibles à l'ensemble de la population, au lieu des quelques niches existant actuellement réservées aux plus fortunés ou mieux informés.

 

L'histoire de l'industrie nous montre quels mécanismes puissants peuvent être mobilisés pour y parvenir.

 

Ils sont au nombre de deux :

 

      Les économies d'échelles.

 

Il s'agit de la baisse du coût de production à mesure que le volume augmente. L'automobile, l'électroménager et, plus récemment, les appareils numériques en fournissent des exemples spectaculaires.

 

      Par la standardisation et l'automatisation, des biens initialement de luxe se sont banalisés avec leur production de masse. Il fallait 3 700 heures de travail au salaire minimum pour acquérir une 2 CV en 1949 contre 1300 en 1990.

 

      Les effets de réseaux.

 

Dans le second cas, illustré par les réseaux de voie ferrée, d'électricité ou dans les années 90 de téléphonie mobile, c'est l'intérêt du produit ou service (les économistes parlent d'« utilité ») qui augmente lorsque le nombre d'utilisateurs s'accroît.

 

      A un niveau de prix donné, plus il y a d'abonnés au téléphone mobile, plus il sera intéressant d'y souscrire car on pourra toucher plus de personnes et l'utiliser dans des buts variés (privés, professionnels).

 

Ce petit détour nous permet de reposer la question de la taxe carbone. Il ne faut pas l'envisager comme un impôt punissant ceux qui consomment ou produisent mal mais comme le moyen de permettre la création de nouveaux marchés de masse, seule condition pour que les biens « verts » deviennent accessibles à la totalité de la population.

 

Et pour cela, enclencher, par des investissements rationnels, les dynamiques d'économies d'échelle et de réseau évoqués plus haut.

 

On rétorquera qu'il n'a nul été besoin d'introduire semblable taxe pour que l'automobile et les écrans plats deviennent abordables. Effectivement, là réside la spécificité de la question environnementale, et le rôle associé de la taxe.

La taxe : une incitation à « produire vert »

 

Car, si le gain proposé par le nouveau produit « automobile » ou « écran plat » par rapport aux alternatives existantes est évident, tangible et valorisé économiquement par le consommateur, pouvant justifier un écart de prix, un bien « vert » ne dispose pas des mêmes atouts.

 

Son intérêt est en effet différé (les économies accumulées au cours du temps) et collectif (tout le monde vivra mieux si on consomme de tels biens). La taxe vise précisément à introduire, dès maintenant, cet intérêt de façon monétaire, en pénalisant les produits moins sobres en énergie. Ce biais est certes artificiel, mais il est légitimé par l'objectif poursuivi et l'incapacité du marché à y répondre seul.

Dans ce cadre, il devient économiquement rationnel pour des entreprises, dans une logique de profit, de se lancer dans la R&D et les investissements nécessaires à une production de masse de produits « verts ».

 

Démocratiser les produits « verts »

 

Sur la dimension sociale et de justice, il ne faut pas se voiler la face. Les inégalités environnementales et sociales vont de pair. Les ménages les plus défavorisés, ceux qui subissent le plus les effets de la crise actuelle, n'ont/n'auront pas les moyens d'accéder aux biens et services « verts » tant que ceux-ci ne seront pas fabriqués à très grande échelle et que leur prix n'aura pas été abaissé (ou leur utilité augmentée) par des économies d'échelle (et des effets de réseaux) suffisants.

 

L'exemple de la voiture électrique illustre bien ce double processus. Seul le passage à des grands volumes de production permettra de réduire l'écart avec le prix des véhicules existants. Mais on oublie souvent aussi l'aspect investissement, qui concerne les effets de réseaux.

 

Car il faudra bien recharger en énergie son véhicule électrique soit sur des stations dédiées, soit par un échange standard de batteries. A l'instar des milliers de stations services qui maillent notre territoire, un réseau de points de recharge suffisamment dense est nécessaire pour que chacun, compte tenu de sa localisation et de ses trajets, puisse y accéder.

 

L'effort d'investissement sera considérable mais peut aussi aller très vite, comme dans la téléphonie mobile, dès lors qu'une demande de masse émerge. L'enjeu de la taxe est ainsi de fournir le signal fort, crédible et prévisible du futur marché de masse à venir, incitant les acteurs économiques à investir à grande échelle.

L'alternative à la taxe carbone pose des problèmes

 

L'alternative proposée par certains consisterait à taxer les profits des entreprises par exemple pétrolières (ou électriques ? ) qui bénéficient du prix croissant avec la rareté des ressources épuisables. Si on maintient l'objectif affiché d'une orientation environnementale, il faut aller au bout du raisonnement.

 

Cela signifie que ce sera l'Etat, collectant le produit de cette taxe, qui pilotera l'offre et la demande de produits « verts », par des outils multiples (subventions à la R&D et l'investissement, incitations fiscales à la consommation par une TVA réduite). Le dispositif sera sans doute complexe mais est imaginable.

 

Ce qui pose plus fondamentalement problème, c'est la capacité de l'Etat à faire les bons choix. Car nous ne sommes pas seuls, et d'autres pays s'engageant dans la même direction des produits, des standards et des technologies vont progressivement s'imposer au plan mondial.

 

Notre histoire est malheureusement jalonnée de grands projets technologiques, bâtis avec les meilleures intentions du monde, mais qui se sont révélés de cuisants et coûteux échecs.

 

Le rôle de la puissance publique en matière d'impulsion, de soutien, de réglementation est incontestable, et plus que jamais dans ce modèle à créer de l'économie verte.

 

Mais la définition précise des produits et des technologies résulte d'un jeu complexe, d'expérimentation et d'interactions entre l'offre et la demande, qui ne peut être géré et planifié entièrement par des administrations.

 

Plutôt que de prélever 1 ou 2 milliards d'euros de taxes sur les profits de Total, il serait ainsi souhaitable que, compte tenu du niveau et de la progression affichée de la taxe, avec ses conséquences prévisibles sur la réduction des marchés de l'entreprise et l'émergence parallèle de nouveaux marchés, celle-ci s'engage, dans son intérêt bien compris, dans des investissements de 1 ou 2 milliards dans l'offre de produits « verts » innovants !

 

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Une taxe «carbonisée» par le PS et l'UMP, selon Claude Marie VADROT

4 Septembre 2009 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement



Sur le blog de  Claude-Marie Vadrot sur MEDIAPART, on trouve ceci :

 

En quelques déclarations aussi fumeuses que péremptoires, toujours à la pointe de l’écologie démagogique à reculons, les socialistes ont tordu cyniquement ou bêtement (au choix) le cou à la « taxe carbone » plus connue sous le nom de « contribution climat ». Du pain béni pour la majorité qui n’en demandait même pas tant et se réjouit secrètement que cette tentative de freiner nos gaspillages soit baptisé « impôt » par la gauche. Une aubaine qui met de côté toute réflexion intelligente et raisonnable sur nos modes de vie et sur les modifications climatiques. Ni les ministres de l’UMP ni encore moins, si c’est possible, les parlementaires de droite ne sont disposés à tolérer que les industriels, les producteurs d’énergie et les réseaux de distribution soient contraints par la loi a faire attention à leurs méthodes de production et de distribution. Comme les socialistes, pour écarter cette menace, ils laissent entendre que la « taxe carbone », sera en fait un impôt nouveau qui frappera « les couches populaires ». Voire qu’il remplacera la taxe professionnelle. Impôt ! Le gros mot qui fâche est lâché ; glissement sémantico-politique en forme d’épouvantail qui permettra aux faux vertueux de gauche et de droite de continuer à supporter ou à organiser les gaspillages. En feignant de croire que cette incitation à consommer différemment ne concernera que les gens les moins favorisés et que, mieux, elle les frappera en premier ; et durement. Les uns et les autres nous expliquent que le système (lequel ?) au pire organisera une compensation, ce qui promet la construction d’une « usine à gaz » de plus. « Construction » qui ne profitera qu’à ceux qui peuvent se payer le luxe de gaspiller le climat de tous.

 

            Les socialistes et l’UMP entonnent la sérénade hypocrite des salariés qui « habitent de plus en plus loin de leurs lieux de travail ». Les premiers oublient qu’ils ont ouvert la voie aux réductions des transports ferroviaires et les seconds que toute la politique des infrastructures de chemin de fer, depuis 2002,  organise la disparition des réseaux secondaires au profit des lignes à grande vitesse qui ne fonctionnent toute l’année que pour une minorité de Français. Et l’UMP oublie déjà que les nouvelles règles de chômage imposent aux demandeurs d’emploi d’accepter des boulots loin de leurs domiciles sous peine de voire leur indemnité réduites ou supprimées. Le PS et l’UMP ne sont pas prés de s’écologiser...

 

            Depuis quelques années, s’ils veulent des trains, les Conseils généraux et les Conseils régionaux sont priés de payer. Et donc de faire payer le maintient très relatif d’un service public aux contribuables. Ce qui n’empêche pas une SNCF à la recherche de rentabilité, ni d’augmenter ses prix, ni de supprimer des trains malgré les oppositions des usagers. Lesquels, de manifestation en blocage de voies et manifestations ne parviennent qu’à reculer les échéances qui les précipitent vers leurs voitures. Avec en prime l’abandon du rail pour le fret, le ferroutage ne restant qu’un slogan vide.

 

            De plus, faire croire que seule l’utilisation de l’essence, de fioul et du gaz (et même pas l’électricité !) sont les seules causes des menaces climatiques est, pour reprendre le mot de Daniel Cohn-Bendit, une affirmation « stupide ». Que penser de nos importations et donc de notre consommation, en ce moment, vus dans une grande surface ce lundi, de salades des Pays Bas, de tomates grecques, de pommes en provenance de Chine, de poires du Portugal, de poivrons et de pêches du sud de l’Espagne ou de kiwi d’Afrique du sud ? Que penser encore du lait de brebis du Larzac qui part en Grèce en camions réfrigérés pour nous revenir sous forme de Feta ? Que penser enfin, les exemples sont légion, des pommes de terre qui partent vers le Maroc pour être épluchées avant de nous revenir pour faire des frites ou des chips ? Ou des « voitures vertes » rapatriés des confins de l’Europe par nos constructeurs nationaux ?

 

            C’est clair : quelques mois avant la conférence sur le climat de Copenhague, une incitation écologique et financière forte est nécessaire. Car les modifications climatiques, quelles que soient leurs manifestations toucheront chacun d’entre nous, au Nord comme au Sud. Les conséquences concerneront aussi bien les plus démunis que les autres. Avec même, une « préférence » pour les premiers.

 

            Mais il est clair aussi que la pénalisation de toutes les activités gaspillant l’énergie et les matières premières doit en premier lieu être imposée aux fabricants et distributeurs : avec interdiction contrôlée de répercuter les conséquences de leurs conduites écologiquement stupides  et dangereuses sur leurs prix de vente. Les consommateurs ne doivent participer que marginalement à ces efforts nécessaires : il n’ont jamais demandé la mondialisation des objets et produits qu’ils consomment !

 

            Sans ces obligations aux seules producteurs et distributeurs, la contribution écologique va purement et simplement passer à la trappe sous couvert de défense des plus démunis.

 

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Contribution climat énergie : le bal des irresponsables...

3 Septembre 2009 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement


Alors que le réchauffement climatique s'accélère de telle sorte que les prévisions les plus pessimistes du Groupe international d'experts sur le climat sont "explosées", voilà que les conservateurs de droite comme de gauche crient "haro" sur le projet de taxe carbone.

Chacun y va de son couplet "anti social" pour le PS ou "anti augmentation des prélévements obligatoires" pour l'UMP.

ROYAL rejoint JUPPE et COPE pour des motifs différents, mais cette levée de boucliers montre que la prise de conscience de l'urgence écologique est inexistante chez les ténors des partis traditionnels.

La question de la redistribution de la contribution énergie climat est simple : la taxe sert à sensibiliser les gens sur leur production de gaz à effet de serre et elle estredistribuée sous la forme d'un "chéque vert" qui permet aux payeurs d'acheter des produits ou des services "décarbonés" par exemple ceux issus de l'agriculture biologique ou qui économisent l'énergie, etc.

On sensibilise par la taxe et on relocalise l'économie par des achats dans le secteur écolo compatible que ces achats nouveaux permettent de développer et de pérenniser.

Personne n'y perd et la planète s'en porte mieux !

Qu'il faille étendre le champ de son application, y compris au méthane qui est un GES bien plus grave que le dioxyde de carbone est une évidence, qu'il faille y assujettir l'électricité aussi.

Mais que le PS jette le bébé avec l'eau du bain est une preuve supplémentaire de l'incapacité des dirigeants de ce parti de construire une alternative politique majoritaire : on surfe sur le court terme, sans réflexion stratégique sur la société que nous voulons.

Or cette société doit être "carbone zéro" si l'on veut éviter la catastrophe planétaire.



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Incinération : baisse continue des tonnages.

1 Septembre 2009 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement


La situation des volumes incinérables est revenue pour le périmètre du SILA au niveau de 1998 avec 53.989 tonnes en août 2009.

Pour pallier ce manque de tonnage, le four n°3 est arrêté ponctuellement pour limiter les coûts d’exploitation, soit une économie de 200.000 euros en année pleine.

Parallèlement, la SAVOIE a décidé de regrouper la gestion des déchets au niveau départemental dans une structure " Savoie déchets
". Une vision stratégique qui manque radicalement au Conseil général de la HAUTE SAVOIE qui ne prend pas ce dossier à bras le corps.

Le rapatriement de la gestion des encombrants des intervenants privés a permis de réduire le coût de traitement de 139 euros la tonne à 105 euros... tandis que le SILA recycle et valorise donc 10 fois plus de ferrailles que n'en trouvait le prestataire privé... Une preuve de plus de l'efficacité y compris environnementale du service public.
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La barbarie ou Coppenhague...

30 Août 2009 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement


La question du réchauffement climatique et la capacité de stabiliser celui-ci à + 2° en moyenne a donné lieu à un atelier fort intéressant aux Journées d'été des VERTS et d'EUROPE ECOLOGIE.

J'en retiens une idée force développée par Antoine BONDUELLE du Réseau Action Climat, qui travaille à la préparation de la conférence de COPPENHAGUE sur le climat en décembre 2009.

"Si l'on n'arrive pas à stabiliser le réchauffement à + 2° d'ici 2050, la question ne sera plus entre capitalisme et socialisme, mais entre civilisation et barbarie".

Avez vous bien signé en ligne la pétition sur l'ultimatum climatique ?
www.copenhague-2009.com
link

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Réforme des collectivités territoriales, banco !

28 Août 2009 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel


La réforme proposée par la Commission BALLADUR a donné lieu à un débat intéressant aux Journées d'été d'EUROPE ECOLOGIE à Nîmes ce samedi.

En présence d'André VALLINI qui préside le CG de l'ISERE et a participé à la commission BALLADUR, le débat a porté sur ce projet de réforme qui va être rapidement votée car les conseillers régionaux élus en mars 2010 seront élus jusque 2014 seulement et la Loi doit le préciser avant l'élection.

A cette date, les conseillers généraux et les conseillers régionaux seront élus ensemble sur une même liste électorale, tout comme les conseillers municipaux et les conseillers d'agglomération élus enfin au suffrage universel.

Les écologistes ont plaidé au cours de ce forum pour le dépérissement des départements et des conseils municipaux, autour d'une structuration des collectivités territoriales sur le binôme : agglomération/région avec des compétences propres spécifiques, sans interférences les unes avec les autres.

La question n'est pas celle - poujadiste -  d'une diminution du nombre d'élus, mais d'une démocratisation des conseils d'agglo qui doivent être élus au suffrage universel pour cesser d'être un lieu où les maires des différentes communes de l'agglo tentent de trouver un consensus bien souvent très mou préservant les intérêts de chaque commune au détriment souvent de l'intérêt communautaire.

Reste à définir le mode de scrutin : nous prônons une proportionnelle intégrale avec recherche d'une majorité comme dans les élections régionales.



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Des primaires pour le candidat de la gauche à la présidentielle

27 Août 2009 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel


Il m'amuse d'avoir eu raison (trop ?) tôt quand le MODEM annonce officiellement via Mme DE SARNEZ avec l'accord de BAYROU à MARSEILLE ces jours-ci la perspective d'un grand front uni des écologistes, du PS et du MODEM, avec élection du candidat progessiste contre SARKOZY par un large collège électoral. Je connais des dents qui doivent grincer chez certain(e)s VERTS et certain(e)s socialistes qui se sont tant dépensés pour me traîner dans la boue quand j'annonçais cette nécessaire perspective. Pour autant, cela ne peut se faire n'importe comment.

C'est ce que précise l'ami Dany à RUE 89.

Alors que les personnalités socialistes favorables à des primaires élargies à toute la gauche sont chaque jour plus nombreuses, les autres formations d'opposition montrent leur agacement face à l'ampleur que prend le débat sur ce processus de désignation d'un candidat commun à la présidentielle de 2012.

Le NPA d'Olivier Besancenot et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon y sont opposés, quand les communistes ou les Verts estiment surtout que les socialistes se servent des primaires pour masquer un déficit d'idées. Daniel Cohn-Bendit explique toutefois à Rue89 à quelles conditions il se déclarerait favorable à de telles primaires.


Etes-vous favorable à des primaires à gauche ?

On ne peut organiser les primaires que si on fait avant le rassemblement social, écologique et démocratique. Sinon les primaires ne veulent rien dire, n'ont aucun sens. Si ce rassemblement se fait, je ne suis évidemment pas contre des primaires.


Quelles règles devraient alors s'appliquer ?

Chaque parti qui souhaite participer à ce rassemblement devra nommer des représentants et ces représentants rédigeront ensemble un manifeste de l'espoir. Les formations, les politiques, les militants, les citoyens qui adhèrent à la politique définie pourront alors signer ce manifeste.

A la fin, on aura 500 000, un million, deux millions, trois millions ou quatre millions de signataires. Ce peuple électoral pourra alors élire son représentant pour la présidentielle.


Faut-il débuter le processus dès aujourd'hui ?

On peut préparer le débat, mais il faut attendre les régionales, où beaucoup de formations présenteront des listes autonomes au premier tour, sinon ça ne servirait à rien qu'il y ait deux tours.

A la présidentielle aussi il y a deux tours, mais il existe un petit détail qui s'appelle 2002. Si plusieurs formations de gauche font des scores à plus de 10%, il y a un risque de voir d'autres candidats leur passer devant.


Attendez-vous une prise de position de Martine Aubry ?

Comme je ne comprends pas Martine Aubry, je ne sais pas ce qu'elle va faire. Elle est sceptique face aux écologistes, face au MoDem… Elle recherche la stratégie où le PS ressort hégémonique.



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Taxe carbone : la braderie à 14 euros

26 Août 2009 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement


L'annonce par le gouvernement d'une taxe carbone à 14 euros la tonne, alors que Michel ROCARD la proposait à 32 pour aller à plus de 100 rapidement illustre les rodomontades de l'UMP en matière de changement climatique.

Comme devant les banquiers SARKOZY joue les gros bras en paroles et laisse filer ensuite.

Voici un entretien éclairant relevé sur MEDIAPART :

Pour Christian Gollier, directeur du laboratoire d'économie des ressources naturelles de la Toulouse School of Economics, et membre de la conférence d'experts sur la taxe carbone, «c'est une catastrophe».

Selon le rapport Rocard, afin d'induire un changement de comportement des agents économiques, et diminuer par quatre les émissions de gaz à effet de serre en 2050, la taxe carbone devrait s'établir la première année à environ 32 euros la tonne (soit 160 euros par ménage en moyenne la première année), pour ensuite augmenter chaque année afin d'atteindre 100 euros en 2030.


Comprise entre 14 et 20 euros comme l'a évoqué Chantal Jouanno, la taxe carbone serait-elle efficace ?

Christian Gollier – C'est une catastrophe. C'est une catastrophe car l'Etat donne de très mauvais signaux et démontre une fois de plus son incapacité à tenir ses engagements. Il ne peut pas à la fois dire que nous allons diviser par quatre les émissions de CO2 et limiter la taxe à 15 ou 20 euros la tonne de CO2. Ces deux choses-là sont incompatibles. Montrer cette inconsistance dans le projet politique d'une écologie responsable, intelligente et solidaire des générations futures, montrer cette incapacité à avoir une politique consistante, c'est une catastrophe. Au moment où il faut prendre les décisions qui fâchent, les décisions difficiles, l'Etat recule.


Pourquoi est-ce un niveau insuffisant ?

Climatologues, océanographes, sciences dures, économistes, travaillent depuis un certain nombre d'années pour essayer d'affiner l'évaluation des impacts de la hausse de la température sur l'environnement et le bien-être des êtres humains qui vivront dans les décennies et les siècles à venir, ainsi que les liens entre la concentration de CO2 et les dommages sur la planète. Ils ont établi que l'objectif de division par quatre dans cinquante ans des émissions de CO2 était désirable. Comment l'atteindre ? Ce n'est pas avec une taxe carbone à 15 euros la tonne de CO2 que l'on va radicalement changer le comportement des individus. Déjà, les 32 euros proposés par le rapport Quinet il y a un an et demi, avalisés par la commission Rocard en juillet, est un moins disant par rapport à cet objectif.

Le risque à vos yeux, c'est qu'une taxe carbone trop faible devienne invisible?

Les ménages réagissent à des signaux prix. Si le prix de l'essence augmente, ils vont, sur le long terme, rouler un peu moins, prendre plus les transports en commun, acheter des voitures moins gourmandes... Tout cela fait que globalement la société va émettre moins de CO2. Commencer à 20 plutôt qu'à 32 euros la tonne, ça veut dire qu'il faudra terminer non pas à 200 mais peut-être à 300 euros. Car dans le scénario à 32 euros la tonne la première année, la taxe carbone doit atteindre 200 euros la tonne en 2050. Mais dans un scénario à 15 ou 20 euros la tonne au départ, la taxe pourrait atteindre 300 euros la tonne en 2050 si l'on ne veut pas dépasser une concentration de 550 parts par million (ppm) dans l'atmosphère, ce qui est déjà une extrême limite pour ne pas dépasser une augmentation moyenne de la température de la terre de 2 ou 3 degrés. Tous les efforts en moins aujourd'hui seront des efforts en plus à l'avenir.

Idéalement, à quel niveau établiriez-vous la taxe carbone?


 Au vu des études menées aux Etats-Unis et en France, l'idéal c'est un prix mondial de départ autour de 45 euros la tonne de CO2, qui croisse par la suite à un taux de 5% par an dans les cinquante prochaines années. C'est ce que disent les modèles si on ne veut pas dépasser une concentration de 550 ppm. James Hansen, l'expert de la Nasa, défend même une taxe carbone à 100 euros la tonne. Il y a un débat international passionnant à ce sujet. Le consensus relativement solide aujourd'hui est de fixer un prix entre 30 et 50 euros la tonne de CO2. L'idée est que les agents économiques soient conscients que, s'ils investissent aujourd'hui dans l'achat d'une maison mal isolée ou une voiture qui consomme beaucoup ou dans la construction d'une centrale très émettrice, dans les décennies à venir ils devront payer pour les dommages qu'ils vont faire subir aux générations futures. Il faut qu'ils sachent qu'on est entré dans un nouveau système.
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retour de vacances en images

26 Août 2009 , Rédigé par Thierry BILLET

Au cimetière d'AUBRAC



A la chasse aux papillons



Savoir faire paysan



Des vaches maquillées sur les yeux sur l'AUBRAC



Et partout la sécheresse...



et partout des témoignages du Moyen âge...




Bel été sur les chemins du Massif central...

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M. FREQUELIN et le désert de Platé

19 Août 2009 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement


Un ami m'envoie la copie de l'article du Dauphiné par lequel Sébastien LOEBB apporte son soutien à M. FREQUELIN pour qu'on ne démolisse pas (enfin !) son chalet édifié dans le désert de PLATE sans permis de construire, sinon une vague autorisation verbale de M. PERRIN maire (communiste !) de PASSY de l'époque.

M. FREQUELIN a été condamné à démolir ce chalet illégal il y a dix ans.

Depuis 10 ans, il a réussi à faire traîner les choses de manière à tenter d'obtenir que son chalet ne soit pas démoli, utilisant tous les appuis que son aura de pilote de course et de directeur d'écurie (chez CITROEN je crois) lui a permis d'obtenir.

Il semble qu'enfin l'Etat applique la décision de la Cour d'appel de CHAMBERY.

On ne peut que s'en féliciter.

Dans un baroud d'honneur, M. FREQUELIN fait jouer ses appuis médiatiques en la personne de M. LOEBB qui fait, en soutenant son ami, une désastreuse sortie de route.

Lui viendrait il à l'idée de contester le réglement de la course à laquelle il participe ?

Certainement pas : alors pourquoi soutient il M. FREQUELIN qui a violé la loi de la République en construisant sans permis de construire dans une zone protégéé ?

On aurait donc le droit quand on est riche et célèbre de se dispenser d'appliquer la loi commune ?

J'espère que tel n'est pas le point de vue de cet énorme champion qu'est Sébastien LOEBB.
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