c'est personnel
Viva Ingrid !
Une manip que je n'arrivais pas à faire correctement depuis sa libération.
Cela laisse de la place pour aller voir la vidéo sur le RAFFARAY, le scandale écologique du canton de SEYSSEL.
J'en profite pour saluer cette femme d'exception, leader du mouvement écologique planétaire, adhérente des VERTS, et qui a payé son engagement de si longs mois de captivité dans des conditions indignes.
Ingrid a été kidnappée car elle voulait se rendre dans une municipalité dont le maire, adhérent des VERTS colombiens, souhaitait qu'elle vienne s'interposer entre la population et les groupes paramilitaires d'extrême droite qui voulaient réoccuper la zone démilitarisée où se trouvait jusqu'alors cette commune.
Elle avait donné sa parole d'y aller.
Elle connaissait le risque qu'elle prenait, mais son sens de la solidarité a pris le dessus sur son confort. Elle l'a payé cher, mais elle a réaffirmé qu'elle referait le même choix après 6 ans de captivité.
Bravo Ingrid et merci pour le message d'espoir et de lutte que tu délivres depuis ta libération.
Ta forme physique et morale donne le tournis et permet à certains de tenter de semer le doute sur tes conditions de détention et de libération.
Je me demande ce que ces beaux parleurs feraient dans la même situation que toi.
Ah mais non, j'oubliais : ils ne seraient simplement pas allés soutenir les companeros...
JO de PEKIN, Dany c/ Sarko
Cohn-Bendit contre la présence de Sarkozy aux JO de Pékin
envoyé par ZappeurLePost
Je forme le voeu que Dany soit à nouveau le candidat des VERTS aux élections européennes de 2009.
J'apprécie en particulier cette déclaration :
s'identifient maintenant aux jeux Olympiques, et c'est vrai", a déclaré
M. Cohn-Bendit.
"Mais le peuple allemand aussi s'identifiait en 1936 aux jeux Olympiques, le peuple allemand aussi était très nationaliste, le peuple allemand aussi était derrière Hitler", a déclaré M. Cohn-Bendit. Ce n'est pas parce que "le peuple a tort que nous on doit avoir tort",
Son émotion lors de cette interpellation de SARKOZY me touche car elle est sincère et j'invite les annéciens à se procurer des drapeaux tibétains à suspendre à leur fenêtre le temps des Jeux Olympiques.
Ingrid BETENCOURT est libre

La libération d'Ingrid BETANCOURT, le message d'amour et de solidarité qu'elle porte depuis ces deux jours est un bonheur pour tous et pour chacun.
A l'adresse :
http://lesverts.fr/article.php3?id_article=4102
Allez écouter l'allocution d'Ingrid au
Congrès des VERTS mondiaux en 2001.
Ce soir, offrons nous le plaisir de partager la joie de celle qui déclarait à l'instant à la télé qu'elle voulait "changer le monde"; et disait en 2001 au congrès mondial des VERTS son angoisse pour l'avenir de la planète en ce début de siècle.
Pour mieux comprendre ce qui se passe en COLOMBIE, qui est le président URIBE, etc. je vous conseille le site d'un jeune expatrié franco-suisse :
http://www.ikiru.ch/tonio/
Vive la vie !
Balles réelles suite...
Le chef d'état major de l'armée de terre, M. CUCHE, a annoncé sa démission.
Voilà une réponse digne aux critiques acerbes dont l'armée de terre a été l'objet de la part du chef de l'Etat.
Elle devrait donner à réfléchir à tous ces "responsables mais pas coupables" qui ont perdu l'excellente habitude de démissionner lorsque leur probité ou leur honorabilité est suspectée.
Ailleurs en EUROPE, un ministre tire les conséquences politiques de la révélation qu'il employait une femme de ménage au noir.
En FRANCE, cela semble aujourd'hui hors de question au nom de la présomption d'innocence.
Mais pour que notre système social vive, il faut que la femme de César soit insoupçonnable, et pas seulement César lui-même.
La seule mise en cause de l'honorabilité d'un élu sur le fondement d'une démarche pénale qui justifie sa mise en examen devrait le conduire à se retirer.
L'ère de la Chiraquie a illustré un retour en arrière radical par rapport aux années JOSPIN.
Mais derrière l'abstention aux élections et les autres marques de manque de civisme, c'est la morale qui est en cause.
Merci au Général CUCHE de donner cette leçon au personnel politique.
Balles réelles
Comment imaginer un tel accident ? Par exemple que les balles réelles soient stockées dans une caserne avec les balles à blanc ?
Si nous étions "dans le civil", Nicolas SARKOZY ou Rachida DATI auraient annoncé sans délai le vote d'une loi réprimant plus durement les auteurs de telles infractions...
On imagine les titres :
"Je ne tolérerai plus les tirs à balles réelles lors des exercices".
"Cette situation d'impunité doit cesser"
"Vous voudriez que je laisse les soldats continuer de se tromper dans leurs balles et que le gouvernement ne fasse rien ?"
Cela me rappelle le communiqué de presse de Bernard ACCOYER, après l'accident d'ALLINGES suggérant d'interdire le passage des cars aux passages à niveau...
Nous sommes dans la loi spectacle, loin, très loin d'une activité législative marquée du sceau de l'effectivité : on vote une loi après chaque fait divers, en se moquant totalement de ses conséquences.
Soit, elles n'ont aucune application : pas de décret d'application, pas d'arrêtés... Uniquement le bluff médiatique. C'est fréquemment le cas en matière environnementale. On publie une circulaire sans effet juridique, en lieu et place d'un texte contraignant comme sur les normes applicables à l'incinération...
Soit, elles sont d'application catastrophique pour les droits humains, comme la surenchère de textes sur les étrangers qui leur rendent la vie impossible, comme on l'a vu récemment avec l'incendie du centre de rétention de VINCENNES provoqué par la révolte des étrangers "stockés" là, sans jugement, sans motif, sans preuves...
46 ont été libérés sans motif hier de leur nouveau centre de rétention surchargé. On ne leur a même pas payé le titre de transport pour repartir à PARIS : ce sont les associations et les journalistes présents qui se sont cotisées. Si on les libére aujourd'hui sans raison, pour quelle raison les avait on enfermés ?
Ainsi va notre pays.
Coupe d'europe d'athlétisme...
Je trouve la plupart des sportifs, et notamment les footballeurs désespérement incapables d'expliquer autre chose que : "il aurait mieux valu gagner que perdre ou que pour le prochain match, ils feront tout ce qu'ils peuvent pour gagner, mais que si ils perdent ce sera à l'insu de leur plein gré"...
Et je trouve insupportables les salaires versés aux footballeurs ou aux tennismen...
Heureusement, les deux jours de compétition de la coupe du monde d'athlétisme m'ont donné à voir une autre facette du sport dans des conditions de fair play, de convivialité et d'enthousiasme populaire que les dérives racistes et xénophobes des stades de foot font oublier, malheureusement.
Pendant deux jours, un public nombreux a participé à une fête où toutes les nations ont été applaudies et les champions, en pleine préparation des Jeux Olympliques, ont donné tout ce qu'ils pouvaient pour leur équipe.
Je garderai le souvenir de cette équipière française perdue en dernière place du 5.000 mètres et applaudie longuement par le public pour l'aider à aller jusqu'à la ligne d'arrivée.
Avec la Fête de la Musique en plus le samedi soir, et le plaisir d'écouter Christophe CHENU et son dernier concert en famille avec ses enfants pour un adieu de leur groupe "Secret de famille", quel week end !
Ne manquez pas leur disque "Childhood Memory" chez tous les bons disquaires pour apprécier la virtuosité des compositions de Simon CHENU.
Alain LIPIETZ : la "cata" irlandaise.
Je pique à Alain LIPIETZ, eurodéputé vert, cet article de son blog.
Quelques 500 personnes, venues de la « société civile organisée »
(représentants des syndicats, des associations écologistes, droit-de-l’hommistes, consommateurs, dont beaucoup sont regroupées dans la Plateforme sociale
), se réunissaient vendredi après-midi pour la séance finale de l’Agora citoyenne, où devaient être présentés
les exigences et propositions des ateliers à l’issue de 2 jours de débats sur le climat. Exigences à l’égard des institutions européennes d’une action assez radicale pour sauver le climat, nous
y reviendrons.
Le Vice président du Parlement, le Vert Gérard Onesta, « inventeur » de l’Agora, qui présidait la séance, commence par annoncer la victoire du Non en Irlande. Aussitôt, un monsieur bien mis applaudit, provoquant les huées de la totalité du reste de la salle. C’est dire le désarroi dans lequel le Non irlandais et la perspective de voir clouer définitivement l’Europe dans les traité de Maastricht-Nice (ces traités que les mêmes Irlandais avaient approuvé par référendum) désespérait ce qu’il est dorénavant convenu d’appeler « société civile organisée ». Car en Europe comme en Irlande, l’écrasante majorité des associations, conscientes du rôle indispensable que peut jouer l’Europe dans la résolution des problèmes mondiaux, était consciente du handicap que représentent les traités actuels, et du progrès que représentait le TCE, puis le traité de Lisbonne.
J’insiste que par « société civile organisée », j’entends ici toutes celles et ceux qui sont dans les
associations et syndicats, représentées ou non en tant que telles au Comité économique et social européen (les associations et la Confédération Européenne des Syndicats, présentes à l’Agora,
étant d’ailleurs assez critiques sur le mode de désignation du CESE). L’Agora avait justement pour but d’élargir aux citoyens le processus de construction d’une Europe politique. Un tel
processus d’association implique un certain niveau d’organisation, avec des débats suivis, menés de bonne foi et informés, de cette société civile.
La plupart de ces organisations (de la Confédération européenne des syndicats au WWF, à Greenpeace et aux Amis de la Terre en passant par la Ligue Européenne des Droits de l’Homme) avaient ainsi, selon des arguments mûrement pesés et selon de multiples critères, appelé à voter Oui au TCE, et , tout en regrettant les reculs du traité de Lisbnne par rapport au TCE, appelaient encore une fois à voter Oui, mesurant ses nettes avancées par rapport à Maastricht-Nice.
En choisissant au contraire d’en rester à Maastricht-Nice, le Non irlandais marque donc une rupture, non plus entre « une société politique coupée de la société civile » (comme aujourd’hui le rabâche en boucle cette classe politique, prenant la posture d’une auto-critique tartuffesque), mais une rupture entre « société civile organisée » et « société civile atomisée » (les gens). Entre 53% des Irlandais et les organisations mêmes censées les représenter au niveau social, et qui toutes appelaient à voter Oui .
On a beaucoup glosé sur le fait que le TCE, et encore plus le traité de Lisbonne, par le caractère principalement institutionnel, procédural, des réformes introduites (pour démocratiques qu’elles soient), ne « donnaient pas envie de voter Oui », faute d’avancée substantielle dans les domaines écologique et social.
On va beaucoup gloser sur le paradoxe des traité européens en vigueur, qui permettent à 53% de 45% de votant de 1% de la population européenne ( 840 000 personnes, mais c’est déjà beaucoup : plein de pays européens sont beaucoup plus petits que l’Irlande !) d’imposer leur vote à un demi-milliard d’Européens. Les Verts s’évertuent à répéter depuis 5 ans que seul un referendum européen serait véritablement légitime, mais les Verts,comme les assureurs, ne sont crus qu’après la cata.
Reste pour moi le plus grave de tout : ce divorce entre la société civile organisée (les assoc et syndicats) et la masse des individus.
Ainsi privées des formes d’organisation leur donnant conscience de soi, les masses irlandaises se sont ainsi retrouvées dans la situation qualifiée par Durkheim de « solidarité mécanique et non organique », par JP Sartre de « série », ou par Karl Marx (dans Le 18 brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte) de « coexistence dans un sac de pommes de terre ». Dans une telle situation, le bombardement infernal des nationalistes du Sinn Fein, de la presse Murdoch et des fondations, commeLibertas, financées par le magnat Declan Ganley et par les néo-conservateurs américains, qui avaient recouvert d’affiches chaque mur ou autobus de l’Irlande, ne pouvait aboutir qu’au Non, dès lors que les associations porteuses d’une réflexion collective ne parvenaient plus à se faire entendre. Prenons deux exemples.
Beaucoup d’entre vous ont sans doute vu à la télévision cette séquence terrible d’une jeune et jolie femme tout à fait
moderne, arborant la chemise rouge du Non, et expliquant que le Oui permettrait à la Cour de Justice Européenne d’autoriser l’avortement en Irlande. Vous avez bien vu et bien lu : elle
pensait ça, donc elle votait Non ! Un peu comme si un « déporté noir
américain »
appelait à voter contre Lincoln parce qu’il abolirait l’esclavage. Les féministes d’ATTAC, en France,
appelaient aussi au non au TCE, mais en argumentant que le TCE interdirait l’avortement !! Selon des rumeurs que je n’accepte pas de croire, elles seraient allées en Irlande soutenir ce
discours anti-avortement. Bien sûr, rien de tout cela n’existe dans le traité de Lisbonne, mais pour les très catholiques Irlandais, souvent liés familialement aux États-unis, ce mensonge
résonnait juste : c’est bien par un décret de la Cour suprême américaine (Roe vs Wade) que l’avortement a été autorisé aux États-unis, contre la volonté, parfois majoritaire au niveau des
élections locales, des lobbies fondamentalistes chrétiens (« pro-life »). Avec la crainte (hélas tout aussi peu fondée d’ailleurs) d’une « harmonisation fiscale » qui aurait
enfin obligé l’Irlande à taxer les profits de ses entreprises
, c’était l’un des principaux arguments du Non.
Le scénario de libéralisation de l’avortement aurait-il pu se réaliser au niveau européen grâce à Lisbonne ? À la rigueur. Peut-être. Avec le traité de Lisbonne, il aurait en effet été concevable qu’un jour, une « initiative législative citoyenne » (1 million de signatures), puis une majorité du Parlement et du Conseil, intègrent la « santé reproductrice », c’est-à-dire le droit à la contraception et à l’avortement, dans la politique de santé européenne. Devenue « politique de l’Union » et donc « justiciable » selon la Charte des droits fondamentaux, ce droit des femmes aurait pu faire l’objet d’une plainte d’une femme irlandaise devant la Cour de justice contre son propre gouvernement lui interdisant d’avorter en Irlande...
L’Église catholique irlandaise n’ignorait certes pas cette possibilité nouvelle (qui restait quand même bien semée d’embûches), mais appelait quand même à voter Oui au nom des multiples avancées que le traité de Lisbonne permettait en matière de démocratisation, de législation sociale, de lutte contre le changement climatique etc. Et pourtant ses ouailles ont probablement voté majoritairement Non.
De la même façon, sur le terrain syndical, la semaine avait été marquée par une illustration extrêmement concrète de la différence entre le traité de Nice et le traité de Lisbonne.
Schématiquement
, alors que le traité de Nice, c’est « tout le pouvoir au Conseil des gouvernements », le traité de
Lisbonne, c’est « beaucoup plus de pouvoir pour le Parlement européen élu ». Or, le 9 juin, le Conseil européen, entérinant le virage à droite de la France et de l’Italie et le
« travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy, s’était rallié à la position initiale de la Commission européenne, proposant de limiter à 60 ou 65 heures l’opt-out
(dérogation) obtenue par la Grande-Bretagne en matière de durée hebdomadaire du travail. On se souvient peut-être que le Parlement européen, en première lecture (rapport Cercas)
, avait voté la suppression de cet opt-out et avait fermement limité la durée maximum du travail à 48h, sans
annualisation, sur l’ensemble de l’Europe.
Anecdote significative : Roselyne Bachelot (que j’aime bien), alors députée européenne, trépignait de joie en séance à chaque avancée du rapport Cercas, puis en tant que ministre de Sarkozy a dû voter en Conseil exactement le contraire…
Comme je l’expliquais mercredi dans un communiqué
, la position du Conseil clarifiait parfaitement la situation « socialo-européenne ». Ou on était
avec le Parlement (et donc du côté du traité de Lisbonne) pour la limitation de la durée du travail, ou on était pour le traité de Nice, pour le pouvoir aux gouvernements, et on était alors
pour le droit des gouvernements nationaux de s’exempter de cette limite : « travailler jusqu’à l’épuisement pour financer son enterrement. »
Ayant parfaitement compris l’enjeu, les syndicats irlandais appelaient à voter Oui au traité de Lisbonne. Les premières analyses des résultats montrent pourtant qu’une majorité d’ouvriers a voté Non, c’est-à-dire pour le maintien du traité de Nice, et donc pour la position du Conseil sur le temps de travail.
EUROPE, le "non" irlandais ?
Comment expliquez-vous la montée du non en Irlande ?
Par la folie de ce genre de référendum. On est dans des sociétés à logique égoïste. Les Irlandais qui disent non à l'Europe, c'est comme la Ligue lombarde qui rassemble 40 % des électeurs dans le nord de l'Italie pour ne pas payer pour le sud du pays. Pourquoi dire oui à quelque chose qui oblige à partager ce qu'on reçoit avec les nouveaux membres de l'Union que sont les pays de l'Est ?
La réaction basique est de protéger ses propres acquis. Dans le processus qui existe aujourd'hui avec la réforme de la PAC (politique agricole commune), les Irlandais savent, comme les Français, qu'ils ne seront plus protégés comme avant, qu'ils devront faire un effort pour renflouer les caisses de l'UE, qu'ils devront payer et non plus recevoir. Il faudrait qu'un référendum ait des conséquences : si on dit non, on sort de l'Europe.
La ratification du traité dans les autres pays est-elle compromise ?
Si les Irlandais disent non, Gordon Brown (le premier ministre britannique) rentrera dans la niche. Politiquement, il n'est pas en position assez forte pour imposer de mener à terme le processus de ratification du texte actuellement examiné à la Chambre des lords. Les conservateurs diront : "Voyez, quand le peuple parle, il est contre."
En République tchèque, c'est plus compliqué. Le président Vaclav Klaus et son parti ODS (droite ultralibérale) font un chantage sur les Verts dans la coalition gouvernementale : s'ils ne se prononcent pas pour le radar de défense américain, l'ODS dira non à la ratification. Il faut espérer que les Tchèques ne jouent pas le jeu de la politicaillerie, mais celui de la responsabilité par rapport à l'Europe.
L'Europe n'a-t-elle pas une part de responsabilité ?
Les Irlandais ont tout obtenu de l'Europe et ils n'en ont pas conscience. C'est donc qu'il y a un problème. Visiblement, nous, Européens, n'arrivons pas à expliquer aux peuples ce que nous sommes en train de faire. Les Irlandais du non font se coaguler toute une série de problèmes qui n'ont rien à voir avec l'Europe, et l'un de leurs arguments récurrents est qu'ils ne voient pas pourquoi voter pour un traité qu'ils ne comprennent pas. C'est une question à mettre sur la table : on a cru malin de faire un texte incompréhensible sans penser qu'on pouvait s'étrangler dans un goulot, comme par exemple le référendum irlandais. La réaction des peuples devant un tel texte est de se demander : "Qu'est-ce que vous nous cachez ?" Le pire, c'est qu'on ne leur cache rien et qu'ils ont tout obtenu.
Quelles leçons la présidence française de l'Union européenne devrait-elle tirer d'un non irlandais ?
Si le non irlandais arrivait, elle serait obligée de reposer la question du fonctionnement de l'Europe et la question du droit de veto d'un pays dans la ratification des politiques comme des traités de l'Union européenne. Les Verts avaient proposé un référendum européen à double majorité pour mettre fin à ce processus suicidaire. La démocratie, c'est surmonter les droits de veto.
Rassemblement des écolos pour les européennes
Le scénario le plus optimiste montre en effet qu’on ne pourra plus éviter un élévation de la température moyenne de +2 et 2,4°C, et que, pour s’en tenir là, il faudrait une décroissance des émissions de gaz à effet de serre de -30% d'ici 2020 pour les pays développés comme l’Europe.
Etant donnés les délais de construction d'infrastructures, renouvellement des parcs, etc, les décisions doivent être prises et financées au moins 5 ans avant. Soit en 2015.
Et donc en 2009 on sera à 6 ans de la date fatidique. La mandature européenne, et la régionale qui suivra en France, seront donc décisives. La mandature européenne car le traité de Lisbonne aura considérablement élargi, on l’espère, le pouvoir du Parlement européen. La mandature régionale, car rien ne sert de penser et de légiférer globalement si on ne sait pas agir localement.
Si ce rendez-vous est manqué, on ne pourra pas éviter une dérive de +3, +5 °C et un changement total de l'écosystème planétaire.
En France, tout le monde, sauf les écologistes s'en moque plus ou moins et la vieille gauche productiviste en particulier. On ne fera pas d’écologie avec les professions de foi de la gauche ou de la droite, mais avec le savoir faire et la résolution des écologistes.
C'est pourquoi il serait irresponsable de se réfugier frileusement dans des listes unitaires PS-Verts aux élections européennes. On aurait plus "facilement" des élus, mais il n'y aurait pas de campagne autonome entraînant l’opinion publique vers les décisions courageuses à prendre tous ensemble, et on ne préparerait pas des élections régionales autonomes.
Donc on doit viser, dans la séquence d’élections à la proportionnelle européennes-législatives, un score à deux chiffres pour des listes écologistes autonomes.
Ce n'est possible que par un "big bang " de l'écologie, sans exclusive… si ce n'est d'avoir compris que le libéralisme (et, au niveau international, le souverainisme, qui revient au même puisqu'il n'oppose pas une Europe politique aux marchés) est incompatible avec l'urgence de la crise.
Cela implique des signes forts à donner à l'opinion publique. La mouvance associative et le courant de sympathie qui se reconnaissent dans Nicolas Hulot et dans José Bové y sont sans doute prêts.
Les Verts doivent être l’épine dorsale d’une telle initiative.
Alain Lipietz
Pour signer l'appel au rassemblement des écologistes : *
Nullité crasse
L'annulation du mariage par le TGI de LILLE d'une femme musulmane qui avait trompé son mari avant le mariage en l'assurant qu'elle était vierge est troublante.
Elle l'est d'autant plus que la décision de justice est défendue par Rachida DATI qui a elle-même fait annuler son propre mariage "non désiré".
Philippe VAL a lumineusement qualifié cette décision d'indigne pour un seul motif :
le Tribunal aurait il rendu la même décision si les époux n'avaient pas été musulmans ?
Evidemment non.
C'est donc en référence à une lecture étriquée de la religion musulmane - qui n'exige nullement la virginité au mariage - que le code civil a été appliqué.
Et la farce selon laquelle l'épouse était d'accord ne trompera personne, certainement pas le beau père qui a ramené l'épousée dans sa famille, sachant parfaitement quel déshonneur symbolique il lui infligeait...
La laïcité doit demeurer la pierre angulaire de notre vie en société.
Mme DATI l'oublie curieusement au regard de sa seule expérience personnelle et au mépris de la séparation des Eglises et de l'Etat.
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