Plan climat d'ANNECY (2)
Comme cela remonte le moral de parler d'autre chose que des exclusions au sein d'EUROPE ECOLOGIE LES VERTS, ou peut-être comme disent désormais les journalistes LES VERTS, ou de la désignation de candidats régionalistes exfiltrés de la Ligue Savoisienne aux cantonales, je vous entretiens comme annoncé du Plan climat d'ANNECY.
Le choix a été fait d'ouvrir le comité de pilotage très largement sur les partenaires de la Ville dans ce domaine : Habitat social, Etat, Conseil général (CG), Prioriterre, FNAIM, C2A,... de manière à inscrire le plan climat municipal dans l'ensemble des préoccupations relatives aux changements climatiques.
C'est ainsi que la question des transports dans la Ville percute évidemment les compétences TRANSPORTS de la C2A et du Conseil général qui devront eux-même élaborer leur plan climat.
J'ai donc proposé qu'un groupe de travail thématique TRANSPORTS associe les collectivités concernées et l'Etat pour élaborer la partie "TRANSPORTS" des plans climat de chaque collectivité de manière à intégrer les démarches et à ne rien oublier de ce qui est aujourd'hui "dans les tuyaux" sous forme d'études (dégroupage des colis à VOVRAY pour une desserte en centre ville en petits véhicules, études sur la RD 1508 par le CG, etc.) ou d'actions (réhabilitation de la gare d'ANNECY, etc.).
J'avais proposé cela à la Région Rhône Alpes lors d'une rencontre régionale sur les plans climat : l'intégration par la Région de la problématique des changements
climatiques dans les départements alpins pour que les différents CG et les villes ne refassent pas les mêmes études dans leurs coins et qu'il existe un lieu central de recueil de la bibliographie
pour tout l'arc alpin. Pour le moment, pas de nouvelles...
Les deux volets du plan climat : l'atténuation mais aussi l'adaptation aux changements climatiques sont donc au coeur d'une démarche d'évaluation du "profil climat d'ANNECY", c'est à dire la présentation des enjeux du changement climatique croisés avec les compétences de la Ville, notamment en matière d'animation territoriale.
Il faut bien comprendre que la question posée est d'abord une question de RESPONSABILITE dans l'affectation des émissions de GES. Ainsi, pour les transports pendulaires entre le domicile et le travail à ANNECY, 50% des émissions de GES sont mis à la charge de la Ville car elle a une part de responsabilité dans l'organisation spatiale du territoire. Pour aller vite, le modèle utilisé met l'accent sur le fait que la politique foncière municipale a une influence sur l'extension urbaine et que cette politique foncière doit être la plus vertueuse possible. On voit bien la démarche intellectuelle que nous avons choisie : la Ville peut mener des politiques publiques qui ont un impact direct ou indirect sur l'obligation faite à nos concitoyens de quitter la Ville parce qu'elle est trop chère. Bien entendu, la Ville ne peut pas tout compte-tenu de l'attractivité d'ANNECY, mais elle a le choix entre une politique du laisser faire et une politique active de densification urbaine et de promotion de l'habitat social. De ce point de vue, la politique urbaine d'ANNECY qui est félicitée annuellement par la Fondation Abbé Pierre est clairement engagée dans l'application de la loi SRU de manière à s'opposer à une tension foncière croissante.
La démarche du plan climat est donc une démarche d'intégration et de cohérence de l'action municipale : construire de l'habitat social, c'est diminuer les déplacements et donc améliorer notre bilan carbone. Où l'action sociale se conjugue à la démarche écologiste, CQFD.
A demain !
334.000 tonnes d'équivalent CO2, les émissions d'ANNECY
Le premier comité de pilotage (COPIL) du plan climat d'ANNECY, associant de nombreux partenaires institutionnels de la Ville, a eu lieu ce mardi.
J'y reviendrai longuement.
Je vous livre dans un premier temps, le chiffre des émissions de gaz à effet de serre des annéciens, soit 334.000 tonnes d'équivalent CO2 qui intégre tous les aspects de la vie quotidienne des habitants d'ANNECY et du fonctionnement de l'économie locale : habitat, déplacement, consommation, tourisme, industrie, etc.
Le logement se taille la part du lion dans ces émissions : nos maisons et nos immeubles sont trop peu isolés et l'efficacité énergétique est mauvaise.
Regardez dans les vitrines des agences immobilières annéciennes les étiquetages de consommation
énergétique et le nombre d'étiquettes vertes !
D'après un participant au COPIL, l'effet se fait déjà sentir dans les transactions immobilières. Les acheteurs tirent argument de la faible efficacité énergétique d'un appartement pour négocier le prix à la baisse au motif des travaux d'isolation à réaliser.
Les locataires prennent en compte aussi cet étiquetage en compte dans la mesure où cela leur permet de mesurer tout de suite l'aggravation que cela va générer sur leurs charges locatives.
Nous avons donc un chantier de première ampleur et d'une grande complexité à conduire, car le changement passera par les conseils syndicaux et les assemblées générales des copropriétés qui doivent s'approprier cette nouvelle donne immobilière et énergétique.
La commune peut avoir un rôle incitatif, mais la décision d'investissement relève de chacune de nos copropriétés : les assemblées générales de propriétaires, nouvel espace écologique ?
Il va falloir le prendre en compte. Ca chauffe !
Gilles-Eric SERALINI a bien été diffamé
L'excellente lettre électronique d'Inf'OGM à laquelle je vous conseille de vous abonner vient de publier l'article ci-joint qui se félicite de la victoire obtenue par le chercheur Gilles Eric SERALINI (on se souvient du débat au Lycée agricole de POISY avec un représentant de MONSANTO il y a quelques années avec délectation).
OGM - L'AFBV reconnu coupable de
diffamation
par
Le mardi 18 janvier, le tribunal de Paris a rendu son délibéré dans le procès qui opposait Gilles-Eric Séralini, chercheur en biologie moléculaire à l'Université de Caen et Président du Conseil Scientifique du CRIIGEN [1], et l'Association française des biotechnologies végétales (AFBV), présidée par Marc Fellous.
Le tribunal a condamné l'AFBV à 1000 euros d'amende avec sursis, un euro de dommages et intérêts (ce qui avait été demandé) et 4000 euros de frais de justice.
Corinne Lepage, présidente du CRIIGEN, contactée au téléphone par Inf'OGM, s'est tout d'abord réjouie de cette victoire, d'autant qu'elle reconnaît qu'elle n'était pas optimiste en sortant de
l'audience qui s'était tenue le 23 novembre 2011. « On ne peut plus dire n'importe quoi sur les lanceurs d'alerte », commente-t-elle.
Et elle ajoute : « C'est la première fois qu'un lanceur d'alerte n'est pas sur la défensive mais en offensive ».
G.-E. Séralini avait attaqué l'association et son président en justice, considérant qu'ils avaient diffamé ses travaux de recherche qui remettaient en cause l'innocuité de plusieurs maïs
transgéniques de Monsanto [2].
En effet, à plusieurs reprises l'AFBV avait cherché à jeter le discrédit sur les travaux de G.E. Séralini.
[1] Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le Génie Génétique
[2] MOBILISATION - Soutien à Gilles-Eric Séralini, un lanceur d'alerte attaqué
Groupement Pétrolier Haute-Savoie, réunion de bilan de l'exercice PPI
Lundi dernier a eu lieu la réunion de debriefing de l'exercice du PPI qui a eu lieu le 10 novembre 2010.
Réunion tendue car j'ai exprimé avec force mes constats extrêmement négatifs sur le déroulement de l'exercice, en présence du service de la sécurité civile de la Préfecture, des services de police (les gendarmes n'étaient pas là) et du SDIS.
Je l'avais exprimé clairement dès la fin de l'exercice et j'ai repris chacun des points qui me semblent devoir
être enfin abordés.
Echec de l'exercice PPI du Groupement pétrolier à VOVRAY
La réunion s'est terminée sur la nécessité d'une rencontre entre le SDIS et la C2A sur la capacité du réseau à fournir un débit suffisant au SDIS : cela fait des mois que je réclame cette rencontre pour tirer cette affaire au clair !
Et sur l'engagement de conduire un exercice d'évacuation des personnes concernées par un incendie du Groupement pétrolier en 2011.
Ce qui est acquis, c'est que le Plan particulier d'intervention, qui fixe les conditions d'intervention des
pouvoirs publics en relais du GPHS, n'est pas au point.
DIOXINES, encore et toujours...
Je suis devenu bien malgré moi, un "spécialiste" des dioxines sur le plan judiciaire, avec la catastrophe de l'incinérateur de GILLY SUR ISERE.
On pourrait penser que ce type de catastrophe va permettre de rendre les organismes de contrôle plus vigilants, compte tenu de la notoriété médiatique de tels dossiers.
Il n'en est rien.
En FRANCE, les choses sont encore plus graves puisque ces organismes de contrôle sont démantelés lorsqu'ils relèvent de l'Etat (voir la dilution des DRIRE dans les DREAL), ceci étant encore aggravé par la réduction des effectifs.
Et que ceux qui dépendent des différentes agences de vigilance créées pour certaines entre 1997 et 2002 sont déjà sujettes à toutes les interrogations.
La dernière en date étant l'affaire du MEDIATOR, absolument invraisemblable. Il faut lire l'article du Dr Irène FRACHON dans le dernier numéro de XXI, dont je vous recommande la lecture pour l'ensemble de la parution (en vente dans les librairies, pas chez les marchands de journaux...)
Et voilà qu'en ALLEMAGNE, un scandale de même nature met à nouveau en cause les dioxines et l'alimentation animale
:
BERLIN (AP)
Le scandale de la dioxine a rebondi samedi en Allemagne avec la décision des autorités d'interdire à 934 exploitations agricoles supplémentaires de vendre des oeufs, de la volaille ou du porc après la découverte de ce qu'un fabriquant avait dissimulé la livraison d'alimentation animale potentiellement contaminés.
Le parquet du land de Basse-Saxe a ouvert une enquête et la police a perquisitionné plusieurs des bureaux du producteur, a précisé la ministre de l'Agriculture, Ilse Aigner. "C'est un scandale dans le scandale", a-t-elle constaté, critiquant "la qualité de la surveillance de l'alimentation et des aliments pour l'élevage par les autorités régionales".
Le ministère de l'Agriculture de Basse-Saxe estime que des produits, "principalement des oeufs" des exploitations ont probablement été vendus depuis dix jours mais que "la consommation de ces produits ne représente pas de risque sanitaire" étant donné le faible niveau de contamination.
Le scandale a éclaté la semaine dernière lorsque des enquêteurs ont découvert des taux excessifs de dioxine dans des oeufs, des poulets et quelques porcs. Les autorités ont fait abattre des centaines d'animaux et suspendu les ventes de 5.000 exploitations.
Seules 400 étaient encore sous le coup de l'interdiction vendredi mais la Corée du Sud et la Chine maintiennent leur gel des importations de porc et de volaille allemands.
Les autorités allemandes sont remontées jusqu'à la société Harles & Jentzsch. L'entreprise, qui a déposé son bilan cette semaine, est soupçonnée d'avoir utilisé des graisses contaminées à la dioxine dans la production d'aliments pour le bétail. AP
Claude COMET ne siégera pas au GIP
Claude COMET, en charge de la montagne et du tourisme à la Région, et d'autres conseillers régionaux écologistes ont tenu une conférence de presse hier à propos du Groupement d'intérêt public "Annecy 2018".
Claude COMET qui était pressentie pour y siéger dans la délégation de la Région Rhône Alpes, a annoncé qu'elle n'y siégerait pas pour protester notamment contre l'absence de précision dans le dossier de candidature des mesures de compensation que la Région avait votées dans sa délibération d'adhésion au GIP, mais aussi en critique de la nomination de l'homme d'affaires Charles BEIGBEDER à la présidence, sans aucune concertation ni avec la Région, ni avec la Ville d'ANNECY.
La FRAPNA a publié aujourd'hui un communiqué de presse que je reproduis ci-dessous.
COMMUNIQUE DE PRESSE - FRAPNA Haute-Savoie
Annecy le 11 janvier 2011
Un vent de misère environnementale souffle sur Annecy 2018 !
Le dossier de candidature de la ville d’Annecy aux jeux olympiques d’hiver de 2018 vient d’être déposé
officiellement au Comité International Olympique. Sous la pression du CIO, le nombre de sites s’est resserré et par conséquent les impacts environnementaux directs et indirects prévisibles se
concentrent désormais sur trois sites majeurs :
- Le massif et la plaine du Mont Blanc
- Le Semnoz
- et surtout la chaine des Aravis
Quel que soit l’avenir de la candidature d’Annecy, ces sites de fort à très fort enjeu environnemental, sont
ou seront à brève échéance, l’objet de nouveaux projets d’aménagement dans la foulée du projet « Annecy 2018 ». Afin de réduire l’impact environnemental immédiat et à posteriori
de la candidature « Annecy 2018 », la FRAPNA a demandé aux organisateurs la mise en place de mesures d’accompagnement permettant une protection forte des espaces de grande valeur patrimoniale à
savoir :
- La plaine du Mont Blanc (ou du Fayet) intégrant les zones agricoles plates des communes de Sallanches,
Domancy, Passy et Saint-Gervais. Il s’agit de la dernière coupure d’urbanisation de la vallée de l’Arve et elle présente un enjeu non seulement agricole, mais aussi paysager et biologique
irremplaçable (corridor écologique majeur). Elle est aussi sans cesse grignotée par les extensions de zones industrielles.
Une Zone Agricole Protégée nous semble être un outil adapté aux enjeux.
- Le Semnoz en dehors des limites du stade de neige. En effet, le Semnoz est un massif périurbain soumis à
d’incessantes pressions d’aménagement. Sa protection contractuelle (type Espace Naturel Sensible) ou réglementaire (Réserve Naturelle Régionale ou Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope),
serait de nature à préserver ce massif et à conserver son caractère d’espace récréatif familial auquel les habitants de la région annécienne sont particulièrement attachés.
- Les Combes des Aravis des communes de La Clusaz et du Grand Bornand (de la combe de Bellacha à la combe
des Verts incluses) par un classement au titre des sites et paysages (loi de 1930). Ces espaces constituent une véritable épine dorsale paysagère et biologique du sud du département de
Haute-Savoie et sont tout aussi emblématiques que le Massif du Mont-Blanc pour la population du département. Ce classement est acté par décision de l’Etat depuis 1982, confirmé à deux reprises en
1985 et 1986 mais jamais mis en œuvre en raison de l’opposition des élus locaux. Il constitue pour nous une mesure essentielle et incontournable afin de préserver ces espaces, sans équivalents,
des appétits d’aménagement qui naitront immanquablement au décours de la candidature « Annecy 2018 ».
Seule la mise en œuvre de ces mesures d’accompagnement sous forme de protection forte de ces territoires
d’exception, et plus particulièrement des combes des Aravis, aurait rendu crédible l’engagement d’exemplarité environnementale de la candidature « Annecy 2018 » et aurait permis de préserver à
long terme ces espaces indispensables au « bon état
écologique » du territoire et à la qualité des paysages de notre département.
Malheureusement, pour l’heure, la présentation du dossier se contente d’effets d’annonce.
Nous dénonçons un exercice de « green-washing » (verdissement) destiné à tromper l’opinion publique. Il ne
suffit pas d’annoncer que l’on est exemplaire en termes d’environnement, il faut le prouver aux populations locales par la mise en place de mesures concrètes.
Par ailleurs, la récente nomination à la tête du GIP de l’homme d’affaires Charles Beigbeder, personnage
ayant précédemment exprimé ses ambitions politiques, nous fait craindre que cette mission ne serve de support à nourrir son aspiration d’élévation vers les cimes politiques et n’occulte
définitivement le volet environnemental « d’Annecy 2018 ».
Il n'y a malheureusement rien à retirer à ce constat.
Depuis que l'UMP pilote ce dossier au plus haut niveau de l'Etat, nous allons de mal en pis.
SARKOZY a imposé M. GROSPIRON qui s'est ensuite démis après avoir réclamé 14 millions d'euros de plus, en parfaite contradiction avec la philosophie de jeux "modestes" qu'avait initiée la Ville d'ANNECY...
Je m'étais déjà exprimé à ce propos :
JO 2018, convaincre ou communiquer ?
Edgar
GROSPIRON, l'héliski, les Jeux
Aujourd'hui, il impose sans demander l'avis de la Région qui est le plus gros financeur, ni à la Ville d'ANNECY qui a pris l'initiative d'une candidature française, un président de GIP qui ne connaît rien à la montagne, rien au ski de compétition, rien à l'environnement, et n'a pour atout que son réseau au sein de l'UMP.
« Il ne nous semble pas porter nos préoccupations sociales et environnementales. Il juge le droit du travail trop contraignant. Il a créé une société, AgroGeneration, dans le but d’acquérir 100 000 hectares de terres en Ukraine pour produire de la matière première agricole. C’est de la spéculation foncière et alimentaire. Cela va à l’opposé de nos convictions, basées sur la souveraineté alimentaire et les circuits courts. » dit notamment l'amie Claude.
Pour autant, les adversaires "par principe" des JO auraient tort de se réjouir par avance de l'échec de la candidature française. Le raisonnement du CIO nous est étranger et le risque d'une guerre en COREE, comme l'image d'une candidature plus petite rompant avec les délires gigantesques et totalitaires de SOTCHI et de PEKIN permettant l'expression de nouvelles candidatures plus modestes et plus démocratiques, peuvent faire choisir ANNECY.
Reste que l'incapacité d'une gouvernance collective de la candidature ne laisse rien présager de bon quant à la
réalisation des travaux, si la candidature de la FRANCE était acquise, en particulier sur le plan environnemental.
Harcèlement moral & schyzophrénie de l'entreprise
Conseil des prud'hommes de X.
Examen d'un dossier de licenciement pour faute grave.
Mme Y est licenciée pour avoir harcelé une employée.
Elle est responsable de magasin appartenant à une chaîne, extrêmement bien notée, formatrice des autres responsables de magasins.
Elle est licenciée parce que trois salariées se plaignent de sa direction d'équipe trop stricte qu'elles assimilent à du harcèlement moral.
Les plaidoiries font apparaître que l'entreprise pousse son encadrement intermédiaire à faire des heures supplémentaires en pagaille avec interdiction de les déclarer, un paiement de primes sur les objectifs qui s'accroissent d'année en année alors que les salaires sont au SMIC, et un turn over important des équipes.
Et, tout à coup, une plainte d'une salariée à la direction générale.
La machine à licencier démarre illico : "l'entreprise ne peut tolérer des faits de harcèlement moral" et on licencie la responsable de magasin.
De la schyzophrénie à l'état pur : c'est le mode de management de ces magasins qui est pathogène.
L'encadrement intermédiaire est l'échelon sur lequel l'entreprise s'appuie pour mettre la pression sur les salariées.
Mais, au premier problème, on licencie l'agent de maîtrise pour que le système qui a conduit à cette souffrance
au travail s'en sorte bien. Ce n'est pas la faute de l'entreprise dans son mode de fonctionnement général qui est en cause, c'est la faute personnelle de Mme Y.
L'encadrement intermédiaire est le fusible qui permet de ne pas remettre en cause le système global de l'entreprise.
On verra si le conseil des prud'hommes en reste aux apparences ou sanctionne l'organisation du travail perverse mise en place par l'entreprise.
Implosion de notre système pénal
Mediapart rend compte de l'allocution de M.NADAL, procureur général près la Cour de cassation.
Cette déclaration limpide de M. NADAL, lorsque l'on voit l'état de dépendance politique du Parquet, entretenu par le gouvernement actuel, appelle une réforme profonde de l'organisation judiciaire.
Il est toujours dommage d'attendre la veille de sa retraite pour prendre une position courageuse, mais mieux vaut tard que jamais.
En tous cas, le roi est nu et notre système pénal implose de l'intérieur, après les arrêts de la Cour européenne des Droits de l'Homme qui stigmatise, comme tous les avocats progressistes, la dépendance du Parquet au pouvoir politique.
Le dossier de l'incinérateur de GILLY SUR ISERE aura été un des éléments de cette montée en puissance du sentiment d'injustice devant le rôle joué par le Procureur de la République "allié objectif" selon ses propres termes de l'ancien Maire d'ALBERTVILLE avec lequel il se vantait de déjeuner régulièrement...
Le premier procureur de France, Jean-Louis Nadal, a sonné la charge contre le gouvernement, vendredi 7 janvier, lui reprochant de « dénigrer la justice » et de « blesser la République ».
Sans citer de nom, mais dans des allusions transparentes à Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux, Jean-Louis Nadal a fustigé le « mépris pour la justice » de ceux qui « dénigrent » les décisions des magistrats. Le procureur général près la Cour de cassation s'exprimait à l'occasion de la rentrée solennelle de cette juridiction, et pour la dernière fois : âgé de 68 ans, Jean-Louis Nadal prendra sa retraite le 30 juin. « Inspirer à l'opinion des sentiments bas en instillant de manière extravagante, la confusion entre la responsabilité du criminel et celle du juge dont on dénigre la décision (...), tout cela avilit l'institution et, en définitive, blesse la République », a critiqué Jean-Louis Nadal.
« Le phénomène ne laisse pas d'inquiéter quand (...) les coups sont portés par ceux qui sont en charge de la faire respecter », a déploré Jean-Louis Nadal devant le ministre de la Justice, Michel Mercier.
A la différence des années précédentes, ni le premier ministre ni le président de la République n'avaient fait le déplacement. Ces derniers mois, plusieurs décisions de justice ont valu aux magistrats des critiques de l'exécutif. En septembre 2010, Nicolas Sarkozy avait jugé « difficilement compréhensible » la remise en liberté sous contrôle judiciaire d'un homme soupçonné du braquage du casino d'Uriage-les-Bains (Isère). En décembre, Brice Hortefeux avait été critiqué pour avoir dit que la condamnation à de la prison ferme de sept policiers pouvait « légitimement apparaître, aux yeux des forces de sécurité, comme disproportionné ».