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thierry billet
Articles récents

Qualité de l'air, initiatives convergentes en cours

8 Septembre 2019 , Rédigé par Thierry BILLET

Le GRAND ANNECY est engagé dans de nombreux dossiers pour améliorer la qualité de l'air. Je mesure chaque jour la difficulté de rendre compte de manière efficace et fluide de l'ensemble des actions en cours tant elles sont multiples (achat des 5 nouvelles voitures en auto partage, montage de la convention avec le conseil régional pour un montant de l'ordre de 4 millions d'euros, campagne de publicité pour le Fonds AIR BOIS, etc.).

Avant un silence de prés d'un mois, un coup de projecteur sur des dossiers plus récemment engagés. Et d'abord la ZONE DE FAIBLES ÉMISSIONS  dont j'ai déjà parlé ici par exemple

Nous entrons dans la phase pleinement opérationnelle avec "l'enquête plaques" pour déterminer finement quels véhicules entrent et sortent de la zone urbaine sur 11 points d'entrée avec des observations de terrain multiples : la lecture des plaques d'immatriculation permettant ensuite de déterminer l'âge et le niveau de pollution des véhicules concernés. Une fois cette caractérisation effectuée, nous pourrons définir sur quelle partie du parc automobile des mesures de restriction de circulation pourraient avoir les effets les plus positifs. Mais aussi les mesures d'accompagnement pertinentes pour aider au changement de mobilité vers une mobilité douce.

Et puis MELINDA, le dossier qui vise à conforter le lien entre "santé et mobilité active" auprès d'une cohorte de patients du CHANGE et de volontaires non malades pour prouver par l'exemple et le suivi médical le lien positif entre ces deux items. Dans toutes les mauvaises raisons de ne pas se remettre au vélo, il y a le prétexte de l'exposition plus importante à la pollution de l'air pour les cyclistes; idée reçue clairement fausse : nous allons prouver que cette allégation est dépourvue de fondement.

Sans oublier le 3° programme régional environnement/santé (PRSE) avec lequel nous allons tracer "l'exposome", c'est à dire l'exposition à la pollution de l'air au cours de la journée (au domicile, au travail, au cours des déplacements) de volontaires utilisant le vélo fréquemment.

Tout ceci a un seul but : donner envie à nos concitoyens d'abandonner leur voiture pour les déplacements courts, de sortir de leurs habitudes en leur montrant comment leur santé est dépendante d'une mobilité active.

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FUKUSHIMA, une menace qu'il ne faut pas oublier

7 Septembre 2019 , Rédigé par Thierry BILLET

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250 000 arbres d'ici 2050

7 Septembre 2019 , Rédigé par Thierry BILLET

Bel objectif adopté dans la foulée du projet de territoire du GRAND ANNECY que de planter 250 000 arbres d'ici 2050; mais ô combien difficile à mettre en pratique... Nous y travaillons d'autant plus activement que le choix des essences à planter, mais aussi et surtout les lieux possibles pour développer de l'agro foresterie ne sont pas simples à identifier.

Nous travaillons en lien étroit avec les communes et d'ores et déjà pour l'automne 2019 de premières plantations sont prévues dans des projets communaux, qu'il s'agisse de POISY, de QUINTAL ou de DUINGT. Et à chaque fois, ce sont des projets de plantation de fruitiers qui tiennent la corde pour créer des vergers ouverts à la population et à la cueillette.

Une autre piste sur laquelle je reviendrai est de planter nos arbres... en AMAZONIE. Le projet est d'aller lutter là-bas, au BRÉSIL ou en COLOMBIE contre la déforestation en aidant des acteurs locaux sérieux à replanter là où nous sommes alertés par la catastrophe des feux de l'été 2019. Il faut que notre partenaire soit crédible, que l'on ait des assurances sur la viabilité de ces plantations... Bref il nous faut sécuriser l'effectivité de sa réalisation. Mais cela aurait du panache d'aller planter quelques milliers d'arbres en plein coeur du poumon vert de la planète estampillés GRAND ANNECY, non ?

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2 repas végétariens par semaine ?

6 Septembre 2019 , Rédigé par Thierry BILLET

Les lycéens de "Youth for climate" porte la proposition de deux repas végétariens par semaine. Nous travaillons avec eux sur le sujet. Ils ont été surpris d'apprendre que depuis le début de l'année et avant même la recommandation de la loi EGalim, la Ville avait déjà mis en place un repas végétarien par semaine.

Pour pouvoir étendre cette politique utile pour réduire les protéines animales qui coûtent cher en énergie et en ressources naturelles à produire, les techniciens de la Ville ont débattu avec les lycéens sur les freins qu'il faudrait lever : des filières locales suffisantes pour la préparation de 10 000 repas par jour pour ne pas importer les ingrédients, ce qui serait contre productif; des protéines végétales à définir pour que les repas soient équilibrés avec l'aide de la diététicienne municipale, un accompagnement des équipes pour pouvoir expliquer ce choix aux enfants et aux parents; même si la mise en place du repas par semaine n'a suscité aucune remarque négative.

Ce serait une contribution municipale utile pour la planète : l'élevage représente 17% des émissions de gaz à effet de serre et pour nourrir les animaux, on a recours à la déforestation pour des cultures sur brûlis dont on a vu combien elles étaient catastrophique. Le sujet est donc sur la table avec une décision à venir d'ici la fin de l'année.

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Marnage volontaire du lac

5 Septembre 2019 , Rédigé par Thierry BILLET

COMMUNIQUE DE PRESSE

MARNAGE VOLONTAIRE DU LAC

Une nouvelle phase de régulation du niveau de l’eau a débuté le lundi 2 septembre.

Dans le contexte de plus en plus régulier de saisons tranchées, telle la canicule couplée à la sécheresse de l’été 2018, la Direction Départementale des Territoires a décidé en début d’année, après consultation des différents acteurs concernés (le SILA et la Ville), l’expérimentation d’un dispositif de marnage artificiel sur le lac d’Annecy.

Le marnage volontaire consiste à faire fluctuer le niveau du lac. Depuis 1860, le lac était maintenu tout au long de l’année à une cote dite « 80 ». La conséquence écologique a été la destruction de 90% des roselières du lac à cause des corps morts qui cisaillent les pousses. Or, ces roselières ont un rôle environnemental de première importance (nidification, filtration, etc). En changeant la hauteur de l’eau de quelques centimètres, les roseaux vont pouvoir se développer de nouveau.

  • Les différentes phases de gestion du niveau de l’eau

Le marnage volontaire est composé de plusieurs phases comme l’indique le schéma du SILA ci-dessus. Ce dispositif a déjà permis de maintenir le lac en période estivale à un niveau plus élevé que la pratique habituelle.

La deuxième phase du marnage expérimental a débuté le 2 septembre. Le niveau du lac va être volontairement abaissé jusqu’à atteindre une cote de 60 cm à l’échelle située sous le pont de la Halle. L’objectif sera ensuite de maintenir cette cote jusqu’au 15 novembre, sauf évènement climatique particulier.

  • Comment ça marche ?

L’État est gestionnaire du lac et garant de la réglementation. Il fixe, par arrêté préfectoral, le niveau du lac. Le SILA co-pilote la gouvernance du lac et est garant du suivi scientifique. La Ville d’Annecy est gestionnaire opérationnel des vannes.

C’est à ce titre que le service de la propreté urbaine va augmenter le débit des exutoires du lac. La descente désirée du niveau du lac est de presque 2 cm par jour. Débuté lundi 2 septembre le processus prendra environ deux semaines (en fonction des conditions météorologiques).

 

  • Comment fonctionnent les vannes ?

Le niveau de l’eau est régulé par trois barrages (canal du Thiou, du Vassé et Saint-François), chacun d’eux disposant d’une vanne exutoire. Ces vannes seront progressivement automatisées.

Afin de baisser le niveau du lac d’une cote de « 90 » à une cote de « 60 », le débit sera augmenté d’environ 5m³ / seconde pendant deux semaines. Les agents de la Ville veilleront au bon déroulement de l’opération. La baisse du niveau du lac aura pour effet de diminuer le débit dans les canaux, les vannes devront être manœuvrées au fur et à mesure afin de maintenir un débit constant.

Le 15 novembre, afin de revenir à une côte de « 90 », le débit sera réduit au niveau des vannes de régulation. Il suffira de quelques jours pour que le lac retrouve son niveau « haut ».

 

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Une voix dans les cordes

4 Septembre 2019 , Rédigé par Thierry BILLET

Notre professeure de chant en concert avec l'ensemble "Une voix dans les cordes", ce dimanche 08 septembre à 17h30. L'occasion de profiter d'une balade dans les Aravis et de terminer la journée enchantés par une balade de chants baroques violoncelle et voix !
 
Une voix dans les cordes
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Boucle d'eau, feu vert du Commissaire enquêteur

3 Septembre 2019 , Rédigé par Thierry BILLET

La boucle d'eau pour chauffer les immeubles de l'AVANT SCÈNE puis la piscine des MARQUISATS et à terme l'immeuble qui se construira sur le tènement BALLEYDIER vient de recevoir l'avis favorable du commissaire enquêteur au titre de l'autorisation environnementale.

Après l'accord du permis de construire pour la station de pompage et l'autorisation d'occupation du domaine public, rien ne s'oppose plus au commencement des travaux avec la phase délicate que constituera le passage sous la départementale.

Le commissaire enquêteur souligne l'absence de remarques négatives dans le cadre de l'enquête publique; ce dont il faut se féliciter car elle est la preuve que la pédagogie déployée pour expliquer ce projet unique en FRANCE d'énergie renouvelable a porté ses fruits. Tout comme le soutien des associations de protection de la nature dans le cadre du club air climat où le projet a été longuement détaillé très en amont de l'enquête publique.

Ce sera la première boucle d'eau destinée à alimenter un réseau de chaleur en FRANCE puisque le projet du lac du BOURGET a été annulé.

Rappelons une fois encore qu'il n'y a aucun risque écologique à cette initiative puisque l'eau du lac circulera en circuit totalement séparé de l'eau qui servira au chauffage des appartements : un échangeur de calories à la piscine permettra simplement de prendre  des calories entre les deux conduites d'eau. L'eau du lac ne pourra en aucun cas être souillée comme le note l'enquête publique.

Mise en service : hiver 2020.

 

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Publié depuis Overblog

3 Septembre 2019 , Rédigé par Thierry BILLET

 
Amnesty International France _ Indépendant grâce à vous, efficace avec vous !
Depuis plus d’un an, nous nous mobilisons aux côtés de La Cimade, de l’Unicef et de nombreuses autres organisations pour dénoncer l’enfermement des enfants en centres de rétention administrative.

208 enfants ont été enfermés en France métropolitaine l’année dernière, en raison de leur statut migratoire ou de celui de leurs parents.

L’enfermement constitue pourtant un traumatisme majeur pour ces enfants, quelle que soit sa durée.
Il a des conséquences graves sur leur santé physique comme psychique.

Plus de 150 000 personnes ont déjà signé une pétition initiée par La Cimade et soutenue par de nombreuses organisations dont Amnesty International pour dire stop à l’enfermement des enfants. Vous aussi, joignez-vous à nous pour demander à Emmanuel Macron de mettre fin à cette pratique inhumaine et dégradante.
SIGNEZ ET PATAGEZ LA PÉTITION

Nos associations remettront prochainement cette pétition aux autorités françaises. Nous avons donc besoin de vous pour peser auprès des autorités et faire évoluer la législation.

En enfermant des enfants, la France viole le droit international, et en particulier la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), dont nous célébrons cette année le trentième anniversaire. Cette convention fait de l’intérêt supérieur de l’enfant une priorité.

Or, depuis 2012 la France a été condamnée à six reprises par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir enfermé des enfants en centres de rétention.

Ensemble, luttons pour mettre fin à cette pratique illégale au regard du droit international !

 Merci pour votre soutien.
 

Keani Vonge

Chargée de campagne réfugiés et migrants
pour Amnesty International France
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Désimperméabilisation

1 Septembre 2019 , Rédigé par Thierry BILLET

Travail avec un technicien de la Métropole de LYON et de nombreux techniciens de la Ville, du SILA et du Grand ANNECY sur la politique de désimperméabilisation mise en place au sein de la Métropole depuis plusieurs années. Si l'infiltration sur place des eaux pluviales est déjà mise en oeuvre à ANNECY pour éviter de surcharger les réseaux d'eaux pluviales, l'intervenant a insisté sur la nécessité de ne pas surdimensionner ni de trop complexifier techniquement les infrastructures techniques de stockage de la pluie en cas d'orages ou de pluies intenses. 90 % des pluies à LYON (sans doute la même chose à ANNECY) sont inférieures à 15 millimètres, c'est sur cette base qu'il faut travailler. Il faut par contre se préoccuper de trouver des usages alternatifs de ces espaces (terrain de foot, etc.) pendant les longues périodes où ils ne servent pas au stockage de l'eau. Néanmoins la durée de vidange de ces espaces doit être inférieure à 72 heures pour éviter la prolifération de moustiques.

Mais le volet connexe à cette gestion de l'eau pluviale dans les projets neufs est la désimperméabilisation de 107 hectares sur le territoire de la Métropole de LYON subventionnée à 50% par l'Agence de l'Eau : c'est à dire que la Métro casse du goudron ou du béton pour renaturaliser les sols et permettre l'infiltration là où l'eau ruisselle et entraîne de la pollution dans les eaux de surface.

J'ai été frappé par une remarque essentielle : les polluants solubles comme les nitrates et les pesticides vont à la nappe phréatique quel que soit le mode de traitement; rien ne permet de les arrêter. Par contre tout ce qui n'est pas soluble est retenu dans les 5 premiers centimètres du sol : c'est cette profondeur qu'il faut soigner sans trop tasser la terre pour que l'infiltration ait bien lieu à la différence des habituels travaux de terrassement où l'on cherche à empêcher l'infiltration.

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Le rationnement, un autre mot pour la sobriété

31 Août 2019 , Rédigé par Thierry BILLET

Jean-Baptiste FRESSOZ publie dans LE MONDE une belle tribune sur le caractère martial de la guerre contre le nouveau régime climatique dont il pointe le caractère inadapté à la question climatique et plaide pour le rationnement, autrement dit la sobriété.

"Conseil de défense écologique » (Emmanuel Macron), « troisième guerre mondiale » (Joseph Stiglitz), « nouveau Pearl Harbor » (Bernie Sanders), « union nationale dans la guerre pour le climat » (Nicolas Hulot), « guerre contre l’effet de serre » (François de Rugy)… On assiste depuis quelques mois à une surenchère de déclarations martiales autour du climat. La guerre est devenue l’analogie évidente pour caractériser la mobilisation générale contre le réchauffement climatique.
On comprend la fonction de ces discours belliqueux : réactiver les rêves d’union sacrée et cacher la faiblesse des mesures actuelles. Mais hormis la rhétorique, une telle analogie entre guerre et climat est-elle pertinente ?
Une situation de guerre est définie par plusieurs éléments : un ennemi extérieur, une lutte entre nations et un état d’exception. La crise climatique présente des caractéristiques en tous points opposées : l’ennemi est intérieur, la coopération internationale est indispensable, et la mobilisation ne devra jamais prendre fin. Il n’y a ni bataille décisive ni armistice possible. La situation climatique ressemble moins à la guerre patriotique conjurée par nos dirigeants qu’à une guerre civile sans fin.
Pour être tout à fait juste, il y a néanmoins une expérience à retenir de la guerre qui est très pertinente dans le contexte climatique actuel : le rationnement. Si, en France, ce dernier rappelle les heures sombres de l’Occupation, si, en Allemagne et en Russie, il a servi à éliminer par la famine des populations entières, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni le rationnement est, en revanche, associé à un moment à la fois patriotique, égalitaire et surtout très efficace.
Par exemple, le rationnement de l’essence établi aux Etats-Unis en mai 1942, avec un système de coupons en fonction des besoins professionnels de chacun, divise soudainement par deux la consommation domestique de carburant sans interférer de manière catastrophique avec l’économie américaine pourtant déjà bien motorisée (35 millions de voitures en 1939).
En Grande-Bretagne, le rationnement alimentaire a considérablement amélioré l’état de santé des classes populaires. Dans les années 1930, frappés par la crise économique et le chômage, les pauvres n’avaient plus accès aux produits laitiers, aux fruits et aux légumes. Les inégalités étaient criantes, avec une mortalité jusqu’à 50 % supérieure dans les villes industrielles du nord par rapport au sud de l’Angleterre.

Plus démocratique
La guerre va permettre aux experts en nutrition, armés de la découverte récente du rôle des vitamines, d’améliorer l’alimentation populaire. Un système de coupons, de cantines gratuites dans les usines et les écoles, la substitution du pain complet au pain blanc, la réduction de la consommation de sucre, de graisses et de viande, l’augmentation de celle des légumes (surtout pommes de terre et carottes), la distribution gratuite de lait pour les enfants (supprimée par Margaret Thatcher en 1971), la généralisation des potagers (1,5 million en 1944) ainsi que des conseils nutritionnels permettent une réduction de la mortalité, du rachitisme, de la tuberculose et une augmentation de la taille dans les classes populaires.

Conclusion de l’historienne Lizzie Collingham, « la Grande-Bretagne termina la guerre avec une population mieux nourrie et en meilleure santé que dans les années 1930 et avec des inégalités nutritionnelles réduites » (The Taste of War. World War II and the Battle for Food, Penguin, 2012). Le système de rationnement, parce qu’il était perçu comme juste (même si les riches avaient accès aux restaurants de luxe qui échappaient au rationnement), resta populaire jusqu’à la fin de la guerre : 77 % des Britanniques s’en déclarent satisfaits en 1944.

Si nos dirigeants voulaient vraiment faire la guerre au changement climatique, ce genre d’initiatives devrait les inspirer. Et qu’on ne crie pas à « l’écofascisme » : rationner le transport est beaucoup plus démocratique qu’augmenter les taxes sur le CO2 que seuls les riches pourront payer.

Jean-Baptiste Fressoz est chargé de recherche CNRS au centre de recherches historiques de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)

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