Les fusillés de la guerre 1914-1918
Je croyais que les fusillés de la guerre 14-18 étaient des bidasses qui avaient refusé la boucherie en 1917 en se révoltant ou en se mutinant. L'exposition au forum BONLIEU, au second étage, mérite le détour car elle montre que tel n'a pas été le cas.
Il y a quand même eu 3 427 mutins jugés coupables, 554 condamnés à mort mais moins d'une trentaine seront fusillés... Cette idée reçue mérite d'être balayée. En réalité les exécutions ont eu lieu en 1915 (298) et 1916 (130) pour tomber à 89 en 1917 (en comptant les mutins) et 14 en 1918.
L'exposition montre les abus de la justice militaire qui bénéficiait d'une totale délégation de pouvoir en 1915 et 1916 de la part du pouvoir politique pour exécuter qui elle voulait sans contrôle et sans respect du droit à la défense des soldats. Une loi de 1916 votée à l'initiative de la Ligue des droits de l'homme a remisé l'arbitraire militaire et réduit les exécutions sommaires... et les multiples condamnations abusives dont l'exposition donne plusieurs exemples notoires.
Une exposition historique utile donc pour rappeler que le droit des faibles et la peine de mort ne font jamais bon ménage, en temps de guerre comme en temps de paix.
Vote des étrangers aux élections locales
Selon le sondage annuel de "La lettre de la citoyenneté" 56 % des français sont favorables au vote des étrangers aux élections locales. Après un creux en 2014, ce sondage montre qu'une majorité de nos concitoyens le soutient; en progression constante...
Voilà qui permet d'espérer alors que l'on a l'impression que le racisme gagne partout !
Plan de déplacement inter entreprises du GRAND ANNECY
Il ne fallait pas moins de trois vice présidents du GRAND ANNECY (économie, mobilité, air climat énergie) pour lancer l'appui de l'agglomération aux entreprises qui souhaitent mettre en place un plan de déplacements de leurs salariés, rester toute la matinée avec elles et répondre à leurs questions.
Reprenons quelques éléments du constat : 50% des déplacements dans le GRAND ANNECY sont inférieurs à 3 kilomètres & 79% des déplacements domicile-travail sont effectués en voiture individuelle. Il faut donc inciter les gens qui ont moins de 3 kilomètres à faire à renoncer à leur voiture et ceux qui n'ont pas d'offre de transports collectifs ou ont plus de 3 km à faire pour aller au travail à covoiturer. Une voiture est immobile 95% du temps et elle coûte 500 euros par mois en moyenne, quelle gabegie !
40 entreprises se sont inscrites dans ce projet, soit plus de 10.000 salariés, et elles vont être accompagnées par l'agence d'éco mobilité des Pays de SAVOIE pour cartographier les domiciles de leurs salariés, les rapprocher des offres de transports collectifs existants selon leurs contraintes horaires, puis les aider à rédiger leurs plans d'action et à mener les animations qui permettront de faire changer effectivement les comportements "auto solistes".
Cette démarche selon une participante travaillant dans un groupe implanté sur toute la FRANCE apparaît unique en son genre. Elle est financée dans le cadre du TERRITOIRE à ENERGIE POSITIVE dont elle est une des mesures phares, et qui entre en synergie avec notre travail sur la qualité de l'air. La grande participation des entreprises et l'assiduité à la réunion qui sera suivie de 4 réunions de travail thématiques est le gage d'un engagement fort. Le travail sera étendu aux entreprises du même secteur géographique qui le souhaitent, notamment par un travail au niveau des zones d'activité...
Poubelles sur le domaine public, comment exploiter ce gisement ?
L'opération de collecte de déchets recyclables dans les poubelles publiques Samedi dernier avec le collectif "zéro déchet" a confirmé le gisement que représentent les déchets déposés là par les habitants et les touristes. Bien sûr beaucoup de carton et de canettes de la restauration à emporter, mais aussi des bouteilles, des bocaux...
La solution qui vient immédiatement à l'esprit est de mettre à disposition des poubelles de tri qui permettent à chacun de trier. Certaines institutions (SNCF, ...) le font. Mais le résultat en termes de qualité du tri est déplorable, comme il l'est lors des manifestations publiques où le tri est possible si il n'est pas encadré par des bénévoles qui veillent au grain. Sur l'espace public, le tri n'est pas pratiqué comme il l'est à la maison. On ne connaît pas bien les raisons de cette désaffection, mais elle existe et installer du tri pour ensuite devoir tout envoyer à l'incinération, cela n'est pas efficace ni sérieux.
Il faut donc inventer d'autres solutions et la commune nouvelle y travaille d'une part pour harmoniser les pratiques sur les six anciennes communes (36 sortes de poubelles !) et d'autre part pour récupérer l'or de ces poubelles : l'aluminium, le verre et le papier carton...
On pourrait aussi rêver que la loi exige de la restauration à emporter qu'elle consigne ses emballages. Un amendement "Mac Do, Subway ou Quick" serait le bienvenue et de loin bien plus efficace que de traiter le sujet après que le déchet ait été déposé dans une poubelle !
Ruthenium, la mise au point de la CRIIRAD !
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54 vélos électriques pour la commune nouvelle
Au total ce seront 54 vélos à assistance électrique qui auront été achetés en 2017 par la commune nouvelle pour équiper les agents qui doivent se déplacer entre les différentes mairies déléguées où les services sont maintenant installés. Un investissement de près de 60 000 euros pour faciliter la vie quotidienne des agents sans encombrer les rues de nouvelles voitures.
Jacques BARROT vs Laurent WAUQUIEZ
Je découvre, grâce à l'excellent journal "LES JOURS" sur internet qui suit Laurent WAUQUIEZ dans une enquête au long cours, cette opinion de son "mentor" Jacques BARROT dans Les ECHOS. Il n'y a rien à ajouter...
Jacques Barrot - Les Echos | Le 07/05/2014
J'oppose un désaveu à l'ouvrage « Europe, il faut tout changer ", publié le mois dernier sous la plume de Laurent Wauquiez. Ancien commissaire européen, je tiens à exprimer mon désaccord devant une thèse qui prône un choix manichéen et dangereux dans la mesure où sans l'Europe des Six, il n'y aurait plus d'Europe. On demeure rêveur de lire « qu'il n'y a pas d'histoire européenne sans esprit nationaliste ». C'est oublier l'intuition de Jean Monet qui avait bien compris à la lumière de l'entre-deux-guerres que les nations continueraient à en découdre, sauf si on les conduisait à accepter de partager des intérêts communs et de s'en remettre à une autorité supranationale. C'est oublier que Jacques Delors a su convaincre le président Mitterrand que l'adhésion de la France au système monétaire était le seul moyen d'éviter le déclin.
C'est oublier que l'Europe est la réalisation d'une vision géopolitique au long cours. Elle est, par essence, fragile, et c'est sa grandeur, puisque qu'elle se construit à partir de compromis inévitables entre les Etats-nations.
C'est oublier que c'est l'élargissement qui a permis de mettre en cause le mur de Berlin. C'est oublier que c'est l'Union européenne qui nous a conduits vers la paix des pays d'Europe centrale, comme il en est de même, aujourd'hui, pour les Balkans pourtant à l'origine de la Première Guerre mondiale.
C'est oublier que Schengen permet à tout Européen de se rendre librement dans n'importe quel pays de l'Union. Pourquoi devrions-nous priver les Européens de la liberté d'aller et venir, liberté qui leur est chère ? Schengen est créateur de liens à travers tous les Etats membres. Détruire Schengen, c'est détruire les liens qui nous unissent et qui nous apprennent à mieux nous connaître entre Européens, alors même qu'une politique plus stricte d'émigration est possible !
C'est oublier que la Commission est garante de l'intérêt général européen. C'est oublier le dernier grand chantier de celle-ci et l'avancée que constitue l'union bancaire européenne grâce à Michel Barnier.
C'est oublier aussi que moi-même, j'ai fait avancer cet Etat de droit où personne ne peut plus se retrouver accusé, sans avocat, dans l'ignorance de ses droits. C'est oublier que l'Europe est régie aujourd'hui par la Charte des Droits fondamentaux donnant ainsi l'exemple au monde entier de ce que devrait être un Etat de droit. À travers cet écrit, c'est une charge excessive contre une Europe accusée de tous les maux, de toutes les faiblesses qui nous est livrée.
L'Union européenne mérite mieux que ce livre inspiré par je ne sais quel populisme en cours aujourd'hui. On y trouve tous les ingrédients qui nous renvoient au siècle dernier avec un protectionnisme qui a montré ses limites en attisant la peur de l'autre.
L'Union européenne mérite mieux que cette description caricaturale. L'humanisme qui m'inspire m'a appris à surmonter ces réflexes de méfiance de peur et d'hostilité vis-à-vis de l'autre. Et mon expérience européenne m'interdit de penser aujourd'hui qu'il faut faire « exploser " l'Europe comme certains le croient. Oui, l'Europe reste pour la France et pour tous les autres pays européens, les 28, la seule chance de grandir ensemble, même si cela comporte des exigences, même si ce n'est pas la voie de la facilité.
Jacques Barrot, ancien vice-président de la Commission européenne.
Stratégie agricole du GRAND ANNECY
Nouveauté de ce mandat liée à l'extension de l'agglomération à des territoires agricoles dans l'Albanais ou en Fillières, mais aussi autour du lac, le GRAND ANNECY a engagé ce vendredi en collaboration avec la Chambre d'agriculture la réflexion sur sa stratégie agricole.
A noter le 30 novembre une soirée ouverte à tous sur le maraichage à la Chambre d'agriculture à 18 heures.
Quatre demies journées entières avec un groupe d'une quarantaine de personnes, élus, associatifs et agriculteurs pour réfléchir ensemble aux enjeux de l'agriculture dans l'agglomération vus du point de vue des agriculteurs et du point de vue des urbains et des associations. Et déjà pour moi une "découverte" avec les problèmes rencontrés par les agriculteurs avec les néo-ruraux venus habiter à la campagne par choix ou par économie et qui ne supportent pas l'activité agricole. On a tous lu quelque part les conflits de voisinage ridicules portés devant les tribunaux; mais il semble que cela soit général et récurrent au point d'insécuriser les agriculteurs dans l'exercice de leur métier.
Au-delà de ce constat, le premier tour d'horizon montre une attente certaine autour de l'agriculture nourricière, des circuits courts, de l'adaptation au changement climatique, du côté des non agriculteurs et sans que cela ne soit contradictoire, une demande de sécurisation des terres agricoles, de respect et de rémunération juste de leur travail du côté des agriculteurs. L'herbe et le lait sont les deux mamelles de l'agriculture du GRAND ANNECY avec une valorisation du lait en fromage labellisé qui permet un prix du lait bien supérieur au prix national d'achat et de surcroît une stabilité plus grande et une orientation à la hausse.
Le travail va se poursuivre au cours des trois prochains ateliers pour écrire les scenarii d'évolution de l'agriculture tenant compte de la complexité de la situation agricole globale, des spécificités locales, et des besoins et des attentes des habitants de notre territoire.
Rendre compte...
Pas facile de rendre compte de ses mandats tant la charge de travail est importante dès lors que l'on prend son activité au sérieux. Beaucoup de réunions, beaucoup de temps à lire et se documenter, beaucoup de temps pour travailler avec les services. Je me demande comment faisaient nos cumulards de mandats locaux et nationaux pour être pertinents sur les sujets qu'ils devaient traiter. J'ai l'impression d'avoir du mal à faire le tour de tous les enjeux autour de ma simple délégation "air, climat, énergie" d'une part et "ville numérique" d'autre part !
Bien sûr Facebook est utile : je prends en photo ma table en réunion et j'annonce que je suis là... Sous entendu je travaille, mais comme je prends en photo la réunion le lecteur comprend bien vite que je n'écoute pas ce qui se dit. Surtout si je ne fais que cela comme communication sans jamais aborder le fond.
Mais je persévère à penser qu'un blog permet de rentrer un peu plus dans les détails et d'expliquer ce que l'élu fait et pourquoi il le fait. Alors, malgré le temps à y passer, je vais me forcer à reprendre plus sérieusement mes chroniques sur ce blog...
Assises de la mobilité à ANNECY
Bon travail collectif ce matin sur la mobilité dans le cadre des assises nationales de la mobilité initiées par l'Etat. Le groupe de travail "environnement-mobilités propres- auquel j'ai participé a été particulièrement agréable par la qualité d'écoute des participants et la volonté de construire à partir des contributions des uns et des autres un consensus sur des idées force partagées, en présence de Mme BORNE de la commission nationale du débat public. Bien entendu, nous partons de deux postulats différents. Les uns privilégient l'offre qui doit précéder la demande en matière de transports pour développer les mobilités douces et les autres qui sont plus préoccupés par la nécessité de faire changer les comportements, ce qui induira de nouveaux choix politiques. La vérité est sans aucun doute dans la symbiose de ces deux approches dans une démarche globale qui n'attende pas tout des infrastructures et prenne en considération le nécessaire changement de comportement (par exemple comment expliquer que les hauts savoyards partent le week-end marcher en montagne ou faire des dizaines de kilomètres en vélo, mais prennent leur voiture pour faire 500 mètres en semaine ?). Mais ce qui a été frappant a été le consensus sur le fait que la solution ne serait pas technologique en insistant sur la vision globale qui doit être celle de l'Etat et notamment sur le cycle de vie des produits (hydrogène, électricité) et sur une démarche globale qui mette en mouvement le maximum de personnes.