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thierry billet
Articles récents

Présidentielle, élection dangereuse pour les écolos

7 Février 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

L'élection présidentielle a toujours été un casse tête et une galère pour les écologistes.

Pour avoir activement participé à celles de Dominique VOYNET et de Noël MAMERE, je sais qu'il faut prendre en compte toutes les données.

Ce sondage qui compare les candidatures de Nicolas HULOT et de Eva JOLY en est une.
On aurait tort de le sous-estimer.

La candidature d'une ancienne magistrate est un signe fort adressé à l'opinion : elle trouve sa légitimité dans l'idée que SARKOZY est une menace pour l'Etat de droit. C'est largement vrai, mais les Français ne sont sans doute pas prêts à considérer que leur pays est l'Italie des juges anti-mafia, entrés en politique car leurs enquêtes étaient enterrées.

Là où je suis certain qu'Eva JOLY se trompe, c'est lorsqu'elle invite Nicolas HULOT à se présenter aux primaires au sein d'Europe Ecologie, les Verts. Si il se décide, il ira en dehors d'un parti politique pour rassembler tous ceux qui sont prêts à s'engager contre l'urgence climatique, et certainement pas sur la base d'une affiliation partidaire.

 

En décembre, l'idée de poser sa candidature à la présidentielle le «taraudait». Mais depuis, se tait et réfléchit loin des caméras. S'il joue la discrétion, il n'en demeure pas moins le chouchou des Français, loin devant Eva Joly, pour représenter Europe-Ecologie-Les Verts en 2012.

 

Un sondage Ifop pour le JDD  démontre en effet que 61% des personnes interrogées le préfèrent, contre 30% d'opinions favorables pour Eva Joly. La protégée de Daniel Cohn-Bendit ne fait pas le poids. Même chez les sympathisants des Verts, ils sont 34 % à soutenir l'eurodéputée écologiste contre 64 % pour l'animateur d'Ushuaïa .

Seul point positif pour l'ex-magistrate : sa maîtrise des dossiers économiques et sociaux. Ils sont 59% des sondés à lui faire confiance contre 36% pour Nicolas Hulot. L'auteur du «Syndrôme du Titanic», lui, rafle la mise sur tout le reste : 81% des personnes interrogées considèrent qu'il «incarne les idées et les valeurs de l'écologie» (contre 16% pour Eva Joly). 63% le jugent honnête (contre 32% pour l'eurodéputée) et 57% estiment qu'il «comprend les problèmes des gens» (contre 37% pour Joly).

Il prendrait sa décision en avril

Un autre eurodéputé d'Europe Ecologie-Les Verts, , ne verrait pas, lui, d'inconvénient à une candidature de Nicolas Hulot. Le scénario a d'ailleurs été envisagé par les cadres du parti. «Nous y avons réfléchi et nous en avons discuté avec Dany (Cohn-Bendit). Pourquoi ne pas organiser des débats avec des philosophes, des grands scientifiques qui interrogeraient nos deux candidats ?», suggère-t-il dans les colonnes du JDD. «Ensuite, ajoute-t-il, nous choisirions tranquillement. Ce n'est pas un souci».


Nicolas Hulot, qui s'était déjà posé la question en 2007 d'une candidature à la présidentielle, avant d'y renoncer, a fait savoir qu'il prendrait sa décision en avril, le temps de faire de l'ordre, si nécessaire, dans ses affaires au sein de sa Fondation.

Sondage réalisé du 3 au 4 février par téléphone auprès d'un échantillon de 1.007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).

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L'affire de PORNIC et la grève des magistrats

6 Février 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

SYNDICAT DES AVOCATS DE FRANCE
 
 
 
 
Mon syndicat, le syndicat des avocats de France, a publié le communiqué ci-après sur les déclarations scandaleuses de SARKOZY à propos de l'abominable crime de PORNIC. J'espère que les magistrats seront nombreux, à ANNECY et dans toute la FRANCE, pour reporter toutes les audiences de la semaine prochaine. Les propos du Chef de l'Etat sont une atteinte grave à la séparation des pouvoirs. La démagogie sécuritaire sert la soupe au Front National. Les responsables de l'UMP ne sont ils pas capables de le comprendre ?
 
Le président de la République  est garant  de l’indépendance de l’autorité judiciaire !
 
L’horreur de l’affaire criminelle de Pornic met abruptement en lumière la dramatique situation de la Justice en France.
 
La gravité du moment et le respect dû à la victime et à ses proches, exigent que les pouvoirs publics assument enfin les conséquences des choix opérés ces dernières années, sans rechercher des boucs émissaires pour se dédouaner de leur responsabilité.
 
Le SAF dénonce le mensonge du Chef de l’Etat consistant à faire croire que l’Autorité judiciaire aurait pu éviter le drame.
 
Il est en outre parfaitement indigne de travestir les faits pour exploiter politiquement l’émotion suscitée par cette tragédie.
 
Depuis des années, tous les professionnels de la justice et leurs syndicats dénoncent le manque de moyen et de personnel.
 
Le service de l’application des peines du Tribunal de Grande Instance de Nantes  avait alerté, à maintes reprises, le ministère de la Justice sur sa situation particulièrement difficile. Ces alertes n’ont pas été entendues par les pouvoirs publics.
 
La frénésie législative et répressive, dénoncée par le SAF comme relevant du seul traitement spectaculaire des questions de délinquance, s’accompagne d’une constante diminution des moyens matériels et humains ne  permettant pas un suivi  cohérent des décisions rendues.
 
Les avocats du SAF sont naturellement aux côtés des magistrats et fonctionnaires, pour dire leur indignation commune.
 
Le SAF rappelle que « le président de la République est garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire » art 64 de la Constitution. Son rôle n’est pas de la fragiliser.
 
Le SAF appelle les avocats à manifester le 10 février 2011, à 14 heures devant le Palais de justice de Nantes, aux côtés des autres professionnels de la Justice ou à se joindre à toutes initiatives locales.
 
Paris, le 5 février 2011

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Cochet, De Rugy, Mamère...

4 Février 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale

Des mots de sympathie en provenance de François De Rugy, de Yves Cochet et de Noël Mamère en ce début d'année 2011, voilà qui fait toujours plaisir en ces moments de doutes où vous vous demandez, quand vous militez depuis presque 40 ans, ce qui peut alimenter le sectarisme au sein de votre famille politique.

Trois députés verts qui ne comprennent pas l'acharnement mis par quelques uns à empêcher une dynamique collective dans un département où les écologistes font des scores particulièrement élevés...

Il n'est pas encore temps de faire le bilan de EUROPE ECOLOGIE et de la fusion avec les VERTS : les choses ne sont pas stabilisées.

Mais si il advenait que cette fusion accouche d'une simple resucée des VERTS, notre espoir serait déçu.

Lorsque nous avons conduit la campagne des régionales, j'ai clairement demandé à Philippe MEIRIEU, tête de liste régionale, si il jugeait utile que je travaille avec lui, comme je l'avais fait avec les eurodéputés aux européennes. Sa réponse a été positive et j'étais déjà maire adjoint à ANNECY dans l'équipe municipale de Jean-Luc RIGAUT. 

Et aujourd'hui, ce ne serait plus le cas,

alors que Philippe MEIRIEU est président national ?

Qui est-ce qui a changé ? En tous cas, pas moi.

Il faudra expliquer à nos électeurs que ce qui était vrai à EUROPE ECOLOGIE, c'est à dire le projet de l'ouverture et du rassemblement de tous les écologistes dans une seule organisation politique n'est plus vrai chez Europe Ecologie - Les Verts.

Malheureusement, cela en prend le chemin avec un système invraisemblable de validation des adhésions par une structure politique autoproclamée sans aucune élection démocratique préalable.

Ce sont donc quelques anciens verts et  savoisiens issus de la Ligue savoisienne qui peuvent décider en HAUTE SAVOIE qui a le droit d'adhérer au nouveau parti !

Incroyable, mais vrai.

Heureusement, il y a le travail de terrain et notamment cette plénière de jeudi après-midi avec les acteurs institutionnels annéciens sur le plan climat, avec cette appréciation largement partagée qu'il faut maintenant "changer de braquet" en matière de lutte contre les déréglements climatiques.

Si l'on est réellement persuadé que le climat va se déréglant d'une manière incontrôlée et que la question, par exemple, des réfugiés climatiques sera au coeur du prochain chaos planétaire, alors les politiques publiques ne sont pas à la hauteur de cet enjeu et il faut agir maintenant, c'est à dire participer à des exécutifs d'où l'on peut changer les choses concrètement.

Les écologistes politiques ont deux choix : attendre que la gauche soit majoritaire, ou passer des alliances ici et maintenant avec ceux qui sont d'accord pour engager les collectivités locales dans une révolution culturelle majeure.

C'est ce choix réaliste qui est posé à EUROPE ECOLOGIE et nullement résolu.

Les 70 participants à la plénière de jeudi avaient une autre ambition, celle d'acter les changements nécessaires.

J'en donne deux exemples :

  • la gestion de la forêt du SEMNOZ considérée  jusqu'alors exclusivement comme un espace récréatif pour la Ville et l'agglo, alors qu'elle est aussi un remarquable puits de carbone qu'il conviendrait de gérer comme tel pour ce qui concerne l'exploitation forestière;
  • et la collecte des déchets pour lesquels les participants estimaient qu'une réduction des tournées de ramassage des ordures ménagères était un objectif qu'il fallait mettre en oeuvre rapidement, alors que nous craignions que cette suppression ne soit considérée comme une dégradation du service public.

 

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AMNESIA, le public debout pour la liberté en TUNISIE

3 Février 2011 , Rédigé par Thierry BILLET

Belle émotion collective hier soir à BONLIEU à la fin de la représentation de la pièce AMNESIA.

Les comédiens tunisiens faisant le "V" de la victoire et criant "libres" et le public annécien debout dans un moment d'applaudissements réciproques.

La pièce que l'on croirait écrite pour l'instant présent, raconte la destitution d'un collaborateur du despote et le traitement qui lui est réservé.

Elle est encore à l'affiche ce soir et demain vendredi soir avec un débat avec les comédiens.

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Plan climat (5)

1 Février 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement

Plus de cent personnes se sont inscrites aux ateliers "techniques" du plan climat qui auront lieu les 3, 8 et 9 février 2011. C'est un joli succès d'intérêt.

Je vous rappelle qu'il s'agit d'ateliers de travail ouverts aux professionnels et aux institutions.

L'objectif est de recueillir leurs réactions sur le "profil climat" de la Ville qui leur sera présenté par le cabinet qui nous aide sur le plan technique et méthodologique.

Mais aussi de débattre ensemble des problèmes posés pour réduire notre empreinte écologique et des propositions qu'ils sont en mesure de faire.

D'autres ateliers dits "habitants" seront organisés en mai et ouverts à tous les annéciens qui le souhaiteront, avec un début de réunion vers 18 heures pour que ceux qui travaillent puissent venir.

Vous pouvez dés maintenant vous inscrire pour y être invités par un courriel à plan.climat@ville-annecy.fr

D'ores et déjà, vous pouvez agir en faveur de notre plan climat municipal.

Nous cherchons quelques personnes ou une association qui seraient d'accord pour animer une page sur un réseau social pour diffuser les bonnes pratiques, discuter des enjeux, etc.

Et nous cherchons quelques copropriétés pour tester des opérations de compostage en pied d'immeubles.

Chacun(e) peut agir ici et maintenant.


 

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Pour Christian JEANTET

31 Janvier 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale

Le "Comité politique régional" (CPR) des VERTS Région SAVOIE vient de nous apprendre que la position majoritaire des adhérents de l'agglomération d'ANNECY n'était pas retenue pour les cantonales d'ANNECY NORD OUEST.

Le comité local avait majoritairement exprimé qu'il souhaitait que EUROPE ECOLOGIE ne présente pas de candidats contre Christian JEANTET, conseiller général socialiste sortant, qui se proposait de faire une doublette avec Anne HUGUET, maire adjoint à MEYTHET et adhérente de EELV, engagée de la première heure dans l'écologie de terrain sur le plan associatif.

Le CPR a refusé de ratifier cette proposition majoritaire et a désigné des candidats qui n'habitent pas dans le canton...

Cette décision stupéfiante a été prise par une instance qui ignore tout de l'histoire politique de ce canton.

Christian a été élu à l'occasion d'une triangulaire qui l'opposait à un candidat UDF (M. VEYRET) et à un candidat UMP (Pierre BRUYERE). J'avais activement participé à son élection au second tour en s'appuyant sur les résultats de Patrick CAILLET, candidat vert sur ce canton qui avait réalisé un excellent score au premier tour.

J'ai encore le souvenir des remerciements des amis socialistes de MEYTHET à la Préfecture le soir du second tour.

Depuis son élection, il a réalisé un travail de terrain salué par tous les maires de son canton. Il a été l'un de ceux qui ont fait bouger le conseil général sur des dossiers comme celui des espaces naturels sensibles ou sur le contrat de rivière du Fier.

Je siège avec lui au SILA où ses compétences financières sont reconnues et son soutien aux actions environnementales sans faille.

Il suit avec assiduité le travail du Conseil des rivages lacustres du Conservatoire du Littoral.

Bref, il a effectué un parcours sans faute dans son mandat de conseiller général.

Et il affronte pour ces cantonales, l'assistant parlementaire de Bernard ACCOYER, M. CARBONNEL.

Christian peut être élu au premier tour si les écologistes font équipe avec lui.

Et bien, plutôt que de jouer gagnant gagnant dans ce canton, les dirigeants de cette instance régionale verte ont pris une position absurde sur le plan politique sans connaître la situation, sans l'avoir analysée, sans se fier à la connaissance de terrain des militants locaux.

Les mêmes qui nous serinent une orthodoxie d'appartenance à la gauche, posent un acte fort d'agression à l'égard d'un élu socialiste sortant, parfaitement correct avec les écologistes.

Il faut pourtant savoir reconnaître et soutenir le travail de terrain d'un des deux seuls conseillers généraux de gauche en HAUTE SAVOIE.

Ils contribuent à la biodiversité politique de ce département tellement contrôlé par la droite qu'il en perd toute créativité.

On verra si cette décision malencontreuse est maintenue. Le pire n'est jamais sûr...

Mais si elle l'était, en leur âme et conscience, les élus écologistes d'ANNECY feront la campagne de Christian JEANTET et de Anne HUGUET sur ce canton qui englobe une partie d'ANNECY et nous appellerons l'important électorat écologiste  dans ce canton à faire de même.

Il est très regrettable que la fédération du PS ait décliné la possibilité d'un accord départemental, seul capable de faire élire des conseillers généraux socialistes ou écologistes. C'est une position de courte vue. Mais cela ne doit pas empêcher de saluer le travail réalisé par un élu sortant et de conclure avec lui un accord politique partiel qui fasse avancer la crédibilité des écologistes.


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Un emprunt toxique au SILA légué à nos successeurs...

30 Janvier 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale

Pour pallier le refus du Conseil régionale de RHONE ALPES de financer la rénovation d'une cale sèche à SEVRIER pour les bateaux de la Compagnie de navigation sur le lac d'ANNECY, Pierre HERISSON, grand ami du propriétaire de la compagnie, a pris le risque de souscrire un emprunt d'une toxicité rare au SILA, en souscrivant  fin 2007 2,1 millions d'euros auprès d'une banque A qui a ensuite échangé le taux avec une autre banque B.

Cette banque B a ensuite pris une couverture sur le SILA en lui transférant le risque lié aux évolutions du taux de change de l'euro par rapport au franc suisse et au dollar.

A l'époque, le franc suisse et le dollar était à parité.

La chambre régionale des comptes, dans un avis qui est examiné ce lundi 31 janvier par le comité syndical du SILA, considère cet emprunt comme étant d'une particulière toxicité puisque le SILA n'a aucune maîtrise du taux de remboursement de celui-ci.

Par exemple, avec un dollar à 1,55 euro et un euro pour 1,15 franc suisse, le taux d'intérêt serait de 21,7%...

Bien entendu, cela ne se posera qu'en 2027 : pendant 20 ans, le SILA ne paie pas d'intérêt.
Mais en 2027 et pour ensuite 20 ans, la note peut être terriblement salée pour nos successeurs.

Ce tour de passe passe financier a pour conséquence que  le SILA soit donc soumis à un risque de change direct considérable.

Selon les explications données par Pierre HERISSON à la Chambre régionale des comptes, "il existerait une exigence politique de financement intégral par l'emprunt".

Bien entendu, c'est un mensonge éhonté.

Il avait fallu à l'époque que nous nous battions pour que la CNLA rembourse au moins une partie de la dépense alors qu'elle en est l'unique bénéficiaire...

Pour mes lecteurs qui n'étaient pas là en 2007 et 2008, plus d'informations ici :

 

SILA : cale sèche c'est toujours à l'eau !

CALE SECHE de SEVRIER

SILA, un budget sincère (1) ?

SILA, un budget sincère (2) ?

Gestion du SILA : toujours pas de réponse.

"Ecologiste sectaire", dixit Pierre HERISSON


On pouvait faire payer plus la CNLA qui affiche des résultats économiques excellents ou réduire la dépense par exemple en installant une cale sèche temporaire puisque ces contrôles n'ont lieu que tous les cinq ans.

L'investissement est alors presque uniquement public et le bénéfice uniquement privé.

Le SILA vit donc sur une bombe financière qui éclatera en 2027 sans que l'on puisse la déminer d'ici là.

Le coût de rachat du "swap" à fin janvier 2011 est de 5,6 millions d'euros ! Pour un emprunt de base de 2,1 millions d'euros ! C'est dire la culbute que la banque espère faire entre  2027 et 2047...

Ainsi pour financer cet investissement que je continue d'estimer inutile, Pierre HERISSON a fait prendre au SILA un risque majeur qui sera payé par les contribuables dans 15 ans.

Irresponsabilité majeure et preuve que les déclarations de vertu financière de nos parlementaires UMP s'arrêtent là où commencent leurs amitiés personnelles.

 

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Réchauffement climatique et neige artificielle

29 Janvier 2011 , Rédigé par Thierry BILLET

SAINT JORIOZ ENVIRONNEMENT organise une soirée débat sur le thème du réchauffement climatique et de la neige artificielle autour de la question "Jusqu'où ira t'on ?" le 11 février à l'UCPA. Carmen de JONG, auteure de rapports iconoclastes sur le sujet de la neige artificielle animera la soirée.

 

 

 

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CDDRA du bassin annécien

28 Janvier 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement

Une journée entière à faire le bilan et à tracer les perspectives du contrat de développement durable Rhône-Alpes ce 26 janvier 2011.

Beaucoup de monde : 45 personnes environ et un gros travail d'animation conduit par la petite équipe qui travaille à la C2A à la mise en oeuvre et au suivi du CDDRA.

Ce lieu est un endroit exceptionnel où tout le bassin de vie annécien de THONES à FAVERGES est réuni sur des projets communs.

La journée a permis de balayer toute la stratégie de développement économique, de préservation des espaces agricoles et naturels, de plan climat, etc.

Je suis intervenu notamment sur la nécessité d'aller jusqu'à l'achat des parcelles de terres agricoles et naturelles qui apparaissent stratégiques sur le plan de la préservation de la nature, et non de se contenter de mesures juridiques telles que les Plan local d'urbanisme, Schéma de cohérence territoriale, etc.

Le modèle de développement économique du département valorisant la qualité du cadre de vie pour attirer touristes et entreprises  a créé une pression foncière énorme qui fait que le modèle s'essoufle à mesure que les pressions foncières remettent en cause la qualité du cadre de vie.

Cet essouflement se traduit clairement par la tension sur les documents d'urbanisme qui sont de plus en plus fréquemment contestés. En quelques semaines, ce sont les PLU de SEVRIER, de SAINT-JORIOZ et de RUMILLY qui ont été annulés par la juridiction administrative.

Cette conflictualité croissante que la juridiction administrative traite essentiellement sur le pur plan formale n'est évidemment pas satisfaisante sur le plan politique.

Il faut donc revenir à la cause de cette conflictualité et non se contenter de regretter l'insécurité juridique.

Sur des espaces stratégiques, je pense que les collectivités territoriales doivent aller au bout de la stratégie de protection : faire passer dans le domaine public et rendre inaliénables des lieux qui vont bloquer l'urbanisation à venir ou protéger définitivement des parcelles qui, si elles ne sont pas achetées, feront basculer le territoire d'une commune de manière irratrapable.

Les élus de la vallée de THONES ont donné l'exemple de bâtiments d'alpages lorgnés par des investisseurs spéculateurs, alors qu'ils sont déterminants pour le maintien des alpages, mais on peut citer certaines parcelles stratégiques sur des corridors biologiques notamment.

Le consensus n'a pas eu lieu sur ce sujet au cours de la réunion, mais le débat n'est pas fini. Et aucune décision définitive n'a été prise.

Après la journée du 25 passée au Conseil des rivages lacustres du Conservatoire du Littoral, cette question de la maîtrise foncière est bien présente dans mes réflexions. La compétence acquise par le Conservatoire tant sur la définition des espaces stratégiques que sur le montage financier de ces opérations d'acquisition gagnerait à être diffusée au sein des collectivités territoriales.

J'y reviendrai, à propos de l'ETG qui utilise des terrains acquis par le Conservatoire à PUBLIER. Les bâtiments utilisés par l'ETG pour son centre de formation doivent être détruits pour que le terrain soit rendu à l'état naturel, ce qui est la vocation du Conservatoire. Au lieu de l'accepter, l'ETG fait pression au plus haut niveau de l'Etat sur le conseil d'administration du Conservatoire du Littoral pour que cette destruction indispensable n'ait pas lieu. C'est scandaleux, mais c'est le foot business qui se croit tout permis.

 

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A Strasbourg, Cohn-Bendit s’agite en coulisses

27 Janvier 2011 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Avec le sous titre :

"Une journée avec l’eurodéputé écologiste : coups de gueule, présidentielle et primaire pour départager Nicolas Hulot et Eva Joly",  MATTHIEU ECOIFFIER Envoyé spécial de LIBERATION rend compte d'une journée de Dany COHN BENDIT à STRASBOURG.

De quoi éclairer le débat qui anime EELV à propos des présidentielles (y aller ou pas ? Et si oui avec quel candidat ?) et plus généralement quel doit être son positionnement politique ?

En ayant marre d'attendre un jugement qui ne vient pas sur le point de savoir si nous avons l'autorisation d'adhérer à EELV, les quatre élus annéciens ont décidé d'adhérer.

Si les coupeurs de têtes gagnent, nous serons exclus.

Sinon nous resterons.

Mais si nous sommes virés, EELV aura trompé les électeurs d'EUROPE ECOLOGIE en RHONE ALPES et singulièrement en HAUTE SAVOIE.

EUROPE ECOLOGIE aurait alors été un feu de paille électoral que l'appareil des VERTS aura récupéré et non l'espoir collectif que les écologistes de tous poils avaient mis dans une rénovation de l'offre politique écologiste apte à nous faire entrer dans les exécutifs sur la base de programmes politiques structurés.

Certains anciens verts n'hésitent pas à regretter en réunions les scores à 5% qui donnaient moins de responsabilités...

C'est ce repli identitaire qu'il nous faut combattre à l'intérieur d'EELV... si nous y restons.

 

 

"On dit pouvoir juger un homme à ses chaussures. Mais cette règle s’applique-t-elle aux écologistes ? Mardi, Strasbourg : Daniel Cohn-Bendit arpente les couloirs du Parlement européen d’une étrange démarche chaloupée. A ses pieds, de drôles de chaussures aux semelles en forme de demi-lune. «Ça me fait faire de la gym en marchant et travailler la hanche après mon opération», confie le coprésident du groupe Verts. Sur son site, la marque assure : «L’effet positif des antichaussures MBT repose sur le principe de "l’instabilité naturelle".» La formule colle bien à la pratique politique de «Dany» comme à celle d’«Europe Ecologie» comme il dit, sans jamais ajouter «les Verts» au sigle adopté à Lyon cet automne lors de la fusion des deux formations.

 

A quinze mois de la présidentielle, la candidature d’Eva Joly se voit déstabilisée par l’hypothétique entrée en lice de Nicolas Hulot. Et l’ascension de Marine Le Pen fait ressurgir le spectre du 21 avril, conduisant Gaby Cohn-Bendit, son frère, à évoquer le retrait de la candidature écologiste. Dany n’en est pas là, même s’il reconnaît que «la présidentielle, c’est la merde pour nous». Pour en sortir, il propose d’organiser une primaire ouverte afin de départager Eva Joly et Nicolas Hulot.

 

10 h 30

La veille, les eurodéputés Verts ont demandé une réorientation des aides de l’UE vers la transition démocratique en Tunisie. En vain. «J’avais honte d’être membre de ce Parlement, incapable de trouver une résolution qui dise aux Tunisiens : "Bravo, on vous soutient", dénonce Cohn-Bendit devant la presse. Pourquoi ? Parce que le PPE [conservateurs] et le PSE [Parti socialiste européen] ont refusé. Parce que MM. Mitterrand, Chirac et Sarkozy sont les grands copains de Ben Ali», poursuit-il aux côtés de l’Allemande Rebecca Harms, la coprésidente du groupe.

 

Dans son bureau, un haut fonctionnaire du Conseil européen l’attend pour un bilan de la coopération avec le Parlement. «Ici, je suis comme un poisson dans l’eau», lâche Cohn-Bendit. Ce qui le fait frétiller? «Des initiatives avec certains socialistes et les libéraux pour renforcer les Etats-Unis d’Europe.» Loin de Paris et «des manigances organisationnelles» d’Europe Ecologie-les Verts (EELV). «Mon contrat avec EE est terminé. Je ne veux et ne peux plus jouer le rôle de catalyseur. Mais, je serai dedans, je peux participer à des débats et soutenir Eva [Joly].»

 

12 heures

Noyée parmi les 700 eurodéputés, la bande des quatorze écologistes élus en 2009 vote à main levée. Assis dans l’hémicycle par ordre alphabétique : José Bové, le leader altermondialiste à côté de Jean-Paul Besset, proche de Nicolas Hulot, Eva Joly et Yannick Jadot, ex-Greenpeace. La veille au soir, comme tous les lundis de session, ils ont dîné autour de la candidate déclarée d’EELV. «Il y avait Jadot, Besset et Dany, c’est-à-dire les directeurs de campagne de Joly, Hulot et DSK», plaisante un convive en allusion aux lauriers tressés par Cohn-Bendit au directeur du FMI. «Avec ses interventions, Dany nous fait du mal, il torpille la candidature d’Eva», se désespère un dirigeant d’EELV. L’intéressé le sait, mais n’en a cure : «Beaucoup de gens me disent : "Vas-y ! Mais si tu n’y vas pas, ferme ta gueule !"» Il dit n’avoir aucun regret. Un ami allemand l’a invité à demander la nationalité française. Il a refusé. «Ma nationalité, c’est mon vaccin contre le virus de la présidentielle. Il est si fort et violent, et te grise tellement !» A ses côtés, Jadot et Besset, qui poussent chacun leur candidat, rient jaune.

 

12 h 45

En sortant de l’hémicycle, il tombe sur Jean-Luc Mélenchon. «Dis donc toi, tombe la veste ! s’échauffe l’eurodéputé du Parti de gauche. J’en ai marre que vous disiez que je ne fous rien ici. Les séances que je rate, c’est pour être à des manifs», s’énerve celui que Cohn-Bendit accuse de «labourer sur les terres du FN».«Je suis un socialiste républicain et jacobin», fulmine-t-il encore, le poing en avant. «Mais, c’est vrai que tu ne fous rien !» réplique Dany, à l’abri de la haute stature de Jadot. Une élue fait diversion. Mélenchon tourne les talons.

 

Les trois écologistes enchaînent sur la montée du populisme. De Geert Wilders aux Pays-Bas à Marine Le Pen. Besset et Jadot jugent «prématuré» le débat sur le retrait de la candidature écologiste. «Attention aux prophéties autoréalisatrices ! Si tu entres dans la logique de front républicain, tu stigmatises Le Pen et tu la renforces», argue Jadot. Besset acquiesce : «Nous voulons une candidature écologiste pour sauver la droite et la gauche de la tentation du national-populisme.» Cohn-Bendit opine, mais prévient : «Si l’extrême droite monte trop, une partie de notre électorat tranchera à notre place» et votera pour le PS dès le premier tour. Ils tombent d’accord pour évaluer la situation «trois mois avant» le scrutin de 2012.

 

13 h 20

Quand on parle du loup. Au restaurant des élus, nappes blanches et larges baies vitrées, les eurodéputés Bruno Gollnisch et Jean-Marie Le Pen, visages cireux, déjeunent à la même table. Cohn-Bendit casse la croûte avec un Verts belge. Et s’adonne à son sport favori : «Marine Le Pen a besoin d’une défaite de Sarkozy pour mettre le FN au cœur de la recomposition de la droite. Car en 2017, Copé ne pourra gagner qu’avec elle.» Mais quid de la candidature écologiste ? «L’argument le plus bête, c’est : "Si tu n’es pas à la présidentielle, tu n’existes pas." Les écolos ont fait 3% avec Voynet et Bové en 2007. Avec son pacte, Hulot a eu plus d’impact. Et ce qu’on a fait aux européennes a été plus déterminant.» Il moque le «revival gauche plurielle de Voynet» dans une récente interview à Libération, le 13 janvier. «Elle ne dit à aucun moment que des ministres écolos sans groupe charnière au Parlement cela ne sert à rien !» Et dénonce les «conseils morbides» prodigués par Cécile Duflot et Dominique Voynet à la candidate Joly. «Faut qu’Eva s’impose dans un espace autonome.»

 

16 heures

Cohn-Bendit retrouve Joly et l’eurodéputée (EELV) Hélène Flautre à une audition d’opposants de Ben Ali, en direct de Tunis, via Skype. L’ancienne juge lui propose d’embarquer dans l’avion qu’elles doivent prendre la semaine prochaine pour la Tunisie. «Ça fait longtemps que tu n’as pas vécu de révolution», moque-t-elle.

 

Entre Joly et Hulot, Cohn-Bendit refuse de choisir : «Ce sont tous deux de bons candidats, atypiques. Jamais Nicolas ne sera aussi crédible qu’Eva sur l’impartialité de l’Etat et la justice sociale. Même si dans l’argumentaire écolo stricto sensu, il exprime plus de choses.» Il a eu longuement l’animateur d’Ushuaïa au téléphone. «Mon sentiment, c’est qu’Hulot ferait une campagne très "alternative écologiste". Cela te place de facto contre la droite et interroge la gauche. Si tu arrives à te positionner comme ça, c’est une grande force», juge-t-il. La popularité de Hulot le fait saliver. Moins le flou de son ancrage politique. Pour propulser le débat, l’ex-leader de Mai 68 dégaine une proposition : «Organiser une grande primaire du peuple de l’écologie entre Hulot et Joly, à l’appel d’EELV, mais aussi de France Nature Environnement, de Greenpeace, etc. Avec quatre grands débats dans quatre régions retransmis sur Internet.»

 

17 h 30

Cohn-Bendit s’énerve : deux ascenseurs ont été réquisitionnés pour Viktor Orbán. Le président hongrois de l’UE a rendez-vous avec lui. «See you later», lui lance Dany. Qui lui demandera en vain de renoncer à sa loi liberticide sur les médias. «Si tu écris un article pas équilibré, c’est 30 000 euros d’amende. On est dans un monde de fou !» balance-t-il. En oscillant sur ses chaussures.

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