c'est personnel
Scrutateurs à la primaire socialiste
L'ami Robert SAINT ROMAIN nous ayant gentiment invités à le faire, mon épouse Nicole (conseillère régionale
écologiste) et moi-même avons participé au dépouillement de la primaire socialiste à ANNECY.
Cet exercice démocratique est proprement enthousiasmant compte tenu de la mobilisation citoyenne qu'elle a suscitée.
Le Parti socialiste a su mobiliser ses adhérents au service d'une consultation qui les dépossédaient du choix du candidat socialiste.
Il faut souligner ce paradoxe.
En effet, jusque là, le "privilège" d'être adhérent d'un parti était de choisir le candidat de ce parti aux élections à venir. En contre partie des tâches ingrates du militant, il disposait du pouvoir d'élire ses candidats aux différents scrutins. Le militant socialiste a conservé la corvée de tenir les bureaux de vote, mais il a su ouvrir le vote à des centaines de milliers de français. C'est remarquable.
En organisant des primaires ouvertes à tou(te)s, les adhérents du PS ont su renouveler leur offre politique et donner un coup de jeune à leur fonctionnement interne.
Bien entendu, cela n'a pu être mis en oeuvre que parce qu'aucune personnalité n'avait le charisme suffisant pour s'imposer aux militants, et que le PS devait conjurer les échecs cinglants de 2002 et de 2007.
Mais c'est dans l'adversité que l'on peut prendre les plus mauvaises décisions.
Tel n'a pas été le cas et cela mérite d'être souligné.
En tous cas, ce fut un plaisir que de participer de cette manière au succès de cette démarche citoyenne bien utile.
Reste à savoir si les partis politiques vont étendre cette démarche des primaires y compris à d'autres élections.
Gageons que le choix du candidat aux législatives par exemple serait radicalement différent si tous les
sympathisants pouvaient voter ou si seuls les adhérents le peuvent !...
HOLLANDE/AUBRY, quel choix ?
C'est amusant de discuter de la primaire socialiste et des choix des uns et des autres.
Ce qui revient le plus souvent, c'est qu'encore plus de gens auraient choisi MONTEBOURG mais qu'ils ne l'ont pas fait parce qu'il faut être crédibles pour battre SARKOZY.
On ne vote donc pas pour ce que l'on croit mais pour ce que l'on estime être le choix d'une majorité de gens : les sondages dictent leur loi.
Ils disent que HOLLANDE a plus de chances, donc on vote HOLLANDE.
Comme si une campagne politique était l'addition de sondages.
Si c'était cela CHIRAC n'aurait jamais écrasé BALLADUR en 1995 !
Plutôt que d'assumer un choix politique, on est tenté de se couler dans le moule de celui qui a le plus de chances de gagner contre SARKOZY, c'est à dire ipso facto, celui qui apparaît comme le plus apte à séduire l'électorat centriste pour faire une majorité électorale.
C'est troublant car pour gagner, il faut d'abord rassembler son camp.
Or qui est susceptible de mieux réunir le camp de la gauche que Martine AUBRY ?
Qui est la plus capable de séduire les centristes, alors qu'elle est soutenue par STRAUSS KAHN, plus libéral que n'importe lequel des deux candidats de second tour ?
Si la participation remarquable aux primaires socialistes ne devait être qu'un abandon du libre choix au profit
d'une adhésion "raisonnable" à des sondages qui n'ont jamais été perspicaces à 6 mois d'une présidentielle, ce serait bien dommage...
Rien n'est simple...
Les électeurs de la primaire verte ont fait exactement le choix inverse : choisir la candidate qui est la moins consensuelle dans l'électorat écologiste et la plus clivante sur le plan politique au lieu d'un candidat tourné vers la pédagogie et l'adhésion. Mais l'échantillon électoral de l'ordre de 20.000 personnes n'a rien à voir avec celui des 2 millions de votants socialistes. L'ordre de grandeur par rapport à l'électorat d'EUROPE ECOLOGIE donne la parole aux militants, peu aux électeurs de base.
Et rien ne permet d'affirmer que ce sera un choix payant sur le plan électoral.
Bon vote, dimanche 16 octobre !
De toutes façons, sans état d'âme, il faudra voter pour le ou la gagnante de dimanche prochain...
Economistes atterrés, où va l'Europe ?
MEDIAPART a donné la parole au collectif des "économistes atterrés", une appellation un peu étrange qui s'explique par le fait qu'ils étaient "atterrés" par les politiques économiques mises en oeuvre après la crise des subprimes de 2008...
Voici le débat qui vient d'avoir lieu entre eux...
Il dure plus d'une heure, mais cela mérite le temps passé car nous sommes sans aucun doute dans une situation économique qui nécessite des choix radicaux de rupture avec la financiarisation de l'économie et les politiques de récession prêchées par l'Union européenne et le FMI.
Primaires socialistes à ANNECY
Beaucoup de monde vers 11 heures 30 ce dimanche matin pour voter à la primaire socialiste à ANNECY : espérons que cela aura correspondu à une affluence régulière dans la journée.
Cet engouement est révélateur d'une part d'une envie de politique, d'autre part d'une volonté de participation au choix du candidat qui affrontera SARKOZY au second tour de la présidentielle et sera, je l'espère, notre président(e) de la République.
Je me suis demandé si j'allais vous entretenir, avant le premier tour,de mon choix pour cette primaire.
Et puis je me suis dit que je n'avais pas de légitimité politique pour le faire.
Le PS n'est pas ma famille politique et j'ai très rarement voté socialiste au premier tour d'une élection, choisissant toujours le candidat écologiste quand il y en avait un.
Le choix du PS d'ouvrir le choix de son candidat aussi largement est une excellente initiative et la "tenue" des six candidats qui ont su éviter de donner des arguments à l'UMP en se déchirant au lieu de débattre a été une heureuse surprise.
Cette maturité politique doit être signalée.
Pour autant, pour avoir assisté à la réunion publique des partisans de Martine AUBRY et avoir écouté Michel DESTOT, maire de GRENOBLE, j'en suis ressorti bien mari...
Pas un mot sur l'écologie, et un plaidoyer vibrant pour la "croissance" sans laquelle on ne peut rien faire. De la ringardise à l'état pur, et des lendemains qui déchantent assurée car il n'est pas sérieux de croire que nous allons sortir de nos 1% de croissance si difficiles à atteindre dans les 5 ans qui viennent. Bâtir tout le scénario économique de la gauche au pouvoir sur cette hypothèse de croissance, c'est tromper les gens.
DESTOT n'est certainement pas le meilleur avocat de Martine AUBRY, ni le plus ouvert aux questions environnementales, vu son engagement pro nucléaire.
Il n'empêche qu'aucun candidat socialiste n'a abandonné l'antienne du pouvoir d'achat.
En attendant, j'espère avoir choisi la moins éloignée de ces préoccupations et la plus sensible aux misères du monde.
Pierre HERISSON, DEXIA et la banque postale
Le 29 septembre, au conseil d'agglo, Pierre HERISSON, comme à son habitude, a utilisé son droit de parole pour nous
raconter son agenda de la semaine, en prenant prétexte de la question des finances des collectivités territoriales.Au conseil municipal, nous avons eu droit à ses voyages au Japon et ses autres
rencontres fort intéressantes. Cette fois, c'était sur DEXIA et les difficultés d'emprunter pour les communes.
Il a donc raconté le Conseil d'administration de la BANQUE POSTALE auquel il a participé (si j'ai bien compris) et nous en a livré la teneur : Jamais la Banque Postale ne reprendrait les activités de prêt aux collectivités de la banque DEXIA, désormais en faillite.
4 jours plus tard, le gouvernement annonce l'inverse.
Dommage qu'il n'y ait pas eu un conseil d'agglo ce lundi, Pierre HERISSON aurait pu nous faire l'honneur d'un nouveau scoop.
Dur d'être un sénateur bavard et de ne pas avoir sur son portable une alerte quand le gouvernement change de position.
.
Corinne LEPAGE candidate à la présidentielle
Le rejet de la candidature de Nicolas HULOT par les Verts lui offrait une opportunité dont je m'étais entretenu avec l'ami eurodéputé Jean-Paul BESSET dès le lendemain de la victoire de Eva JOLY.
L'abandon de Jean-Louis BORLOO, susceptible d'attirer une partie de l'électorat centriste et écologiste, lui facilite la tâche.
Son positionnement clairement "anti SARKOZY" peut en faire un des éléments de l'élargissement de la majorité présidentielle d'un président socialiste.
Corinne LEPAGE a donc décidé de se lancer dans la campagne présidentielle.
Il lui faudra réunir 500 signatures d'élus locaux, mais cela est à sa portée.
Nul ne peut contester la vigueur de son engagement écologiste depuis tant d'années.
Elle viendra à ANNECY en novembre pour présenter sa candidature et recueillir des soutiens.
J'y reviendrai.
Voici sa déclaration de candidature.
Ouverture de classes maternelles à ANNECY
Malgré le processus structurel de vieillissement de la population annécienne (21% de plus de 65 ans), on constate un retour en ville de jeunes couples qui se traduit par l'inscription de plus d'enfants en classe maternelle.
C'est un excellente nouvelle.
C'est ainsi qu'une classe maternelle a ouvert aux ROMAINS et une autre à VAUGELAS; ce qui a conduit la Ville à recruter deux nouvelles ATSEM.
ANNECY compte donc 52,5 classes de maternelle.
La Ville rédige une note de quatre pages appelée "Portrait de territoire".
Elle fourmille d'informations comme celle qui concerne les espaces verts par habitant : 18 mètres carrés pour une moyenne nationale de 10 mètres carrés.
Ou que le taux de logements sociaux à 19,2% des résidences principales qui classe ANNECY dans les 10 villes les plus actives en ce domaine selon le classement de l'Etat.
Ou encore que ANNECY est l'avant dernière des 13 communes de l'agglo quant au revenu fiscal : les classes les plus riches n'habitent pas
ANNECY, mais dans les communes de l'agglo.
Vous pouvez ainsi connaître les données principales de notre ville en envoyant un courriel à
sigdu@ville-annecy.fr
Malaise au conseil communautaire du 22 septembre
Cet article a été écrit avant le conseil communautaire d'hier soir 29 septembre au cours duquel M. ACCOYER a encore fait des siennes. J'y reviendrai demain.
Les participants au conseil communautaire de jeudi 22 septembre ont été nombreux à faire part de leur malaise à la suite des interventions des élus minoritaires d'ANNECY et des réactions exagérées de M. ACCOYER.
C'est que le conseil communautaire de l'agglo regroupe les conseillers municipaux des communes mandatés par leur conseil municipal pour y siéger. Les conseillers communautaires représentent d'abord les intérêts de leur commune au sein de l'agglo. Poussant la logique jusqu'à l'extrême, ANNECY LE VIEUX et SEYNOD ont exclu leurs minorités de la représentation au sein du conseil communautaire.
De sorte que les conseillers communautaires viennent d'abord au conseil pour valider ce que leurs Maires, en réunion de bureau de l'agglo, ont validé.
Le conseil communautaire n'est alors que la chambre d'enregistrement des accords des maires des 13 communes.
Le débat n'a lieu que si les maires ne se mettent pas d'accord en bureau.
A priori, il n'était pas prévu statutairement que les conseillers suppléants prennent part aux débats. Mais la désignation de Pierre HERISSON comme conseiller suppléant interdisait qu'on lui retirât la parole. Dès lors, si lui parlait, le conseiller suppléant NPA d'ANNECY le pouvait également. Or, ce dernier n'a rien à faire des accords convenus au sein du bureau et trouve là une tribune politique qu'il ne se gêne pas pour exploiter jusqu'à plus soif.
Longs développements répétitifs, retours permanents sur les mêmes sujets à l'occasion de n'importe quelle question, voilà qui finit par lasser la très grande majorité des autres conseillers communautaires qui ne se reconnaissent pas du tout dans cette logique exclusivement tribunicienne.
M. ACCOYER a tenté de surfer sur ce mécontentement latent et milite pour une limitation des temps de parole de "l'opposition".
Une telle limitation n'est pas acceptable.
Le temps de parole des minorités dans une assemblée démocratique ne peut être limité.
Il appartient à chacun de prendre en considération la nécessité d'interventions adaptées à la question traitée dans des durées raisonnables.
La démarche du même ordre engagée par le conseiller municipal PS d'ANNECY, cherchant souvent à faire de la surenchère sur le conseiller NPA, est plus complexe sur le plan politique.
Jeudi dernier, ni le maire de CRAN GEVRIER, ni la maire de MEYTHET ne l'ont soutenu face à M. ACCOYER
pourtant d'une rare agressivité. C'est qu'ils sont bien conscients que l'intervention de M. DUPERTHUY ne cadre pas du tout avec la logique de compromis que le PS met en oeuvre depuis les débuts
de l'agglo avec B. BOSSON d'abord, puis avec JL. RIGAUT pour obtenir un traitement correct de leurs municipalités par l'agglo. Les interventions du conseiller municipal d'ANNECY, en décalage
complet avec le positionnement politique du PS à la Région, ou à l'agglo, leur posent un problème politique sérieux qu'ils ne savent pas gérer car ils sentent qu'y compris leurs conseillers
municipaux sont en désaccord avec le mode d'intervention du conseiller PS annécien. Celui-ci apparaît ainsi décalé et isolé, ce dont profite l'UMP.
Dans ce contexte spécifique, seule une élection du conseil communautaire au suffrage direct des habitants permettra de créer une véritable dynamique d'agglomération, et non la simple superposition et au mieux la coordination de projets communaux...
En attendant, souhaitons que les oppositions si utiles à la démocratie ne donnent pas de prétextes
supplémentaires à l'UMP pour trouver des arguments pour les faire taire en utilisant l'incompréhension des conseillers communautaires des communes peu habitués à des expressions politiques
partisanes.
Un Procureur de la République mis en examen
Je ne sais pas comment des "non juristes" comprennent et/ou apprécient cette situation absolument inédite où un juge d'instruction (vous savez ce juge indépendant que SARKOZY voulait supprimer) convoque un procureur de la République, magistrat comme lui, en vue de le mettre en examen, l'accusant de faits d'une réelle gravité.
Pour un juriste, et notamment pour un avocat, cette mise en examen témoigne d'une crise majeure de l'institution judiciaire celle de l'opposition irréductible entre la culture du Parquet aux ordres du pouvoir politique, auquel on demande d'être le garant de ce que l'on ne poursuivra pas de personnalités tant sur le plan local que sur le plan national, et la culture des magistrats indépendants dits "du siège" c'est à dire qui jugent les dossiers et qui souhaitent pouvoir appliquer la Loi en gardant leur libre arbitre.
SARKOZY a exacerbé cette opposition en renforçant la tutelle sur le Parquet, en bafouant les décisions du conseil supérieur de la magistrature pour placer les plus serviles aux postes clés et en accusant les juges du siège de tous les maux, faisant d'eux les boucs émissaires des échecs de sa politique sécuritaire.
L'extrême est atteint lorsque le dit procureur annonce qu'il va porter plainte à son tour pour diffamation.
Mais il ne précise pas contre qui : contre sa collègue juge d'instruction qui a osé le convoquer pour le mettre en examen ? Imaginez que tous ceux qui sont convoqués chez un juge d'instruction pour être mis en examen fassent de même ! Ou contre les journalistes qui ont rendu compte de cette information ?
Bien entendu,ce n'est qu'un simple contre feu médiatique.
Mais la déliquescence de notre Etat de droit est telle que plus rien ne semble pouvoir empêcher que la Justice ne sorte de la SARKOZIE qu'en l'état d'un champ de ruines.
Lettre de Nicolas HULOT à ses soutiens
De retour de quelques jours sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, je découvre que Nicolas HULOT a envoyé une lettre à ses soutiens... Lettre que je n'ai jamais reçue étant pourtant un de ces soutiens.
Grâce à Internet, vous pouvez la lire dans son intégralité ici.
Elle est longue, bien écrite et montre l'incroyable malentendu auquel a donné lieu la primaire écologiste.
Pendant des années (rappelons nous les suppliques de Dominique VOYNET en 2007 pour que Nicolas HULOT la soutienne), les VERTS ont couru après le soutien de l'écologiste le plus connu en FRANCE.
Et quand il s'est décidé à se "lancer" en politique, ils l'ont recalé séchement.
HULOT paie ses atermoiements : c'est lui qui devait faire le binôme avec COHN BENDIT aux Européennes et il s'était défilé, laissant la place à l'ami Jean-Paul BESSET.
Le succès électoral d'EUROPE ECOLOGIE aux Européennes et aux Régionales a fait croire aux VERTS qu'ils pouvaient se passer à la fois de COHN BENDIT et de HULOT, et repartir dans la voie de négociations d'appareils avec le Parti Socialiste (même en LOIRE ATLANTIQUE, il y a eu un accord avec le PS aux Sénatoriales alors que l'extension de l'aéroport de NANTES est un des incontournables que les VERTS opposent au PS pour un accord de gouvernement !).
Ce pari que les résultats électoraux écologistes sont désormais "acquis" et que l'on peut se passer des personnalités qui incarnent le recentrage des écologistes sur une démarche associant tous les Français à la nécessaire société de la sobriété volontaire, est un pari risqué. Le propre de l'électorat écologiste est d'être un électorat volage.
Le score des Verts isérois à la sénatoriale (6%) est à méditer : les écologistes ne sont pas à l'abri de nouveaux revers électoraux.
Il s'agit des "grands électeurs" représentant plutôt le monde rural, mais pour autant le signal ne devrait pas être
ignoré.