c'est personnel
Cohn Bendit dans Libé, pas un mot à changer !
Interview Daniel Cohn-Bendit déplore «l’arrivisme» des leaders verts.
Grâce à leur alliance avec le PS, jamais les écologistes n’ont été aussi forts dans les institutions. Mais au sein de la société comme dans leur mouvement, c’est la baisse de régime. A la veille d’un conseil fédéral où Cécile Duflot quittera la direction du parti, Daniel Cohn-Bendit met en cause les dérives d’Europe Ecologie-les Verts qu’il a cofondé.
Ce bilan historique est la conséquence logique de nos succès aux élections européennes en 2009 et régionales en 2010. Et, plus largement, de la création d’Europe Ecologie-les Verts. Le PS a compris que l’écologie politique est ancrée dans une partie de la société et que pour remporter une victoire contre la droite, il avait besoin de nous.
Le paradoxe, c’est qu’on existe à l’Assemblée, au Sénat et au gouvernement, mais plus dans la société. Nos succès institutionnels ne sont pas accompagnés, bien au contraire, d’une dynamique citoyenne. Notre image est devenue détestable. Nous avons échoué là où on voulait redonner espoir : en faisant de la politique autrement. Aujourd’hui, nous incarnons souvent l’insoutenable légèreté de l’arrivisme.
Quand on voit par exemple, dans un documentaire, Cécile Duflot brandir son stylo en jurant qu’elle ne signera jamais un accord avec le PS sans la sortie du nucléaire. Et qu’évidemment on le signe quand même, car c’est un bon accord, cela est dévastateur. Le plus détestable a été la course aux maroquins ministériels, y compris chez mes propres amis. Nous donnons des leçons de morale politique à tout le monde et, en même temps, nous nous accommodons parfaitement du fonctionnement hiérarchique, autoritaire et clanique de la politique traditionnelle. Tout cela fait qu’en un an, nous avons perdu plus de la moitié de nos militants.
Je suis un des coupables. Quand j’ai déclaré que l’important, pour EE-LV, était d’avoir un groupe à l’Assemblée et au Sénat, et pas de concourir à la présidentielle, je n’ai pas eu l’énergie et la lucidité de proposer une candidature, ou la mienne, pour participer à la primaire de la gauche qui aurait été, du coup, socialiste, radicale et écologiste. Cela aurait rendu notre alliance avec le PS plus cohérente et nous serions sortis du piège présidentialiste avec un positionnement plus clair. Mais j’ai pris de l’âge et de la bouteille, j’ai donc accepté la dérive culturelle nationale-présidentialiste de EE-LV.
Nicolas Hulot a voté Mélenchon et Eva Joly a fait du Mélenchon pendant sa campagne. Pour des candidats qui voulaient représenter l’écologie politique, cela montre la perte d’orientation qui frappe notre mouvement. Jean-Luc Mélenchon prône la planification écologique mais dans un seul pays, à l’opposé de la dimension européenne portée par EE-LV.
Absolument. Et je l’ai défendue. J’ai été un des rares à monter résolument au créneau. Pour une fois ce n’est pas son complice Jean-Vincent Placé qu’on a vu sur tous les plateaux et dans toutes les radios pour la soutenir, trop occupé qu’il était à trouver un ministère.
Cécile Duflot a une capacité hors du commun à s’imposer dans l’organisation. Même si elle peut la laisser en lambeaux. Mais elle peine à avoir des idées qui aillent au-delà de la matrice traditionnelle des écologistes. Chef de clan, elle impose l’intérêt de ses pairs comme l’intérêt commun. Malheureusement, par réflexe d’opposition, mes amis et moi nous nous sommes laissés aller à la même dérive.
Soyons clairs, ce n’est pas à moi de continuer à mener ce combat. Si d’autres le font, je peux les accompagner. Mais je suis un militant en sursis. Etant coprésident du groupe des Verts européens, j’anime au Parlement et dans toute l’Europe, avec d’autres, le débat existentiel sur l’avenir de l’Union. J’avoue que les nombrilismes nationaux, et donc aussi français, m’ennuient profondément. Si ce parti continue avec cette structure pyramidale autoritaire, ce sera sans moi. On me reproche de ne pas être au charbon et, en même temps, on me dit : «Dany, ton intervention au Parlement européen sur la Chine, la Libye ou l’Egypte, ça, c’est Europe Ecologie !» Il faut savoir aussi se partager les tâches.
Bien sur. Mais il ne se produira que si nous sommes capables d’avoir un débat interne et de remettre en question nos pratiques. Quand j’entends certains se gargariser en disant : «On est à l’apogée de notre pouvoir politique, on est la troisième force parlementaire», je dis attention ! Quand on aura participé pendant un ou deux ans au gouvernement dans ce contexte de crise, les prochaines élections seront très difficiles. Il faudra avoir des choses à dire.
Pour la présidence de notre groupe à l’Assemblée, le binôme homme-femme avec François de Rugy et Barbara Pompili est un bon début. Reste à faire de même au Sénat et à la tête d’Europe Ecologie. Au Parlement, pour être des aiguillons, nos députés devront prendre des initiatives et faire preuve d’imagination politique. Leur seule mission ne peut pas être de sauver les soldats ministres EE-LV.
C’est le défi. Et ce que propose Pascal Durand [qui va succéder à Cécile Duflot à la tête du parti, ndlr]. Je ne mets pas en doute sa volonté de parvenir à un fonctionnement plus collectif.
Indonésie : Adidas, l'envers de la médaille
Adidas vient d'investir 125 millions d'euros comme sponsor des prochains Jeux Olympiques. Mais les ex-salarié-e-s d'une entreprise indonésienne, qui fabriquaient ses produits pour 0,60 dollar de l'heure, attendent toujours que la multinationale les indemnise suite à la fermeture illégale de leur usine.
http://www.peuples-solidaires.org/appel-urgent-353_indonesie-adidas/
Dany "pour un devoir d'inventaire des Verts"...
Lisez ceci si l'avenir de l'écologie politique vous intéresse ou écoutez cela...
Ceci :
Cela :
GIORDANO, BUNA, à qui le tour encore ?
Lu dans "LYON CAPITALE" cette "suspension" qui vise un maire vert d'arrondissement à LYON qui refuse de soutenir Philippe MEIRIEU aux législatives à LYON... Toute ressemblance avec la situation annécienne est évidemment tout à fait exclue, c'est le cas de le dire... Je repense avec nostalgie aux courriels que Philippe MEIRIEU m'envoyait selon lesquels il fallait toujours en "sortir par le haut". Je ne sais pas si il a envoyé les mêmes à Alain GIORDANO et Gilles BUNA. Exclure comme seul moyen de régler un désaccord politique, voilà un bien mauvais exemple pour un pédagogue de la coopération.
"Alain Giordano a appris sa possible exclusion des Verts en lisant le site Internet de Lyon Capitale. Il ignorait jusqu'alors qu'en début de semaine le bureau exécutif d'Europe Écologie réuni à Paris avait planché sur son cas et préconisé une exclusion temporaire. "Personne ne m'a appelé donc je trouve ça un peu fort de café, pour ne pas dire à l'opposé des habitudes de fonctionnement des Verts. J'étais porte-parole des Verts quand Philippe Meirieu était au PS. Je veux bien qu'il ait une ascension fulgurante mais de là à réunir un bureau à Paris pour une conclusion bancale... Je serais donc suspendu parce que je soutiens un autre candidat mais il existe chez Les Verts un droit de retrait qui me permet de ne pas le soutenir. Qu'il compulse le mode de fonctionnement des Verts avant de prendre des décisions. Si Philippe Meirieu et Yves Durieux ont besoin de conseils, je suis là", se défend Alain Giordano.
Ses camarades sont en train d'étudier son éventuelle exclusion en raison de sa participation, lundi, à une conférence de presse aux côtés de Gérard Collomb et des candidats "socialistes" aux législatives. Thierry Braillard, candidat aux législatives sur la 1re circonscription, contre Michel Havard (UMP) et aussi contre Philippe Meirieu, numéro 2 d'Europe Écologie-Les Verts, assistait aussi à la conférence de presse et a été présenté comme le candidat du PS lyonnais sur cette circonscription.
Les écologistes lyonnais accusent donc Alain Giordano de s'être trompé de famille. "Il y a 95% de chances pour qu'il soit suspendu d'Europe Écologie pour les trois mois qui viennent. Le bureau régional s'expliquera avec lui et il devra accorder son soutien à Philippe Meirieu pour refaire partie de notre mouvement", nous a expliqué Yves Durieux, le secrétaire départemental d'Europe Écologie-Les Verts. "Il m'est reproché d'avoir assisté au commentaire des résultats sur les neuf arrondissements lyonnais. Gérard Collomb avait demandé à tous les maires d'arrondissement d'être présent. Je suis donc venu. Dans la foulée, Thierry Braillard et d'autres candidats ont parlé des législatives. Moi, je n'étais présent que pour les commentaires des résultats du second comme les autres maires d'arrondissement : Flaconnèche, Kimelfeld et Coulon. Je n'ai pas pris la parole. Je suis loyal envers Gérard Collomb qui m'a présenté comme un écologiste pragmatique", se justifie Alain Giordano.
Dans cette guerre interne aux écolos lyonnais, le maire du 9e arrondissement reçoit aussi des soutiens, dont celui de Pierre Hémon, président du groupe écolo à la Ville de Lyon : "Il n'y a aucune raison de le suspendre. Tous les maires d'arrondissement étaient invités à cette conférence et il avait donc toute sa place. Alain Giordano n'a jamais soutenu Thierry Braillard et oui, il ne tient pas à soutenir Philippe Meirieu. Je ne suis pas un garçon qui exclut et, deuxièmement, que l'on me présente un bon dossier pour son exclusion. Je ne vois pas de bons éléments pour justifier une telle décision. Il n'a pas signé l'appel des "malgré nous" qui soutiennent Thierry Braillard".
Première victime du duel Braillard-Meirieu
La guerre Braillard-Meirieu a donc fait une première victime. À l'automne, le PS et les Verts scellent un accord électoral. La 1re circonscription est ainsi réservée à Philippe Meirieu. Thierry Braillard qui se voyait déjà retourner au combat contre le député sortant UMP Michel Havard entre alors en dissidence, soutenu par Gérard Collomb. "Sa suspension, si elle est confirmée, est liée à un accord national. On ne pique pas une place à Gérard Collomb. Entre nos deux organes politiques, tout s'est passé normalement. Nous faisons face à une attitude insupportable de Gérard Collomb et de la fédération PS du Rhône. L'attitude de Giordano est, elle, intolérable. À Villefranche-sur-Saône, tout se passe bien avec notre candidat, à qui la circonscription était réservée par l'accord. Même à Grenoble où les rapports entre le tandem Destot-Vallini et Europe Écologie sont tendus, mais sur les législatives cela se passe mieux. Destot et Vallini mettent moins sur le devant de la scène ces accords électoraux. Il n'y a que sur la 1re que nous avons un problème", poursuit Yves Durieux.
Dès ce vendredi, Alain Giordano a reçu le soutien de Jean-Yves Sécheresse, président du groupe socialiste au conseil municipal de Lyon, qui ajoute Gilles Buna à la liste des futurs sanctionnés : "Leur faute, vous l’imaginez est très sérieuse. A vous d’en juger, ils ne soutiennent pas leur nouveau camarade Meirieu qui vient de se voir offrir la 1ère circonscription du Rhône par Duflot et Aubry. Je ne peux que les comprendre, moi même refusant de couvrir une telle opération, au demeurant néfaste pour les Verts comme pour les socialistes. Giordano et Buna, deux élus particulièrement actifs dans le travail quotidien de notre majorité vont donc être sanctionnés parce que ne soutenant pas les contorsions groupusculaires et bureaucratiques de leur parti. On aura tout vu, ce d’autant que les Verts se targuent de faire de la politique autrement".
Un contentieux existait déjà avant le cas Braillard
Jeudi, Yves Durieux sortait du cadre Meirieu/Braillard pour justifier d'une sanction à l'encontre du maire du 9e arrondissement : "Le contentieux remonte à plusieurs mois : des votes non concertés à Lyon et au Grand Lyon, sa décision de participer à la destitution d'Étienne Tête. Les sujets s'accumulent. Sollicité par Philippe Meirieu pour être dans son comité de soutien, il a renâclé à le faire et soutient un candidat qui n'est pas Philippe Meirieu". "Il n'avait plus rien d'écolo. Il passait son temps à soutenir le projet de Grand Stade", appuie Étienne Tête.
À l'heure actuelle, la guerre fratricide entre Thierry Braillard et le numéro 2 des Verts n'a pas provoqué d'autre saisine pour une éventuelle exclusion du parti écologiste. Mais dans les jours à venir, Alain Giordano pourrait ne plus être seul. "D'autres traînent les pieds pour faire partie du comité de soutien de Philippe Meirieu mais ils ne font pas de déclarations tapageuses", pointe Yves Durieux. Gilles Buna est ainsi dans le collimateur des écolos lyonnais. Il ne fait pour le moment pas partie du comité de soutien de Philippe Meirieu, selon nos informations. "Gilles Buna m'a assuré de son soutien ainsi que Françoise Rivoire. Ils m'ont dit :"Si tu sautes, on part avec toi", rétorque Alain Giordano. Le pire est donc peut-être à venir chez les écolos."
Surtout pas un ministre "vert" pour l'environnement !
Le MONDE daté du 11 mai relate que toutes les grandes associations de défense de l'environnement demandent que le Ministre en charge de l'environnement...ne soit surtout pas un vert...
Incroyable il y a quelques mois, cette demande pressante des associations de protection de la nature s'explique bien.
D'une part, Dominique VOYNET a dû avaler tellement de couleuvres avec JOSPIN, que cela a laissé des souvenirs. Rappelons nous ici en HAUTE SAVOIE la prolongation de la déclaration d'utilité publique de l'autoroute A 41 ou la réouverture aux camions du Tunnel du MONT BLANC !
D'autre part, le poids politique d'un ministre vert qui a accepté par avance qu'il n'y ait aucune avancée sur le dossier nucléaire et que le chantier de l'EPR continue comme si de rien n'était, a perdu par avance tout moyen de pression.
Enfin, la course aux postes qui déconsidére tous les ténors de l'écologie politique : Eva JOLY qui se verrait bien pour finir à BERCY, Noël MAMERE qui s'autoproclame président du Groupe vert à l'Assemblée nationale avant qu'il soit constitué, Dany COHN BENDIT qui s'amuse à désigner ses propres candidats aux différents ministères... Ils ont tous perdu la tête, grisés de leur résultat exceptionnel à l'élection présidentielle.
Tout ceci a légitimement de quoi inquiéter les protecteurs sincères de l'environnement : mieux vaut un socialiste crédible qu'un vert qui ne tiendra aucune promesse. On ne leur reprochera pas leur réalisme.
Reste que sur la liste de discussion du courant COHN BENDIT au sein des Verts, l'amertume est grande et les risques d'une nouvelle gamelle électorale aux Législatives de plus en plus évoqués devant ce manque d'éthique.
Aux candidats qui ont emprunté sur leurs propres deniers de supporter les risques financiers d'un échec en dessous de
5%... Mme DUFLOT et M. PLACE vous saluent bien. Ils partageront bien entendu leurs indemnités avec vous pour rembourser vos dettes.
Cher François BAYROU
Cher François BAYROU,
J'ai décidé de soutenir votre candidature au premier tour de l'élection présidentielle pour deux raisons.
D'abord, votre volonté de dire la vérité sur la situation du pays et l'impossibilité de continuer de creuser une dette qui nous fragilise et devra être payée par nous ou par nos enfants.
Ensuite, mon amitié pour Bernard BOSSON et Jean-Luc BENNAHMIAS qui vous avaient accordé de longue date leur confiance et avec lesquels j'ai partagé le combat de la loi Littoral et de la démocratie locale et 25 ans d'engagement écologiste.
A mes yeux d'écologiste, le souci de la rigueur budgétaire rejoignait celui de la sobriété de nos modes de vie; autrement dit, le refus de continuer de vivre à crédit tant sur le plan budgétaire que sur le plan écologique.
Le résultat électoral n'a pas été à la hauteur de nos espérances. Nos concitoyens n'ont pas cru que la situation du pays nécessitait de dépasser le clivage droite/gauche.
Dans ces conditions, il nous faut choisir entre Nicolas SARKOZY et François HOLLANDE. Ne pas choisir serait se condamner à être spectateur des cinq prochaines années.
Choisir Nicolas SARKOZY qui va perdre malgré son racolage cynique des électeurs du Front National, sa volonté de dresser une France contre une autre et son bilan dramatique sur les libertés publiques serait le reniement de ce que vous avez écrit sur son fonctionnement « d'enfant barbare ».
Il ne reste que le choix de soutenir François HOLLANDE sur la base des valeurs démocratiques que vous avez défendues dans votre campagne : l'indépendance de la Justice, le non cumul des mandats; bref tout ce que vous souhaitiez soumettre à referendum et que la gauche ne saurait rejeter.
Ce bol d'air démocratique est nécessaire à notre pays pour affirmer un changement démocrate profond après cinq années de régression à chaque fait divers.
La question économique demeure puisque le taux de croissance retenu par François HOLLANDE est une illusion dangereuse.
Pour autant, la volonté social-démocrate du futur Président est claire. Et son engagement en faveur de la transition énergétique au soir du premier tour a été ferme.
Vous avez le choix, il vous appartient à vous seul.
Permettez moi simplement de vous dire que si vous choisissiez de ne pas choisir ou de choisir SARKOZY, vous confirmeriez que le centre est une chimère incapable de se donner les moyens de peser sur les politiques publiques, à cause d'un tropisme permanent vers la droite, fut-elle tentée par les dérives de l'extrême droite comme c'est le cas de la campagne de Nicolas SARKOZY.
Bien à vous,
Thierry BILLET
Avocat
Maire adjoint d'ANNECY
Jean-François KAHN appelle à barrer la route à SARKOZY
PARIS, 24 avr 2012 (AFP) - L'ancien patron de presse, Jean-François Kahn, soutien de François Bayrou à la présidentielle, a appelé mardi "tous les républicains et tous les démocrates" à "barrer la route" à Nicolas Sarkozy dont il dénonce "un discours ouvertement pétainiste".
"Pour la première fois depuis des lustres, on entend un discours ouvertement pétainiste sortir de la bouche d'un président de la République encore en place", dénonce Jean-François Kahn dans un communiqué.
Pour l'écrivain retraité du journalisme, "quoi qu'on pense de son challenger social-démocrate (François Hollande), l'hésitation n'est plus possible, plus tolérable".
"Tous les républicains, tous les démocrates qui refusent, par patriotisme, le discours de guerre civile et de lacération de notre nation commune, qu'ils se réclament de Jaurès, de Clemenceau, de De Gaulle, de Mendes France ou de Robert Schuman, doivent voter de façon à barrer la route à l'apprenti sorcier et à permettre qu'on tourne cette page", explique l'ex-directeur de l'hebdomadaire Marianne.
Jean-François Kahn a apporté son soutien à la candidature de François Bayrou à la présidentielle de 2012 comme il l'avait fait en 2007, se disant "convaincu que c'était l'homme dont la France avait besoin".
BAYROU à ANNECY vendredi
François BAYROU termine sa campagne à ANNECY ce vendredi après-midi.
Il sera notamment sur la plage d'ANNECY à partir de 17 heures devant le "Moon". Venez à sa rencontre devant le paysage magnigique de notre lac, des BAUGES et de la TOURNETTE.
Il se promènera en ville auparavant...
Ce sera un plaisir de faire avec lui un premier bilan de la campagne présidentielle juste avant le premier tour de scrutin.
Dans le genre "coup en vache", il semble de plus en plus probable que M. MELENCHON se présente dans la circonscription réservée par le PS à Mme DUFLOT qui a éjecté la députée socialiste sortante... Il a déclaré à des journalistes : "DUFLOT va se prendre le ciel sur la tête"... Après ce qu'elle a déclaré sur le "MELUCHE", on peut comprendre qu'il ait envie de lui rendre la monnaie de sa pièce.
J'aurais tendance à dire "bien fait", mais ce ne serait pas très politique.
En même temps, quand je vois les dégâts causés à l'écologie politique par le binôme qu'elle anime avec M. PLACE, je ronge mon frein...
Suicide de deux inspecteurs du travail, pourquoi ?
J'ai été inspecteur du travail, j'ai aimé ce métier avec passion, comme jamais je n'aimerai autant celui d'avocat. Et deux inspecteurs du travail, syndicalistes actifs, se sont suicidés ces derniers mois. Le premier suicide vient d'être reconnu en accident du travail. Le second le sera sans doute. Ces suicides sont pour moi un choc considérable.
J'ai été inspecteur du travail, j'ai aimé ce métier avec passion, comme jamais je n'aimerai autant celui d'avocat.
J'ai aimé cette confiance que les salariés vous accordent. J'ai aimé les visites sur les chantiers et dans les usines. J'ai aimé les réunions de comité d'hygiène et de sécurité. J'ai aimé l'indépendance de l'inspection du travail. J'ai aimé les contôles de nuit quand le travail se réalise sans l'encadrement de la journée, où la parole des ouvriers est plus libre, et la surprise d'une visite de l'inspection du travail complète.
J'ai aimé le travail en commun au sein de l'association Villermé (le médecin militaire à l'origine des premières lois sociales dans les années 1840; je ne sais pas si notre réécriture des "tableaux de l'état physique et moral des salariés en FRANCE" à La Découverte est encore disponible = elle mériterait sans doute une nouvelle mise à jour) où nous échangions sur nos pratiques professionnelles...
Bien sûr, j'ai souffert de signer des centaines d'autorisations de licenciement économique du temps de l'autorisation administrative de licenciement. Et ce souvenir d'une ouvrière me disant "le patron nous a dit que c'est vous qui alliez nous choisir" ne m'a jamais quitté.
Mais j'ai surtout passé dix années de ma vie en sachant chaque jour quelle était l'utilité sociale de mon activité professionnelle.
Lorsque des employeurs et les syndicats ouvriers me demandaient d'arbitrer un litige sur tel ou tel point qui les séparait, je ressentais une responsabilité fondée sur la crédibilité de l'inspection du travail.
Lorsque j'ai été violemment mis en cause par un grand groupe anglo-saxon à propos de mon activité professionnelle, la hiérarchie s'est carapatée, bien sûr. Je me
souviens de la phrase de mon directeur départemental de l'époque "Mais qu'allais tu faire dans cette entreprise la nuit ?". J'y avais pourtant trouvé un accidenté du travail plâtré
au-dessus du genou qui allait passer la nuit à attendre le lendemain matin pour ne pas être déclaré en arrêt pour accident du travail... Mais j'étais bien dans mon rôle et dans celui que
j'estimais être celui du corps de l'inspection du travail...
Lorsque, suite à une suspension du paiement de nos frais de déplacement, interdisant toute visite d'entreprise, nous allâmes déposer le bilan de l'inspection du travail de la SOMME au Tribunal de commerce d'AMIENS... cela fut un peu "chaud"... mais eût l'effet de réouvrir les crédits du jour au lendemain; Martine AUBRY était alors notre ministre de tutelle.
Et je repense à ma dernière appréciation par le directeur départemental qui me qualifia de: "ennemi publiquement affiché du consensus mou"... que la commission administrative paritaire annula sans faillir.
Ou à ma course éperdue sur un chantier de bâtiment à ABBEVILLE, poursuivi par un couvreur armé d'un fer à béton mal intentionné...
Pendant toutes ces années, il était inimaginable que les problèmes rencontrés par un inspecteur du travail puissent conduire au suicide...
Alors comment des inspecteurs du travail peuvent-ils aujourd'hui en arriver à se suicider ?
Comment peuvent-ils tomber dans un tel degré de désespoir et de solitude qu'ils mettent fin à leurs jours, alors qu'ils sont responsables syndicaux, et engagés dans une action collective ?
Qu'est-ce qui a changé si profondément pour que de telles décisions surviennent ?
Car ce qui frappe en lisant les articles de presse sur le sujet, c'est que la cause du mal être de ces inspecteurs du travail n'est pas à chercher dans leurs relations avec des employeurs irrascibles ou violents, comme cela a pu être le cas dans le passé, où certains inspecteurs du travail firent l'objet de menaces, voir furent assassinés...
La cause de leur malaise est, selon la presse et les organisations syndicales, interne au Ministère en charge du travail...
Dans d'autres pays, le Ministre aurait présenté sa démission et on chercherait ensemble (syndicats et administration) à comprendre ce qui a permis de tels actes; car le suicide de responsables syndicaux doit inquiéter aussi leurs syndicats qui n'ont pas pu voir et empêcher le geste de leurs collègues.
Quelle(s) violence(s) morale(s), quels manques de solidarités, quelle désintégration de pratiques collectives et d'échanges, sont à l'origine de ces suicides ?
Voilà ce qui me semble déterminant à trouver.
Au lieu de cela, les syndicats dénoncent et le Ministre fait le gros dos en attendant les élections...
L'inspection du travail est en deuil, et le salut est à chercher en son sein.
Bayrou éreinte Sarkozy, "une promesse" devenue "l'homme du bilan"
CAEN, 6 avr 2012 (AFP) -
François Bayrou a éreinté Nicolas Sarkozy, vendredi à Caen, en estimant que s'il était "en 2007 une promesse", il était devenu "aujourd'hui l'homme du bilan", et il s'est étonné de son incapacité à proposer dans son programme un "plan d'action" pour le pays.
"En 2007, Nicolas Sarkozy était une promesse, c'est aujourd'hui l'homme du bilan", a déclaré devant la presse le président du MoDem, disant être frappé que le candidat de l'UMP "n'arrive pas, après cinq ans de mandat, à dégager un plan d'action pour le pays".
"Quand on a comme lui exercé le pouvoir, on devrait savoir où sont les priorités et en tirer un plan pour l'avenir. Or, ce n'est pas le cas", a insisté le candidat centriste, qui fait l'objet actuellement de toutes les attentions de l'UMP, sachant que son choix d'entre les deux tours pourrait être décisif pour l'un ou l'autre des deux favoris.
"Son programme, c'est une dispersion de mesures sans liens, disparates, sans cohérence, rien de nouveau, rien de construit", a estimé M. Bayrou à propos de la lettre programme de Nicolas Sarkozy.
"Un programme d'élection présidentielle, ce doit être un plan de bataille qui dit à la nation comment elle doit orienter ses efforts. Et, ce qui est frappant, c'est qu'il n'y a pas une seule mesure pour l'emploi", a-t-il ajouté.
"C'est comme s'il n'avait pas en tête la gravité des problèmes de notre pays", a souligné le candidat centriste, "très inquiet" de la situation actuelle de la Grèce et l'Espagne et du "risque qui menace notre pays".
"Il prend le thème de l'immigration pour gagner des voix, mais ce n'est pas l'immigration le sujet principal, c'est l'emploi. Pourquoi ne voit-il pas les problèmes du pays? Est-il l'otage de son équipe et des sondages d'opinion? Un homme d'Etat se doit d'aller à l'essentiel", a-t-il fait valoir en dénonçant les changements perpétuels de position du président-candidat.
"On devrait considérer que les gens qui changent tout le temps de discours se disqualifient, c'est la preuve qu'ils n'ont pas de boussole", a-t-il dit.