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thierry billet

SILA, un budget sincère (1) ?

18 Décembre 2007 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Municipales 2008

J'ai appris au moins une chose en participant aux réunions du SILA.
C'est que c'est un excellent moyen de devenir sénateur et de le rester en faisant des promesses aux Maires qui le rejoignent et en faisant payer les travaux qu'ils n'ont pas réalisés jusqu'alors par ceux qui sont déjà adhérents...
A commencer par les communes de l'agglomération d'ANNECY qui finance 80% du buget du SILA pour le plus grand bonheur des communes qui rejoignent tardivement le syndicat du Lac pour en obtenir l'expertise technique, mais aussi le financement mutualisé.
Bernard BOSSON aimait à dire que les habitants des HLM d'ANNECY paient le raccordement à l'égout des riches qui se font construire de belles villas de plus en plus loin de la ville centre.
Il n'avait pas tout à fait tort.
Le reproche que l'on peut lui faire est de ne pas avoir vu comment le SILA pouvait devenir une machine de guerre efficace contre lui.
N'envoyant pas d'élu suffisamment aguerri au Bureau du SILA pour défendre les intérêts de la Ville, Bernard BOSSON a laissé l'influence de Pierre HERISSON s'étendre.
Tant que ce dernier était à l'UDF, tout allait pour le mieux.
Mais quand, après le ralliement de Pierre HERISSON à Charles MILLION dans l'alliance avec le FRONT NATIONAL à la Région RHONE ALPES, son ancien suppléant est passé dans le camp de l'UMP, il était trop tard...
Bernard BOSSON s'est réveillé trop tard lorsqu'il a commencé à se rendre compte avec l'affaire de l'abandon de la domanialité, puis de la loi littoral, que le SILA était devenu un outil politique de clientélisme qui se retournait contre lui.
A suivre...

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Accueil d'urgence = URGENCE

17 Décembre 2007 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale

Alors que le gouvernement se gargarise de répondre aux besoins des sans domicile fixe, l'Etat laisse dans la rue des enfants et des familles de 3 mois à 15 ans hébergés au Centre Georges Bonnet à ANNECY, au dessus de la Visitation, près de la MAPAD des Airelles.
De 9 heures à 17 heures, ils doivent errer dans les rues.
Le repas de midi leur est fourni par le Foyer des Romains du lundi au samedi. Un repas froid leur est servi le soir. Il n'y a pas de petit déjeuner les samedi et dimanche. Les enfants non scolarisés n'ont pas la possibilité de dormir de toute la journée.
La Ligue des droits de l'homme s'est émue de cette situation dramatique car la Préfecture refuse d'assurer un accueil 24 heures sur 24.
Vous pouvez intervenir en téléphonant à la préfecture 04 50 33 60 00, à la DDASS 04 50 88 41 11 et au Conseil général 04 50 33 50 75 pour leur demander d'agir humainement.
Nous avons interpelé ce soir Jean Luc RIGAUT au Conseil municipal qui a reconnu la nécessité d'un traitement humain de ce dossier.

Mais ce n'est pas de la compétence de la Ville : l'Etat doit bouger, et vite !

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Sédiments du lac pollués ?

16 Décembre 2007 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Municipales 2008

J'ai déjà abordé sur ce blog à plusieurs reprises la question des diminutions de prise de poisson par les pêcheurs amateurs du Lac, et les alertes lancées par les associations de pêche.
Monsieur André VALIBUS m'informe que les pêcheurs organisent une réunion publique salle Pierre LAMY ce 20 décembre à 20.30 pour présenter les résultats d'une étude sur la pollution des sédiments du lac par les bateaux à moteur.
Je suis personnellement favorable à l'interdiction des bateaux à moteur sur le lac et leur remplacement par des bateaux électriques comme cela se pratique sur de nombreux lacs suisses.
Notamment l'interdiction totale des bateaux de forte cylindrée qui endommagent les quelques roselières qui restent.
Une pétition en ce sens avait réuni des milliers de signatures au début des années 90.

Nous y reviendrons dans la campagne municipale.
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Conjurer la violence

15 Décembre 2007 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Le dernier livre de Christophe DEJOURS "Conjurer la violence" chez PAYOT  est passé assez inaperçu me semble t-il.
Il est vrai que sur le plan médiatique des émeutes à Villiers le Bel sont à ce point "vendeurs" et sur le plan politique une telle aubaine sécuritaire (voir le commentaire du livre de PORTELLI sur ce blog) pour que l'on ne tente pas d'expliquer.
Je cite DEJOURS :

"Au vu des enquêtes sociologiques aussi bien qu'épidémiologiques, il apparaît que les violences commises par les usagers, les clients ou les collégiens, s'observent surtout dans les zones frappées par une forte incidence du chômage et de la pauvreté. Le vandalisme des jeunes en bandes se retourne contre les objets et les biens qui symbolisent les modes de vie et de consommation des catégories sociales traditionnelles d'ouvriers et d'employés. Ces catégories sont aussi celles qui sont les plus touchées par le chômage.
Les conséquences néfastes du chômage sur la santé n'affectent pas que les salariés licenciés eux-mêmes. Le sort qui leur est fait, la spirale psychopathologique dans laquelle ils sont souvent emportés, ont
sur le développement psychologique des enfants des conséquences lourdes. Le mépris social dont les parents sont les victimes ruine aux yeux des enfants tout le sens des efforts consentis par les parents pour travailler, gagner leur vie et pourvoir aux besoins de la famille. Au-delà, c'est tout l'ethos ouvrier qui s'effondre avec ses références normatives à l'endurance. 
Dans la génération des enfants, nombreux sont ceux qui se retournent contre celle des parents, contre les valeurs qui étaient celles de leur milieu et prennent en horreur tout ce qui représente ou symbolise le mode de vie et l'ethos ouvrier.
Le vandalisme se concentre sur les mobylettes, les voitures, les cages d'escaliers, les ascenseurs, les pancartes d'arrêt de bus e de trains de banlieue, les affichages municipaux..."

Il est bon de comprendre comment les jeunes de banlieue peuvent en arriver à ces actes incroyables de saccage des équipements collectifs qui leur sont utiles ainsi qu'à l'ensemble des habitants de ces quartiers.
L'absence d'espoir d'une intégration sociale par le travail les conduit à développer un mode de relation au monde fondé sur d'autres modes de reconnaissance sociale et d'estime de soi que la seule répression est incapable de résoudre.
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MUNICIPALES annéciennes, l'intérêt des médias

6 Décembre 2007 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Municipales 2008

La campagne des municipales à ANNECY intéresse les médias nationaux : LE POINT, L'EXPRESS, LIBERATION m'ont interrogé ou vont le faire.
Intéressant exercice d'expliquer à des journalistes parisiens le fonctionnement du microcosme politique annécien.
Comment expliquer que Jean Luc RIGAUT et Dominique PUTHOD siègent dans le même groupe UMP-UDF au Conseil général avec l'UMP et se heurtent à celui-ci au plan municipal ?
Remarquez à PAU, c'est le maire socialiste actuel qui conduira la liste UMP aux municipales...
Tandis que L'Echo des pays de Savoie fait réaliser un sondage téléphonique en ce moment dans lequel je figure dans les têtes de liste probables... Quelle sera ma notoriété ?
Je ne crois d'ailleurs pas que l'UMP ait pris le risque d'une primaire à droite sans avoir fait réaliser le sien.
Les centres d'intérêt des journalistes sont en plein dans le coeur de la problématique écologiste : la Loi littoral et l'aménagement  - exclusivement routier - du territoire.
Cette élection municipale se jouera sur la question environnementale : préserver notre cadre de vie, s'associer à la sauvegarde de la planète.

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Ségolène ROYAL

5 Décembre 2007 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

J'ai beaucoup aimé cet article de RUE 89 sur le livre de Ségolène ROYAL, Et vous ?

Ségolène Royal, une femme politique pas comme les hommes

'Ma plus belle histoire, c'est vous' (Grasset)

Il y a quelque chose d’incongru à lire aujourd'hui le livre de Ségolène Royal, "Ma plus belle histoire, c’est vous" (Grasset). A-t-elle délibérément choisi ce titre en référence aux dix ans de la mort de la chanteuse Barbara? Voulait-elle montrer qu'elle aussi était une femme qui avait souffert?

Au-delà du titre, l’ex-candidate adepte de Barbara quelques piques et pleurs. Une force aussi. Cette façon de diriger son public d'une voix qui mélange ordres et protection (rappelons-nous Barbara ordonnant à son public d’applaudir l’auteur d’un texte qu’elle venait d’adapter en live lors de son concert au Châtelet, en 1993). Etrangement, c’est en écoutant Barbara qu’on lira le plus opportunément le livre.

La force

Mais fi de tout angélisme. Fi du fait que, in fine, ce livre ne contient pas de révélations dignes de ce nom, autres que le refus de François Bayrou d'honorer ce rendez-vous que Ségolène Royal prétend avoir reçu de lui. Ce que la candidate tente de montrer ici, c’est bien une force. Une force de femme/candidate.

Elle a "hésité longuement à parler" d'un autre François. Hollande, évidemment. Et puis elle se lance. Deux pages très intimes. Trop intimes d'ailleurs pour être écrites entièrement à la première personne.

La vie politique -"Pendant la campagne, la candidate se disait: demain c'est le bon jour, il va basculer vers moi. (...) Et ce jour n'est jamais venu."- se mêle à la vie privée -"une humiliation secrète, une douleur parfois aiguë".

L'humeur est également aux règlements de compte: "Quand François Hollande récemment a parlé de revenir, je lui ai dit que ce n'était pas une bonne idée." Mais elle ne peut clore ce chapitre, comme tous les points du livre, sans parler d'espoir, de 2012... et de sa condition de femme:

"Oui, pour gagner la prochaine fois, il faudra le soutien de tout un parti et d'un compagnon amoureux, à fond avec la candidate."

En attendant, contrairement à ce qu’elle dit ici, contrairement à ce qu’a écrit Claude Bartolone dans "Une élection imperdable" (L'Archipel), il apparaît clairement qu’elle ne pouvait pas gagner cette élection. L’appareil du PS était contre elle. DSK et Laurent Fabius étaient contre elle, ou au mieux levaient les yeux au ciel durant les meetings ("Et pourtant je ne lévite pas", ironise-t-elle). Lionel Jospin aura été lui "un procureur impitoyable".

Elle pense aussi avoir été rejetée "comme on rejette la différence: moi et mes lectures, Anselm Grün et la poésie, Jack Kerouac. Moi et mon goût des paradoxes".

Face à la machine de guerre UMP, Ségolène Royal ne pouvait pas non plus gagner:

"D’une certaine manière, Sarkozy a tout mis sur la table. J’ai incarné la nouveauté, mais il a incarné la force."

Et pourtant, elle sait faire la guerre. Et elle en a, de la force. Ce livre le montre. Ségolène Royal sait faire la guerre parce que Ségolène Royal est une mitterrandienne. C’est pourquoi, et c’est là tout le but de son ouvrage, elle sait qu’elle reviendra. Bientôt, peut-être, comme Mitterrand après 1965, saura-t-elle mieux faire la guerre. Bientôt, peut-être, comme Mitterrand, parviendra-t-elle à achever l'implosion du PS pour mieux le reconstruire.

L’humour

"J’étais sorcière, tu me voulais câline." Cette simple phrase de la chanteuse défunte semble désigner la Ségolène Royal qui se lance dans les primaires socialistes en 2006. Pas d’information capitale donc, mais une analyse de l’intérieur de la campagne qui recèle quelque indication sur l’appareil d’un parti.

"Ma plus belle histoire, c’est vous" est un plat livré avec sa sauce piquante. Evénement inattendu, incroyable: Ségolène Royal a de l’humour. Un humour pincé, mais qui contient sa dose de sagesse. Une autodérision qui semble avoir généré cet ouvrage. Une sagesse qu’elle semble avoir acquise en déviant les frappes des éléphants du PS. Quand Michel Rocard vient exiger, sûr de son fait, qu’elle se désiste en sa faveur, elle amortit:

"Je me suis inventé, dans ces circonstances, un regard d’ethnologue. Je me mets en situation d’observation, comme si j’étais face à une tribu étrange, ou en voie de disparition, et donc passionnante à observer."

L'identification

"Depuis le 6 mai 2007, j'y ai souvent repensé, je me suis souvent interrogée: être une femme dans cette élection majeure, est-ce que ça a pesé?" Ségolène Royal est une femme et s'interroge tout le long de son livre-bilan. Rien n'y échappe. Aucun fait de campagne n'est éclairé à un moment ou à un autre par le prisme de la féminité. Derrière chaque coup bas, un soupçon de machisme. A tort ou à raison? La réponse est laissée à l'appréciation des (é)lecteurs.

L'ex-candidate socialiste à la présidentielle y consacre même la totalité de l'une des cinq parties de l'ouvrage. Au titre évocateur: "L'autre moitié du ciel: candidate mais femme." Encore une histoire de titre. Après celui du livre, celui qui recense les attaques sur son sexe chante également et parle de lui-même: "Etre une femme candidate, c'est pas si facile..."

Ces attaques, elle les a retenues et les retiendra longtemps. Elle ne résiste pas à les rappeler, à les donner en pâture aux lecteurs. Elle les appelle de simples "écarts de langage" pour mieux souligner leur gravité:

"Qui va garder les enfants?"
"Et pan dans le popotin, comme la mère Merkel"
La présidentielle "n'est pas un concours de beauté"...
... ou "une question de mensurations"

Elle revient sans cesse à la charge: "Je le maintiens: le fait d'être une femme, ça a compté." Ça compte en tout cas pour elle. Elle a consacré à ces femmes une part majeure de sa campagne, elle leur réserve moult développements de son livre. Aux "caissières assujetties à des horaires irréguliers et à une amplitude journalière qui excède leur temps de travail faiblement rémunéré". A toutes les "travailleuses pauvres": "Sur 8,4 millions de salariés qui n'atteignent pas le smic, 80% sont des femmes."

Aussi politiques soient-ils, les faits de campagne deviennent sexués. Quand Michel Rocard déboule dans son bureau, elle ne peut s'empêcher de penser:

"L'ancien Premier ministre aurait-il fait la même incroyable démarche face à un candidat homme?"

Quand elle se fait éconduire par le président du MoDem, elle écrit:

"Au dernier moment, François Bayrou refuse de me recevoir. Comme un amoureux qui craint la panne."

On est, nous aussi, en droit de s'interroger: quelles n'auraient pas été les réactions féministes, si un homme avait couché noir sur blanc: "Comme une amoureuse qui craint un manque de libido"?

L'objectif

"Dis, quand reviendras-tu?", chantait la dame en noir. L'ex-candidate, elle, le sait. Du moins, elle le veut. L’objectif est clair. Il n’a jamais été secret: 2012.

C’est la seconde partie du livre, très intéressante. Celle où elle sort de son personnage. Pour invoquer une véritable politique à visage féminin. Une politique où les femmes n’oublient pas les femmes (Miss Thatcher en prend alors pour son grade, elle qui les avait oubliées). Une politique à la Olympe de Gouges, à la Michelle Bachelet, à la Maria Teresa de la Vega (numéro deux du gouvernement Zapatero), à la Tarja Halonen (présidente finlandaise). Une politique où "le jour se lève encore".

Par ses vues, par son humour (citer le poète Henri Michaux pour excuser et cautionner le coup de la "bravitude"), par ses références littéraires, l’ex-candidate montre un aplomb peu vu dans la campagne.

Ce livre a quelque chose d’incongru: auto-centré et altruiste, auto-ironique et snob. On ne sait toujours pas exactement où Ségolène Royal se situe politiquement, mais on sait qu’elle veut avoir une vision du futur politique. Ce qui est sûr, quoiqu’on pense de son auteur, c’est qu’il ne s’agit pas d’un objet de luxe, qu'elle a souffert pour l'écrire, qu'elle tenait à l'écrire.

Aucune phrase ne semble mieux définir l’ex-candidate que ces paroles de... Barbara:

"Pour qui comment et pourquoi? Contre qui comment et pourquoi? S’il faut absolument qu’on soit pour quelqu’un ou quelque chose..."

Hubert Artus et Julien Martin

"Ma plus belle histoire, c’est vous" de Ségolène Royal, Grasset, 335 pages, 19,50 euros.

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Pour un Plan CLIMAT municipal.

5 Décembre 2007 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Municipales 2008

Chaque jour qui passe nous rapproche d'une crise sociale majeure avec la montées des eaux.
Le BENGLADESH, un des pays les plus pauvres du monde, dont le territoire court un risque majeur d'inondation, d'autant plus important que les cyclones les plus dévastateurs se répètent en s'aggravant, connaît aujourd'hui  un premier exemple d'exode climatique de millions de déshérités...
C'est en ayant à l'esprit cette exigence de solidarité mondiale à l'égard des plus pauvres que les VERTS abordent la question des élections municipales.
Lors de la rencontre avec le Parti socialiste de ce lundi soir, notre délégation a rappelé que nous voulions un accord susceptible de rassembler une majorité d'annéciens pour mener la politique écologique que l'urgence de la lutte contre les gaz à effet de serre (GES) exige.
C'est donc dans une perspective offensive et conscients de nos responsabilités que nous nous plaçons pour rédiger un pacte politique clair, faisant toute sa place aux élus écologistes sur la liste et dans le bureau municipal (les adjoints au maire) sur la base d'un programme municipal qui mette au coeur de son projet un PLAN CLIMAT municipal dans lequel la Ville se fixe des objectifs ambitieux de réduction de la production des GES sur la commune.
"Penser globalement, agir localement"; cette devise verte est d'une actualité exceptionnelle en ce début de XXI° siècle : il faut limiter la hausse des températures sur le globe à 2° dans les 50 prochaines années. Sinon le chaos menacera la vie sur terre, et d'abord celle des plus pauvres. En cela le combat écologiste est un combat social.
Il n'est JAMAIS trop tard pour fédérer les énergies contre une menace aussi essentielle.
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Serge PORTELLI, le magistrat et SARKOZY

4 Décembre 2007 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Elections 2007

Je viens de terminer la lecture de l'ouvrage de Serge PORTELLI, magistrat, en poste au TGI de PARIS, qui porte le titre "Nicolas SARKOZY : une république sous haute surveillance".
Ecrit à chaud à l'occasion de la campagne présidentielle de l'omniprésident, ce livre est un pamphlet particulièrement utile sur la malhonnêteté du candidat en matière de Justice et de politique pénale notamment.

Ceci n'excuse pas le travail bâclé de l'éditeur L'HARMATTAN que l'on constate au nombre incroyable de coquilles que l'on retrouve trop fréquemment dans le texte.

PORTELLI reprend les extraits des discours du candidat pour en extraire les passages "choc" concernant la récidive, les mineurs, les infractions de nature sexuelle et il démontre chiffres en mains que les allégations de SARKOZY sont inexactes.
Pour ne donner qu'un exemple, SARKOZY a affirmé sur TF1 le 16 avril 2007 : "Est ce que vous savez que 50% des crimes et délits sont commis par 5% des délinquants, les mêmes ?".  Or ce chiffre n'a jamais été évoqué dans aucune statistique !  La récidive ne concerne que 5% des condamnations prononcées en FRANCE... Le taux de récidive criminel est de 3%...
Ce qui frappe en lisant ce bouquin, c'est de se demander pourquoi les journalistes se laissent asséner des affirmations aussi fausses sans réagir, sans demander les sources de ce qui est affirmé, sans opposer les chiffres honnêtes que leur conscience professionnelle devrait leur dicter de maîtriser ?
Nous sommes dans des domaines d'une gravité extrême : nos prisons débordent et nous violons tous les jours la convention européenne des droits de l'homme.
Nous allons demain juger des malades mentaux au mépris de toute l'histoire morale et politique de notre pays.
La course à la productivité dans les décisions de justice conduit à ne plus individualiser les peines et la mise en place des peines plancher renforce cette tendance à bâcler l'examen des dossiers pénaux sans prendre le temps de comprendre ce qui a produit l'infraction et donc de mettre en oeuvre les moyens les plus adaptés pour remettre le coupable dans la voie de la réinsertion. PORTELLI raconte cet homme condamné 24 fois pour des vols de porte feuilles et pour lequel un magistrat moins enclin à la précipitation ordonna une expertise psychiatrique qui révéla qu'il n'était pas accessible à une sanction pénale compte tenu de sa pathologie...
Aux Pays Bas, si le nombre de places disponibles en prison est occupé, le condamné attend son tour pour être incarcéré. C'est une application directe de la convention européenne des droits de l'homme. En FRANCE, on bourre les prisons qui n'ont jamais été aussi remplies depuis la Libération.

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MAROC, deux photos...

3 Décembre 2007 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

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Voilà une photo d'une tannerie de FES.

Le ruisseau est juste quelques mètres plus bas et les tanneurs descendent dans ces espèces de bassin remplis d'ammoniac ou de teintures pour les peaux que l'on voit sécher sur les murs.

Ci-dessous une autre image des conditions de travail des employés de ce qui est présenté comme une coopérative.

Il est possible que je sois entré dans le même hammam que ce monsieur dans cet endroit étonnant où les Fassis se retrouvent pour se laver d'abord les femmes l'aprés-midi, puis les hommes de 21 heures à minuit, et où ils restent de longues heures à se laver consciencieusement, à se masser les uns les autres dans la plus grande pudeur et à se frotter au savon noir et au gant rappeux.

Pratique ancestrale puisque les logements anciens n'ont pas de salle de bain.

L'eau arrive d'une source et est chauffée à la sciure de bois et se répartit en deux bassins : eau froide et eau chaude que l'on mélange à sa guise dans deux seaux.

Images de vieux messieurs auxquels les jeunes portent leurs seaux ou qu'ils massent avec respect.

Mélange des âges et peut être des situations sociales.

Restes d'une vie citadine collective que l'on retrouve dans le four collectif du quartier où nos hôtes sont allés cuire les pâtisseries qu'ils nous destinaient...

Formes d'une vie en société fortement codifiée où les femmes ont une place établie mais fermement circonscrite à la sphère domestique et à leur entourage féminin familial ou de voisinage.

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MAROC, retour sur images

3 Décembre 2007 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Retour du MAROC invité par des amis installés là-bas pour des raisons professionnelles.
J'ai été très surpris de l'usage encore très développé des ânes et des mulets par les agriculteurs marocains : Des charrues à un soc, en bois, tirées par des ânes sur des superficies importantes, voilà qui étonne. J'imaginais un pays plus mécanisé et les tracteurs m'ont semblé bien rares entre FES et RABAT.
Une choses qui frappe un écologiste est l'absence totale de gestion des déchets ménagers : on jette tout par terre dans les espaces publics urbains et dans des poubelles sans aucun tri sélectif dans les habitations en ville.
Mais aussi, dans un pays qui ne produit pas de pétrole et où l'essence coûte aussi cher qu'en FRANCE pour un pouvoir d'achat dix fois moindre; on s'attend à un développement accéléré du solaire. Mais on n'en trouve que des traces limitées sur quelques villas de riches propriétaires... et à l'aéroport de CASABLANCA qui annonce sa production d'énergie solaire sur un grand panneau dans la salle d'embarquement. Ailleurs, c'est inexistant.
Quant à la situation politique, une réelle liberté d'expression se retrouve dans la presse marocaine : la seule interdiction concerne la critique de la famille royale en tant que telle. Mais l'amabilité proverbiale du peuple marocain ne cache pas un bilan très négatif des années HASSAN II : l'analphabétisme concerne environ 50 % de la population, la protection sociale est balbutiante, etc. Dans cette monarchie régnante, les partis politiques donnent l'impression d'un jeu de superstructures sans lien direct avec la population qui s'est massivement abstenue aux dernières législatives; d'autant qu'au final, c'est le roi qui décide.
On pourrait espérer dans ces pays du SUD, une forme de bond technologique qui leur fasse éviter les erreurs de notre mode de développement sur le plan environnemental. Malheureusement cela n'est pas le cas : le recyclage des déchets ménagers dans des mégalopoles comme CASABLANCA créerait des emplois et éviterait d'alourdir la facture des importations d'hydrocarbures; le solaire permettrait d'économiser du pétrole et d'amener l'électricité dans les secteurs ruraux...
Trente ans après le fameux livre de René DUMONT, l'AFRIQUE est toujours mal partie...
S'y ajoute aujourd'hui une présence accrue du sentiment religieux, un développement très fort du port du voile qui devient la norme -même si une partie de la presse marocaine l'attribue à un effet de mode-  et une situation sociale marquée par le chômage de masse.
Le parti islamiste "modéré" a obtenu le plus de voix aux dernières législatives et que veut dire l'adjectif "modéré" dans une démocratie qui ne connaît pas la laïcité et ne comprend pas que l'on puisse séparer le religieux et les choix de la vie personnelle de chacun ?
La question pour de nombreux observateurs n'est plus de savoir si les islamistes prendront le pouvoir au MAROC, mais quand ils le feront....

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