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thierry billet
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Le peuple suisse, les étrangers et la concurrence fiscale

3 Décembre 2010 , Rédigé par Thierry BILLET

 

Dans sa "Lettre genevoise n°20", l'ami Gabriel GALICE, fin connaisseur de la confédération nous livre son analyse des dernières votations. De quoi ouvrir le débat notamment sur le souverainisme, un point qui me différencie de Gabriel et  sur  les relations entre l'UE et la Suisse.

 

Pour accéder à tous les articles de Gabriel :

 

http://la-sociale.viabloga.com/lettres_genevoises.shtml

 

Voici ce texte fort intéressant.

 

Le peuple suisse, les étrangers et la concurrence fiscale

 

Les regards croisés des Suisses et des Français laisseraient songeur l’observateur persan, en ces temps identitaires. Les invectives ou compliments pleuvent comme à Gravelotte, plus prompts  que les arguments étayés.

 

Les regards sont braqués sur l’approbation par le peuple suisse, le 28 novembre 2010,  (près de 53%) de l’initiative référendaire de l’UDC relative à l’expulsion automatique des étrangers criminels ou délinquants. Avec une nette coupure entre Alémaniques (favorables à la proposition) et Romands (majoritairement hostiles au projet) mais aussi entre ville et campagne. Sans entrer dans le bien fondé de l’appellation de « Populiste » pour qualifier l’Union Démocratique du Centre, relevons que sa dénomination allemande en usage dans le Nord-Est du pays présente l’avantage d’une plus grande précision « SVP » pour « Schweizerische Volkspartei », soit « Parti Populaire Suisse ». Le contre-projet de la droite modérée, soucieuse de tirer le tapis sous les pieds de l’UDC est rejeté. L’original vaut mieux que la copie, ici et là. Le Courrier de Genève  (18 novembre 2010) titrait avant le vote « Oskar Freysinger, coqueluche des identitaires français », évoquant son invitation par un collectif d’organisations protestant contre « l’islamisation de la France. » Le journal chrétien revenait sur le sujet le 22 novembre « Pourquoi le discours de l’UDC fascine l’extrême droite française. », en sollicitant l’analyse courte de Jean-Yves Camus. Riposte laïque, l’une des organisations désignées, titre : « Vive les référendums suisses, nous aussi, on veut voter… »

 

Le même jour, le peuple suisse se prononçait sur un autre sujet : une proposition du Parti Socialiste « Pour des impôts équitables »  visant à limiter la concurrence fiscale entre cantons, plus précisément à limiter le dumping fiscal de cantons notoires du Nord-Est du pays. Ces derniers, en effet, pratiquent le forfait fiscal à un niveau très bas en vue d’attirer, avec succès, des multimillionnaires suisses et étrangers. Ce projet fut repoussé par 58,5% des électeurs. L’économiesuisse, appellation de ce que les Français nomment patronat ou MEDEF, qui avait refusé de s’impliquer dans le soutien financier du contre-projet de la droite modérée relatif aux étrangers, s’est pour le coup engagée vivement dans le débat fiscal. Avec l’argument astucieux usuel : faire fuir les riches reviendra à faire supporter l’impôt par les pauvres. Comme si tous les très riches installés en Suisses allaient s’exiler au Lichtenstein, à Monaco, aux Bahamas ou ailleurs  si les taux d’imposition étaient un tant soit peu encadrés. Le Bernois  Roger Federer soi-même, la suissitude tennistique triomphante incarnée, élit domicile dans un canton hospitalier aux grosses fortunes. Ce débat montre aussi que le problème fiscal ne se pose pas seulement entre la Suisse et ses voisins mais entre cantons suisses.

 

Les résultats de ces deux votes démontrent que les riches ne sont pas des étrangers, même si leur fortune est injustement, illégalement, acquise. La délinquance en col blanc est vertu quand elle rapporte un tant soit peu. Les riches n’ont pas de patrie, ils ont des niches, ils n’habitent pas, ils résident. « Les riches font ce qu’ils veulent, les pauvres ce qu’ils peuvent » écrit Régis Debray dans son Eloge de la frontière. Les radicaux défendaient naguère la libre entreprise et la redistribution par l’impôt. En France, ils inventèrent l’impôt progressif. Aujourd’hui, ralliés aux néo-libéraux de marché, ils vantent la modération fiscale et parfois même la taxe unique minimum (flat tax).

 

Les votations suisses mettent en lumière les différends avec l’eurocratie bruxelloise. Dans Le Temps du  2 décembre, édité à Genève, Richard Werly écrit : « Le risque de voir certains Etats membres ou le Parlement européen s’en prendre de nouveau à la Suisse est réel. Le renvoi automatique des étrangers, après l’interdiction des minarets, est propice à la caricature et à la surenchère, sur fond de contentieux fiscaux et de griefs récurrents contre une Confédération accusée de jouer «l’Europe à la carte». Entre la volonté de l’UE «d’homogénéiser» les accords bilatéraux en imposant à la Suisse une reprise la plus automatique possible de l’acquis (la législation) communautaire, et l’exigence de souveraineté réaffirmée par Berne, le fossé demeure béant. » Bonne question nonobstant que celle de la souveraineté d’un peuple, deux mots que les eurocrates et eurolâtres abhorrent.

 

Genève fait bande à part. 50,7% des électeurs ont approuvé la retenue fiscale et 55,7% ont rejeté l’initiative contre les délinquants et criminels étrangers. Au surplus, une votation spécifiquement genevoise a repoussé la proposition d’étendre les heures d’ouverture des magasins. Certains verront là l’influence française et cosmopolite de Genève, face à la Suisse profonde, la vraie, celle qui sait heureusement combiner mondialisation financière et identité bancaire, cors des Alpes et  jet setters.

 

Gabriel Galice – 2 décembre 2010

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Précarité et sobriété

2 Décembre 2010 , Rédigé par Thierry BILLET

Les statistiques de la pauvreté et de la précarité, de quelque côté que l'on se tourne, s'aggravent... Les Restos du Coeur s'engagent dans un nouvel hiver et le nombre de personnes accueillies continue de croître. TELERAMA nous livre quelques portraits de français dans la galère alors que le grand froid nous frappe.


Et j'écoute "CO2 mon amour" en podcast et un photographe empreint de solennité boudhiste nous y invite à la sobriété et cite en exemple les derniers peuples nomades qui s'excusent auprès des dieux de prendre à la nature pour leur survie.


Cette contradiction entre une précarité subie et une sobriété voulue est au coeur de la contradiction écologiste. Parce que nous sommes humanistes, la misère n'est pas acceptable pour nous; parce que nous sommes écologistes, le gaspillage est notre adversaire.

Ce qui nous différencie de la gauche et de l'extrême gauche, c'est que nous pensons que l'on ne régle pas cette contradiction par "l'augmentation du pouvoir d'achat" qui n'aura pour conséquence qu'une dégradation proportionnelle de l'environnement, mais par un compromis social nouveau fondé par exemple sur le développement d'emplois de proximité dans les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique qui vont réduire les dépenses des plus démunis directement concernés par la précarité énergétique...

 

C'est un discours politique plus complexe que les tirades tribuniciennes  sur la croissance qui va tirer l'emploi alors que la France est incapable depuis 20 ans de dépasser les 2% de croissance annuelle. Mais c'est le seul sérieux pour assurer à la fois le travail et la préservation de l'environnement.

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Neige...

2 Décembre 2010 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Trois heures pour aller en train à CHAMBERY hier matin, deux heures pour revenir, abandonnant le projet de me rendre à PARIS, la neige était là et bien là.

Paysages féériques d'ANNECY sous la neige, un avant-goût de Noël.

Difficile avec des épisodes comme celui-là de croire au réchauffement climatique alors que les climatologues classent 2010 comme une année exceptionnelle de chaleur...

C'est que les déréglements climatiques et le réchauffement planétaire sont une tendance lourde qui va aussi modifier des équilibres existants, par exemple le rôle du Gulf Stream et bien d'autres phénomènes stabilisateurs que la fonte des glaces de l'Arctique va détruire. Profitons de ces images magnifiques l'espace de quelques instants en espérant que notre action collective permettra à nos petits enfants d'en profiter encore longtemps...


Dans le train, le temps de lire LIBERATION et LE MONDE avec un dossier incroyable sur les relations CHIRAC/BALLADUR après 1995. J'avais cru à l'époque que la retraite politique de François LEOTARD (vous savez bien le frère du chanteur qui avait une voix nicotinée) était vraiment le fruit d'une méditation spirituelle ; pas du tout c'était le moyen d'échapper à la vindicte de CHIRAC qui avait lâché sur lui le fauve MILLON sur ces histoires de contrats pakistanais. En échange il a été nommé quelque part au tour extérieur  d'une inspection générale quelques mois avant l'âge de la retraite... La réalité plus vraie que celles de  "Monsieur X" à FRANCE INTER le samedi !

Et Ségolène qui arrive à faire parler d'elle, de son ego surdimensionné, décidément rien que du bonheur dans l'actualité politique...

Pendant ce temps là, j'imagine Eva JOLY en train de potasser ses dossiers et de préparer 2012 avec la rigueur qu'on lui connaît. Ne me dites pas qu'elle fait la fête à BRUXELLES avec COHN BENDIT en regardant un match de l'ETG... ou j'arrête la politique tout de suite !

 

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La course folle...

1 Décembre 2010 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement

Quand j'étais petit, j'adorais la chanson de Guy Béard "c'est une course folle ... qui nous affole..."

 

La course folle contre l'évidence de la nécessité d'être enfin sobres et de décarboner nos modes de pensée continue pourtant de plus belle et ce ne sont pas les Républicains américains qui vont nous aider à remettre les pendules à l'heure.


Le MONDE donne une autre idée d'une autre course folle :

 

L'échec du sommet de Copenhague sur le climat coûtera au monde 1 000 milliards de dollars en investissements supplémentaires à réaliser d'ici à 2030 pour infléchir les politiques  énergétiques, soit 11 600 milliards en tout, selon le rapport annuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sur les perspectives énergétiques mondiales.

 

Dans son rapport publié il y a un an juste avant le sommet sur le réchauffement climatique, l'agence, qui représente les intérêts des pays industrialisés, estimait que des investissements supplémentaires d'un montant de 10 500 milliards de dollars étaient nécessaires jusqu'en 2030 pour infléchir les politiques énergétiques et éviter des "dommages irréparables" pour le climat.

 

Cette année, l'AIE affirme que les "dépenses supplémentaires" nécessaires s'élèvent à 11 600 milliards d'ici à 2030, soit "environ 1 000 milliards de plus qu'estimé l'an dernier". Selon l'agence, dont le siège est à Paris, réduire les émissions de CO2 de manière suffisante pour limiter la hausse de la température de la planète à 2 degrés, accord non contraignant conclu à Copenhague, "nécessiterait une transformation profonde du système énergétique mondial".

 

"Les engagements annoncés par les pays dans le cadre de l'accord de Copenhague pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ne sont pas, dans l'ensemble, à la hauteur de ce qui serait nécessaire" pour atteindre l'objectif des 2 degrés, déplorent les auteurs du rapport. Seule "une impulsion politique phénoménale" permettrait de respecter cet objectif, affirment-ils.

 

Toujours selon ce rapport, la planète devrait consommer dans vingt-cinq ans 36 % d'énergie en plus par rapport à 2008, une hausse qui masque toutefois d'importantes disparités. Ainsi, les pays riches réunis au sein de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dont l'AIE est le bras énergétique, verront leur demande croître très lentement, au contraire des puissances émergentes.

 

En 2035, le géant chinois représentera 22 % de la demande globale contre 17 % aujourd'hui : la croissance de la demande chinoise depuis 2000 a été quatre fois plus forte qu'au cours de la décennie précédente.

 

 

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Gilly sur Isère, dernier tête à queue judiciaire

30 Novembre 2010 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Après avoir clamé sur tous les toits pendant les 5 ans de l'instruction qu'il n'y avait aucun problème sanitaire autour de l'incinérateur de GILLY SUR ISERE, le Parquet (par la bouche d'un autre procureur) demande 200.000 euros d'amende à l'encontre  de l'exploitant technique de l'incinérateur au motif...de la gravité de la pollution engendrée. Dernier tête à queue du ministère public, sans doute déstabilisé par le départ de l'audience des associations de défense de l'environnement actives dans ce dossier dès lundi midi car elles ne voulaient pas cautionner un procès tronqué contre la seule filiale de SUEZ ENVIRONNEMENT.

 

Celle-ci joue gros dans cette affaire : si l'exploitant technique d'un incinérateur appartenant à une collectivité territoriale est considéré comme le responsable pénal de son dysfonctionnement alors qu'il ne maîtrise pas la décision de le mettre aux normes, c'est une véritable bombe judiciaire que l'on place devant les entreprises spécialisées.

 

On comprend sa colère contre la dissolution du SIMIGEDA : le Parquet a annoncé qu'il ferait citer ses responsables comme coupables d'une entrave à la Justice du fait de cette dissolution fort opportune cautionnée par la Préfecture de la SAVOIE. Le Préfet sera t'il poursuivi cette fois ?

 

Décidément GILLY aura été l'un des révélateurs de la justice ordinaire de la France du début du XXI° siècle.


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Anonymat

30 Novembre 2010 , Rédigé par Thierry BILLET

J'ai décidé de ne pas répondre aux commentaires anonymes sur ce blog.

Je ne comprends pas que dans un pays libre INTERNET soit le lieu où l'anonymat est roi.

Que craignent les internautes de signer leurs réactions sur les forums ou leurs commentaires sur les blogs ?

Qu'est-ce que l'anonymat permet de dire qui ne serait pas dicible à visage découvert ?

Cette pratique m'inquiète car elle est cohérente avec la multiplication sur la toile d'informations bidon relayées abondamment sans aucune vérification.

J'ai en souvenir la prétendue expérience sur la toxicité des ampoules basse consommation que j'ai dû recevoir 10 fois de la part de copains qui n'ont même pas cherché à en vérifier la crédibilité et qui ont "fait suivre" sans réfléchir car le sujet était accrocheur...

C'était un bidonnage évident par une pseudo scientifique qui n'a jamais rien publié.

INTERNET est un magnifique outil démocratique.

Il nous appartient d'assurer sa crédibilité par une vigilance minimale sur les informations  transférées et  par un débat démocratique à visage découvert qui évite ainsi les campagnes déguisées de tel ou tel et la désinformation.

Je signe, j'assume, je débats.

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Small is beautiful, le film

30 Novembre 2010 , Rédigé par Thierry BILLET

Je reçois en commentaire à ce blog, la publicité sur la projection en HAUTE SAVOIE du film "Small is beautiful".


Un film 100 % independant qui parle d'agriculture...

 

Small is beautiful dans les cinémas de Haute savoie :

CInema Le Parnal Thorens Glières le samedi 4 decembre 20h30 suivie d'une rencontre avec Agnes Fouilleux la realisatrice.

Cinema La Turbine Cran Gevrier le dimanche 5 decembre 15h30 suivie d'une rencontre avec la realisatrice et mardi 7 decembre 20h30.

Cinema Laudon St Jorioz le dimanche 5 decembre 18h00 suivie d'une rencontre avec la realisatrice.

Merci de faire passer le message !


Toutes les infos sur le film sur :
http://www.lesfilms.info

 


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Limogeage de préfet, le nouveau sport UMP...

29 Novembre 2010 , Rédigé par Thierry BILLET

 

Je vous avais parlé de la mise hors cadre du Préfet de la HAUTE SAVOIE, Monsieur VIDELAINE ici :

 

M. le Préfet "hors cadre"...

 

La valse continue : cette fois c'est le Préfet de la Région FRANCHE COMTE qui a été remercié brutalement.

 

MEDIAPART en parle ici :

 

http://www.mediapart.fr/club/blog/m-challali/291110/le-limogeage-du-prefet-nacer-meddah-souleve-des-questions

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Conseillères régionales, compte-rendu de mandat

29 Novembre 2010 , Rédigé par Thierry BILLET

Le compte-rendu de leur mandat de conseillères régionales par Claude COMET et Nicole BILLET ce 23 novembre a été un moment chaleureux de discussion à bâtons rompus sur la manière de faire vivre l'élan d'EUROPE ECOLOGIE à la Région, mais aussi au quotidien sur le terrain dans les différentes délégations fort nombreuses dans lesquelles nos deux élues se sont investies.

Claude est toujours très active sur le plan de la politique de la montage, au sein du comité de massif ou de l'association des élus de la montagne. Elle se consacre entièrement à son mandat.

Nicole est rapporteure du CDDRA de Fier & Usses et participe au CDDRA du Bassin annécien, en plus de la participation au Conseil d'administration de CITIA, etc.

Une réunion détendue qui a néanmoins abordé le volet politique de la construction d'EUROPE ECOLOGIE loin de tout repli sur soi et dans un souci d'ouverture renouvelé vis à vis de tous les écologistes.

Prochaine réunion du comité local d'EUROPE ECOLOGIE le lundi 6 décembre aux Clarisses à partir de 19 heures pour le casse croûte et de 20 heures pour la réunion  : elle est ouverte à tous ceux qui souhaitent participer au développement du nouveau mouvement.


 

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Gilly sur Isère, dissolution du SIMIGEDA

28 Novembre 2010 , Rédigé par Thierry BILLET

Vous vous souvenez sans doute de la catastrophe sanitaire dûe à la pollution par les dioxines de l'incinérateur de GILLY SUR ISERE fin 2001. 7.000 têtes de bétail abattues, le record d'EUROPE de la pollution aux dioxines, etc.

Je suis le conseil des associations de défense de l'environnement dans ce dossier.

Je voudrais simplement m'interroger ici sur la dissolution du syndicat mixte qui gérait l'incinérateur.

Ce syndicat, le SIMIGEDA était renvoyé devant le tribunal correctionnel d'ALBERTVILLE au titre des infractions à la réglementation des installations classées pour la protection de l'environnement.

Ses responsables en étaient informés.

Et le SIMIGEDA a décidé de se dissoudre, assurant ainsi son impunité pénale.

Bien entendu, cela suscite localement un grand émoi.

La question à laquelle personne ne pourra répondre me semble t'il est de savoir si les élus du comité syndical du SIMIGEDA ont mesuré les conséquences de cette dissolution...

Si ils ont organisé leur impunité pénale à l'insu de leur plein gré, ignorant les conséquences sur la suite de la procédure judiciaire ?

Ou si ils ont été alertés sur les conséquences de cette dissolution sur le plan pénal et qu'ils ont passé outre ?

Dans les deux cas, cette décision stupéfie.

Le Préfet de la SAVOIE dans son rôle de contrôle de la légalité des délibérations des collectivités territoriales n'a t'il pas vu l'enjeu pénal ?

Le Conseil général de la SAVOIE qui a piloté la création d'un syndicat mixte départemental pour le traitement des déchets n'a t'il pas jugé utile d'interroger un avocat alors que ses statuts prévoient que ce nouveau syndical assumera les conséquences civiles de la catastrophe de GILLY sur ISERE ?

Les membres du conseil syndical lui-même ont-ils complétement perdu de vue l'enjeu pénal et n'ont ils pas demandé d'information à leur avocat ?

Je ne sais pas si le dernier président du SIMIGEDA qui viendra témoigner à l'audience nous donnera la clé de cette décision particulièrement malvenue.

Mais elle est un bien mauvais signal adressé à la population de la part d'élus englués dans la gestion d'une catastrophe sanitaire dont tous les décideurs savaient au plus tard en 1998 qu'elle pouvait arriver puisque l'incinérateur n'avait jamais été aux normes de 1985 à 2001.

 

Dans un tout autre sujet, ne manquez pas l'article de Martine Orange, sur MEDIAPART sur la crise de l'euro. Il est un peu long mais parfaitement pédagogique. En résumé, avoir instauré l'euro sans politique fiscale et sociale commune a fait le jeu des seuls financiers. On le voit encore ces jours-ci avec le refus des irlandais de remonter leur taux d'imposition des bénéfices, ridiculement faible, malgré leurs appels à l'aide des autres européens... On ne rappellera pas aux souverainistes leur admiration pour les irlandais lors des référendums sur l'Europe.

C'est ici :

http://www.mediapart.fr/journal/economie/271110/comment-la-zone-euro-sest-retrouvee-face-labime



 

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