SEMNOZ, non au suréquipement !

J'avais déjà protesté contre le goudronnage du parking d'accueil du SEMNOZ qui me semblait à ce point disgracieux l'été et écologiquement criticable l'hiver et à la fonte des neiges par les effets de ruissellement et d'imperméabilisation des sols.
Mais voilà que le Syndicat d'aménagement, le SIPAS annonce un projet de construction d'un second télésiège sur le versant des Bauges, d'un chalet nordique sur le grand plateau et l' aménagement d'un circuit panoramique et sportif. " Nous voulons offrir au plus grand nombre la possibilité de venir se promener sur la calotte sommitale du Semnoz, tout en respectant la faune et les alpages" promet le maire de QUINTAL.
On a du mal à ne pas tomber sur le derrière en lisant ces lignes dans le quotidien local. Tous les organismes officiels disent les massifs en dessous de 1500 mètres condamnés pour le ski de piste. Toute la réflexion devrait s'organiser vers une recherche d'activités alternatives plus douces, bien intégrées dans le milieu naturel, sans équipement ravageur...
Et le SIPAS sort de sa musette l'exact projet que l'on ne veut plus voir construire pour le XXI° siècle.
Enterrez vite ce projet au fond d'un trou à marmottes en évitant de la réveiller avant la fin de l'hiver.
Il vous sera pardonné cette soudaine poussée éruptive d'urbanisation des années 70...Mais n'y revenez pas, ou alors la population va se mobiliser pour protéger le SEMNOZ comme elle l'a fait pour la loi LITTORAL.
Ce qui est inquiétant c'est que les aménageurs n'ont toujours pas intégré les notions de base du réchauffement climatique, de la désertion des alpes par les touristes en été, de la nécessité d'une offre de tourisme familiale pour des portes monnaies moyens et des familles de trois enfants...
Si l'on sait que la présidente du SIPAS, Mme CAMUSSO maire de SEYNOD, est l'actuelle suppléante aux législatives de Bernard BOSSON qui avait le soutien de l'UMP en 2002; mais qu'elle sera la candidate de l'UMP contre BOSSON en juin 2007, voilà un nouvel axe d'affrontement entre l'UDF, les VERTS et le PS contre l'UMP après la loi littoral, la cale sèche, l'extension de la carrière CECCON à ANNECY LE VIEUX, etc.
Celui qui arrivera à faire fonctionner le canon à neige par les températures de ces jours recevra un abonnement d'un an à la lecture du Pacte écologique de Nicolas HULOT
Loi littoral et Préfecture de la HAUTE SAVOIE : le mépris pour toute réponse
Un préfet qui ne répond pas, malgré l'intense mobilisation citoyenne et l'émotion soulevée par son « trait » de novembre 2005, et le simple devoir du représentant de l'Etat de faire semblant de ne pas faire preuve de partialité dans son rôle.
Les associations annoncent donc qu'elles viendront déposer les dites pétitions le jeudi 11 janvier à 11 heures et demandent audience.
Alain MOYSAN, Khaled DEHGANE et les autres responsables associatifs ne seront pourtant pas reçus.
Jamais une action citoyenne n'avait réuni autant de signatures à ANNECY.
Jamais la population ne s'était autant émue d'une initiative voulue par MM. ACCOYER et HERISSON.
Jamais la mauvaise foi de ces derniers n'avait atteint un tel cynisme.
Mais Monsieur le Préfet a plus important à faire que de recevoir l'expression directe des citoyens et de faire preuve de civilité avec les représentants de la société civile.
Il attend de savoir si Monsieur SARKOSY sera Président de la République pour pouvoir relancer l'application du décret « gelé » par la mobilisation des annéciens.
Jean Luc RIGAUT débute mal son mandat
Autant j'avais salué la démission de Bernard BOSSON comme une décision politique courageuse, autant le débauchage en cours de mandat d'un élu d'une liste concurrente est une faute et une erreur.
Une faute, car, au lieu, par exemple, de féminiser l'exécutif municipal en promouvant l'une des conseillères municipales de l'UDF qui ont travaillé sérieusement depuis 6 ans, Jean Luc RIGAUT offre un siège d'adjoint à un élu qui jusqu'à ces tous derniers temps s'est solidarisé de M. TANGUY sur un axe politique qui est globalement celui de M. DE VILLIERS.
Une erreur, car si nous sentions que le ralliement était en vue et savions que M. ROSAIN rejoindrait une liste UDF et que M. TANGUY ira sur la liste de Pierre HERISSON, je condamne ce genre de rafistolage en cours de mandat, alors qu'aucun débat politique n'a eu lieu sur le fond et que M. ROSAIN a été élu par des gens qui souhaitaient faire chuter Bernard BOSSON, projet politique qu'il partageait... M. ROSAIN n'est pas un enfant de choeur qui se serait trompé de catéchisme.
Ce ralliement est en premier lieu, une trahison, et en second lieu, la récompense d'une trahison.
Jean Luc RIGAUT commence mal son mandat.
Autoroute et éoliennes
Gilles DE ROBIEN, maire d'AMIENS, a obtenu que l'on quadrille cet espace d'autoroutes entre PARIS, AMIENS, ABBEVILLE, BOULOGNE SUR MER,... au nom de la lutte pour l'emploi. Le « Courrier Picard » n'en finit pourtant pas d'égréner les emplois industriels qui continuent d'être supprimés ou délocalisés. Cela aura essentiellement permis aux anglais de faire grimper les prix de l'immobilier. Et je fais quelques kilomètres sur une autoroute déserte... Ce ne sont pas aujourd'hui les infrastructures de transport qui sont les vecteurs de l'emploi; mais bien les compétences du personnel. Il faut lire Anton BRENDER sur ce sujet essentiel. Pourtant, on continue partout en FRANCE dans le « Tout routier », malgré les creuses déclarations sur le développement durable. Je reviendrai sur cette question autoroutière à propos de l'autoroute A 41 entre ANNECY et GENEVE.
Élément d'espoir néanmoins avec ces éoliennes élégantes à la sortie d'ABBEVILLE ou dans le VIMEU : mais nous pourrions faire tellement mieux, tellement plus vite en ce domaine... Dire que certains s'y opposent alors que la beauté des lignes très haute tension sur des centaines de kilomètres défigurent les paysages... Et que l'on ne sait que faire des déchets radioactifs, sans compter l'accident toujours possible, récemment encore évité de peu en SUEDE dans une centrale réputée « hyper sûre »...
Première réunion de préparation des législatives
Vidéosurveillance : « Nous ne sommes pas à labri dun dérapage »
La revue CFDT MAGAZINE m'a interviewé à propos de l'extension de la vidéosurveillance à ANNECY. Cet article rend parfaitement compte de mon état d'esprit sur ce sujet.
« Le débat au sein du conseil municipal s’est cristallisé autour de la vidéosurveillance, car contrairement à ce qu’il avait annoncé, le maire, Bernard Bosson, a fait savoir que toutes les images seront bientôt enregistrées en continu et conservées. Pourtant, la délinquance est faible à Annecy, les statistiques montrent même qu’elle est en baisse. Dès lors, pour quelles raisons prendre le risque de porter atteinte aux libertés individuelles ?
Je pense que la mairie est entrée dans la logique d’un système qui s’alimente lui-même: Annecy ne veut pas paraître laxiste vis-à-vis d’autres municipalités qui renforcent la vidéosurveillance et elle suit le mouvement sans même avoir ouvert le débat. Or, ce déploiement n’est pas justifié par la réalité sociale de la ville, il y a donc un risque de dérive sécuritaire. Bernard Bosson est un démocrate sincère, si bien que les habitants ne peuvent pas imaginer que la vidéosurveillance puisse présenter un danger. Mais ce dispositif pourrait constituer un moyen de pression considérable dans les mains d’un autre élu. On n’est jamais à l’abri d’un dérapage. Le système peut être utilisé à tout moment par un élu ou même un agent qui aurait envie de faire des filatures, voire du chantage sur la vie privée des citoyens.
Dans la région, nous avons déjà eu un exemple de dévoiement. En 2002, la section CFDT de la mairie d’Albertville a saisi la justice après avoir appris que les policiers municipaux avaient reçu des ordres de leur hiérarchie leur demandant d’établir un fichier, baptisé “Troubadour”. Ils listaient les plaques d’immatriculation d’automobilistes accompagnées de mentions comme “homo” ou “maghrébin”. Mais la plainte de la CFDT a été déclarée irrecevable et le dossier est aujourd’hui classé. Je suis vraiment amer vis-à-vis de cette affaire car elle démontre qu’en cas de problème grave, on ne dispose d’aucune garantie pour que les garde-fous fonctionnent .»
Élection du maire transitoire d'ANNECY le 15 janvier 2007
Il s'agit d'une simple formalité pour mettre sur orbite Jean Luc RIGAULT en vue de la bataille municipale décisive de 2008. Malheureusement, je ne pourrai être présent, étant retenu loin d'ANNECY pour des raisons professionnelles et familiales.
Bien entendu, ma colistière verte, Catherine CHOTIN votera avec mon mandat en faveur de la candidature de Jean EXCOFFIER, tête de liste de la gauche plurielle en 2001.
Depuis maintenant six ans, notre groupe de huit conseillers a su travailler, non seulement en bonne intelligence, mais a su s'enrichir de ses différences d'âge, d'ancienneté dans le mandat, de centres d'intérêts, de partis pour élaborer une attitude cohérente dans son expression extérieure, mais aussi dans son élaboration politique autour de ses deux axes stratégiques : la solidarité et l'écologie.
Nous présenterons dans le prochain bulletin municipal quelques uns des dossiers sur lesquels nous avons fait avancer la majorité municipale sur ces questions.
Pour avancer dans la lutte contre l'effet de serre, la communauté d'agglomération doit compenser ses gaz à effet de serre,
président de la communauté d'agglomération
en vue de son vote à la prochaine réunion
du conseil de la communauté d'agglomération d' ANNECY
Exposé des motifs
Qu’est-ce que l’effet de serre ?
• L’effet de serre est un phénomène naturel sans lequel la vie ne se serait pas développée sur Terre. • Sans effet de serre, la température moyenne à la surface de la Terre se situerait autour de -18°C au lieu des 15°C actuels.
• L’effet de serre est le phénomène responsable du réchauffement actuel de la planète.
Quel est donc ce phénomène vital que nous redoutons tant aujourd’hui ?
L’effet de serre peut se définir très simplement. Par exemple, lorsqu’on laisse une voiture en plein soleil, la température de l’habitacle augmente, pour la simple raison que les vitres laissent pénétrer le rayonnement solaire mais en retiennent une partie.
Le rayonnement ainsi emprisonné est source de chaleur. Il en est de même à l’échelle de la planète où se sont des gaz appelés « gaz à effet de serre » (GES) situés dans l’atmosphère qui jouent le rôle de vitres et permettent ainsi à la Terre de conserver la chaleur d’une partie du rayonnement solaire, comme le montre le schéma suivant. Fonctionnement de l’effet de serre
Ainsi la température sur Terre dépend de la présence et de la concentration de ces gaz dans l’atmosphère. Qui sont les « gaz à effet de serre » ?
Les gaz à effet de serre sont extrêmement divers. Pour comparer leur incidence différente et aussi avoir une vision globale de l’impact de ces gaz, une unité unique a été adoptée pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre : le kg équivalent carbone (kg eq C) ou le kg équivalent CO2 (kg eq CO2).
Pourquoi s’engager en faveur de la compensation volontaire ?
La compensation volontaire est un moyen pour les entreprises et les collectivités de s’engager dans une démarche de lutte contre le changement climatique. Elle fait partie des mesures qui peuvent être mises en œuvre pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et leur impact sur le climat.
Collectivités et climat
L'engagement des collectivités est indispensable. Au contact quotidien de leurs agents et de leurs administrés, elles peuvent et doivent jouer un rôle d’exemple et de porte-parole pour faire de la réduction de notre impact sur le climat une priorité pour tous.
Les nouvelles contraintes
Le protocole de Kyoto, entré en vigueur en 2005, a posé les bases d’une coopération internationale de lutte contre le changement climatique. Il engage les pays industrialisés signataires à réduire progressivement leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2012.En Europe, seules les industries les plus polluantes sont concernées par le système des quotas d’émissions. Ainsi en France, les émissions de gaz à effet de serre (GES) couvertes par ce système ne représentent que 27 % des émissions nationales. Cependant, au regard des risques et des enjeux, il est de la responsabilité de chaque entreprise d’intégrer la lutte contre le changement climatique à sa politique.
Il en est de même pour les collectivités où les administrés ont une sensibilité grandissante à l’attitude de leurs élus face à de tels enjeux d’avenir.
La compensation volontaire se pose comme une parmi les nombreuses mesures à mettre en œuvre.
Elle apporte notamment une réponse aux émissions dites « irréductibles » en proposant aux entreprises et aux collectivités de financer des projets permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre à hauteur de leur impact.
Le montant de la compensation peut être calculé approximativement sur le site :
http://www.actioncarbone.org/main_fr.php
Chiffres clés
Le niveau maximal d'émission que la terre peut supporter pour stopper l'accroissement de l'effet de serre est de 1,8 tonne EqCO2 par personne par an.
Cela correspond à :
• un aller simple Paris-Pékin en avion
• 10000 km en voiture essence petite cylindrée
• les émissions moyennes annuelles d'un logement récent de 60 m2 dans le nord de la France
Par ces motifs,
La Communauté d'agglomération d'ANNECY, consciente de ses responsabilités environnementales, décide de compenser les émissions de gaz à effet de serre engendrées par les déplacements de ses fonctionnaires et des bâtiments qu'elle occupe.
Pour ce faire, elle mandate le bureau afin de faire calculer par les services de manière précise et budgétiser la dépense relative à la compensation volontaire des émissions qu'elle ne pourra pas supprimer; cet objectif de réduction à la source étant la véritable priorité.
Elle entend pour ce faire, développer une coopération avec « Action Carbone » programme co-porté par GoodPlanet (Yann Arthus-Bertrand) et l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME).
GoodPlanet est une association loi 1901 à but non lucratif, créée le 1er juillet 2005 et présidée par Yann Arthus–Bertrand, dont le but est d’éveiller à la connaissance des problèmes du monde et au développement durable.
Droit au logement opposable pour les exclus
Il sera significatif de voir le vote des députés UMP, et en particulier du premier d'entre eux, Bernard ACCOYER, sur ce texte. Si Bernard ACCOYER le vote, alors on peut être sûr que cette opposabilité ne sera qu'un leurre. En effet, la commune d'ANNECY LE VIEUX est l'archétype des communes qui refusent d'appliquer les minimas légaux. Lorsqu'à la dernière réunion de la communauté d'agglomération d'ANNECY, j'ai repris les chiffres des déficits passés de logements sociaux et les ai comparés aux objectifs du plan triennal 2007-2010, j'ai pu signifier que ce programme ne permettrait nullement à ANNECY LE VIEUX de rattraper le déficit accumulé volontairement par son maire. Réponse de Bernard ACCOYER : « Nous avons vingt ans pour le faire ». Dans 20 ans, les enfants de DON QUICHOTTE seront parents et on aura une nouvelle preuve que Jacques CHIRAC aura berné les français.
La seule solution qui vaille est que l'Etat impose aux communes qui, comme ANNECY LE VIEUX, ont refusé la mixité sociale, de parvenir dans un délai raisonnable de l'ordre de 5 ans, au pourcentage normal de 20%, en taxant les communes sur les programmes immobiliers qui ne respecteraient pas ce devoir de rattrapage.
Bernard BOSSON démissionne de son mandat de Maire d'ANNECY
Le prochain conseil municipal élira le nouveau Maire lorsque le préfet de la HAUTE SAVOIE aura accepté sa démission.
C'est une décision politique importante sur laquelle il faudra revenir sur le plan de la stratégie politique locale, dans le cadre du combat ouvert entre l'UMP et l'UDF sur le département et singulièrement sur l'agglomération, en vue des législatives en 2007 et des municipales en 2008.
Mais, à chaud, il faut d'abord souligner qu'il est suffisamment rare qu'un homme politique abandonne un mandat, qu'il ne se sente pas indispensable au point de ne pas préparer sa succession, pour qu'il faille saluer cette démarche.
Ensuite, l'attachement de la ville à son Maire est patent et donnait à la gestion municipale une connotation consensuelle qui avait été mise à mal récemment par la « bronca » des élus municipaux UMP cornaqués par Bernard ACCOYER, mais qui demeurait prégnante.
Enfin, il faut souligner les qualités humaines de Bernard BOSSON, cette empathie et son respect de l'autre qui font les grands humanistes; la totale transparence du fonctionnement du conseil municipal et la volonté avérée de maintenir un dialogue constructif entre la majorité et l'opposition. Chapeau bas, Monsieur BOSSON !
Je n'ai pas envie ce soir d'en dire plus : il faut d'abord saluer la démarche d'un homme politique responsable qui décide en conscience qu'il a fait son temps au service de sa ville et qui se retire.
Demain, il sera tant de tirer les conséquences politiques de ce retrait qui a été évidemment murement réfléchi et prémédité pour mettre sur orbite le premier adjoint.
La vie ne va pas être toute rose pour Jean Luc RIGAULT pris en tenaille entre les appétits municipaux de Pierre HERISSON pour l'UMP et l'ambition de la gauche et des écologistes de proposer un projet crédible pour la ville du début du XXI° siècle.