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thierry billet
Articles récents

Premier bilan

16 Juin 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale


Trois mois après le 16 mars 2008, est il temps de faire un premier bilan de l'élection municipale ?

Sans doute est-ce utile pour ne pas tomber dans l'activisme tant l'agenda se remplit rapidement de réunions multiples et de sollicitations, et regarder où l'on est de l'objectif que nous nous étions fixé collectivement.

  • D'abord, il y avait l'ardente obligation de ne pas voir appliquée la modification de la loi littoral.
Mission accomplie de ce point de vue : la nouvelle majorité municipale annécienne a enterré le dossier porté par Pierre HERISSON.

  • Ensuite, il y avait l'agglomération et le nécessaire maintien d'un dialogue démocratique sur les orientations que doit prendre l'agglo, notamment en matière de transports collectifs.
Un consensus est en train de naître sur ce dossier et notamment l'aménagement d'un transport en commun en site propre jusque SAINT JORIOZ. Les VERTS ont porté ce dossier depuis dix ans au moins. Il est maintenant mûr dans les esprits. Ne boudons pas notre plaisir, même si il va falloir le financer, et que d'aucuns nous mettront des bâtons dans les roues. Mais c'est la seule solution crédible aujourd'hui. Que les bus de la SIBRA demain et le tram train après-demain assurent un transfert modal efficace.

  • Enfin, il y avait l'urgence écologique
Avec le baril de pétrole à plus de 135 $, la conviction est plus facile à obtenir. On peut mettre toutes les cautères sur toutes les jambes de bois, subventionner les utilisateurs de gazole, et lancer des invocations, cette donnée économique est indépassable. Il va falloir faire avec le réchauffement climatique et des énergies fossiles chères. Ce qui est une chance car si le pétrole était bon marché, on laisserait filer la question du réchauffement... Or, il nous faut freiner d'ici 2015 de manière significative nos émissions.

Cela passe par une remise à niveau des politiques publiques y compris au niveau local. L'efficacité énergétique doit être le maître mot de cet aggiornamento écologique.

C'est à cette aulne que l'on pourra dire que nous avons bien travaillé.

La prochaine étape en ce sens sera le plan CLIMAT de la Ville sur lequel nous travaillons désormais.

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Alain LIPIETZ : la "cata" irlandaise.

16 Juin 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Je pique à Alain LIPIETZ, eurodéputé vert, cet article de son blog.


Quelques 500 personnes, venues de la « société civile organisée » (représentants des syndicats, des associations écologistes, droit-de-l’hommistes, consommateurs, dont beaucoup sont regroupées dans la Plateforme sociale), se réunissaient vendredi après-midi pour la séance finale de l’Agora citoyenne, où devaient être présentés les exigences et propositions des ateliers à l’issue de 2 jours de débats sur le climat. Exigences à l’égard des institutions européennes d’une action assez radicale pour sauver le climat, nous y reviendrons.

Le Vice président du Parlement, le Vert Gérard Onesta, « inventeur » de l’Agora, qui présidait la séance, commence par annoncer la victoire du Non en Irlande. Aussitôt, un monsieur bien mis applaudit, provoquant les huées de la totalité du reste de la salle. C’est dire le désarroi dans lequel le Non irlandais et la perspective de voir clouer définitivement l’Europe dans les traité de Maastricht-Nice (ces traités que les mêmes Irlandais avaient approuvé par référendum) désespérait ce qu’il est dorénavant convenu d’appeler « société civile organisée ». Car en Europe comme en Irlande, l’écrasante majorité des associations, conscientes du rôle indispensable que peut jouer l’Europe dans la résolution des problèmes mondiaux, était consciente du handicap que représentent les traités actuels, et du progrès que représentait le TCE, puis le traité de Lisbonne.

J’insiste que par « société civile organisée », j’entends ici toutes celles et ceux qui sont dans les associations et syndicats, représentées ou non en tant que telles au Comité économique et social européen (les associations et la Confédération Européenne des Syndicats, présentes à l’Agora, étant d’ailleurs assez critiques sur le mode de désignation du CESE). L’Agora avait justement pour but d’élargir aux citoyens le processus de construction d’une Europe politique. Un tel processus d’association implique un certain niveau d’organisation, avec des débats suivis, menés de bonne foi et informés, de cette société civile.

La plupart de ces organisations (de la Confédération européenne des syndicats au WWF, à Greenpeace et aux Amis de la Terre en passant par la Ligue Européenne des Droits de l’Homme) avaient ainsi, selon des arguments mûrement pesés et selon de multiples critères, appelé à voter Oui au TCE, et , tout en regrettant les reculs du traité de Lisbnne par rapport au TCE, appelaient encore une fois à voter Oui, mesurant ses nettes avancées par rapport à Maastricht-Nice.

En choisissant au contraire d’en rester à Maastricht-Nice, le Non irlandais marque donc une rupture, non plus entre « une société politique coupée de la société civile » (comme aujourd’hui le rabâche en boucle cette classe politique, prenant la posture d’une auto-critique tartuffesque), mais une rupture entre « société civile organisée » et « société civile atomisée » (les gens). Entre 53% des Irlandais et les organisations mêmes censées les représenter au niveau social, et qui toutes appelaient à voter Oui .

On a beaucoup glosé sur le fait que le TCE, et encore plus le traité de Lisbonne, par le caractère principalement institutionnel, procédural, des réformes introduites (pour démocratiques qu’elles soient), ne « donnaient pas envie de voter Oui », faute d’avancée substantielle dans les domaines écologique et social.

On va beaucoup gloser sur le paradoxe des traité européens en vigueur, qui permettent à 53% de 45% de votant de 1% de la population européenne ( 840 000 personnes, mais c’est déjà beaucoup : plein de pays européens sont beaucoup plus petits que l’Irlande !) d’imposer leur vote à un demi-milliard d’Européens. Les Verts s’évertuent à répéter depuis 5 ans que seul un referendum européen serait véritablement légitime, mais les Verts,comme les assureurs, ne sont crus qu’après la cata.

Reste pour moi le plus grave de tout : ce divorce entre la société civile organisée (les assoc et syndicats) et la masse des individus.

Ainsi privées des formes d’organisation leur donnant conscience de soi, les masses irlandaises se sont ainsi retrouvées dans la situation qualifiée par Durkheim de « solidarité mécanique et non organique », par JP Sartre de « série », ou par Karl Marx (dans Le 18 brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte) de « coexistence dans un sac de pommes de terre ». Dans une telle situation, le bombardement infernal des nationalistes du Sinn Fein, de la presse Murdoch et des fondations, commeLibertas, financées par le magnat Declan Ganley et par les néo-conservateurs américains, qui avaient recouvert d’affiches chaque mur ou autobus de l’Irlande, ne pouvait aboutir qu’au Non, dès lors que les associations porteuses d’une réflexion collective ne parvenaient plus à se faire entendre. Prenons deux exemples.

Beaucoup d’entre vous ont sans doute vu à la télévision cette séquence terrible d’une jeune et jolie femme tout à fait moderne, arborant la chemise rouge du Non, et expliquant que le Oui permettrait à la Cour de Justice Européenne d’autoriser l’avortement en Irlande. Vous avez bien vu et bien lu : elle pensait ça, donc elle votait Non ! Un peu comme si un « déporté noir américain » appelait à voter contre Lincoln parce qu’il abolirait l’esclavage. Les féministes d’ATTAC, en France, appelaient aussi au non au TCE, mais en argumentant que le TCE interdirait l’avortement !! Selon des rumeurs que je n’accepte pas de croire, elles seraient allées en Irlande soutenir ce discours anti-avortement. Bien sûr, rien de tout cela n’existe dans le traité de Lisbonne, mais pour les très catholiques Irlandais, souvent liés familialement aux États-unis, ce mensonge résonnait juste : c’est bien par un décret de la Cour suprême américaine (Roe vs Wade) que l’avortement a été autorisé aux États-unis, contre la volonté, parfois majoritaire au niveau des élections locales, des lobbies fondamentalistes chrétiens (« pro-life »). Avec la crainte (hélas tout aussi peu fondée d’ailleurs) d’une « harmonisation fiscale » qui aurait enfin obligé l’Irlande à taxer les profits de ses entreprises, c’était l’un des principaux arguments du Non.

Le scénario de libéralisation de l’avortement aurait-il pu se réaliser au niveau européen grâce à Lisbonne ? À la rigueur. Peut-être. Avec le traité de Lisbonne, il aurait en effet été concevable qu’un jour, une « initiative législative citoyenne » (1 million de signatures), puis une majorité du Parlement et du Conseil, intègrent la « santé reproductrice », c’est-à-dire le droit à la contraception et à l’avortement, dans la politique de santé européenne. Devenue « politique de l’Union » et donc « justiciable » selon la Charte des droits fondamentaux, ce droit des femmes aurait pu faire l’objet d’une plainte d’une femme irlandaise devant la Cour de justice contre son propre gouvernement lui interdisant d’avorter en Irlande...

L’Église catholique irlandaise n’ignorait certes pas cette possibilité nouvelle (qui restait quand même bien semée d’embûches), mais appelait quand même à voter Oui au nom des multiples avancées que le traité de Lisbonne permettait en matière de démocratisation, de législation sociale, de lutte contre le changement climatique etc. Et pourtant ses ouailles ont probablement voté majoritairement Non.

De la même façon, sur le terrain syndical, la semaine avait été marquée par une illustration extrêmement concrète de la différence entre le traité de Nice et le traité de Lisbonne.

Schématiquement, alors que le traité de Nice, c’est « tout le pouvoir au Conseil des gouvernements », le traité de Lisbonne, c’est « beaucoup plus de pouvoir pour le Parlement européen élu ». Or, le 9 juin, le Conseil européen, entérinant le virage à droite de la France et de l’Italie et le « travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy, s’était rallié à la position initiale de la Commission européenne, proposant de limiter à 60 ou 65 heures l’opt-out (dérogation) obtenue par la Grande-Bretagne en matière de durée hebdomadaire du travail. On se souvient peut-être que le Parlement européen, en première lecture (rapport Cercas), avait voté la suppression de cet opt-out et avait fermement limité la durée maximum du travail à 48h, sans annualisation, sur l’ensemble de l’Europe.

Anecdote significative : Roselyne Bachelot (que j’aime bien), alors députée européenne, trépignait de joie en séance à chaque avancée du rapport Cercas, puis en tant que ministre de Sarkozy a dû voter en Conseil exactement le contraire…

Comme je l’expliquais mercredi dans un communiqué, la position du Conseil clarifiait parfaitement la situation « socialo-européenne ». Ou on était avec le Parlement (et donc du côté du traité de Lisbonne) pour la limitation de la durée du travail, ou on était pour le traité de Nice, pour le pouvoir aux gouvernements, et on était alors pour le droit des gouvernements nationaux de s’exempter de cette limite : « travailler jusqu’à l’épuisement pour financer son enterrement. »

Ayant parfaitement compris l’enjeu, les syndicats irlandais appelaient à voter Oui au traité de Lisbonne. Les premières analyses des résultats montrent pourtant qu’une majorité d’ouvriers a voté Non, c’est-à-dire pour le maintien du traité de Nice, et donc pour la position du Conseil sur le temps de travail.

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Semaine alpine à l'ARGENTIERE,

15 Juin 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement

Une Semaine Alpine à L'ARGENTIERE, au Pays des ECRINS, pour débattre de l'INNOVATION dans les ALPES, à l'initiative de réseaux de l'Arc Alpin, porteurs de la Convention Alpine, comme la Convention internationale pour la protection des Alpes (CIPRA), ou de l'Alliance pour les Alpes, un réseau de communes de l'arc alpin engagées dans une vision soutenable du développement de l'arc alpin.

Il est toujours intéressant de voir comment d'autres pays, dans un même espace naturel et culturel, prennent en compte les problématiques d'aménagement du territoire : suisses, allemands, italiens, autrichiens, slovénes...et français.

Confrontés aux mêmes problèmes de saturation du trafic des camions dans les tunnels alpins, et à la question lancinante du réchauffement climatique qui va profondément modifier l'écologie montagnarde avec la fonte du permafrost et des phénomènes aggravés de dégâts météorologiques, ces journées ont permis de mesurer la mobilisation internationale pour une inflexion des politiques d'urbanisme et de transports et la prise en compte du moyen et du long terme.

Cette semaine montre l'utilité de la diffusion de "bonnes pratiques" au niveau de l'arc alpin dans son ensemble pour répondre à  des questions comme  la densification de l'urbanisation, ou la construction de maisons "passives" en énergie, dans le cadre de politiques d'innovation qui sont soutenues par l'Union Européenne dans le cadre des politiques INTERREG.

On rentre de ce genre de rencontres avec le plaisir d'avoir partagé des valeurs et l'envie de mettre en application au plus vite certains projets réussis ailleurs.

Post scriptum:
Et on retombe plus bas que terre en lisant l'entretien de Pierre HERISSON dans un hebdomadaire départemental... Je ne comprends pas bien l'utilité d'utiliser un langage de charretier pour expliquer une position politique ou critiquer un adversaire. D'autant que je ne l'ai jamais fait à son égard et que nos échanges au SILA ont pu être vifs, mais jamais discourtois.

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EUROPE, le "non" irlandais ?

8 Juin 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

Daniel COHN BENDIT analyse dans LE MONDE, la montée du NON au reférendum en IRLANDE sur le traité de Lisbonne...

Comment expliquez-vous la montée du non en Irlande ?

Par la folie de ce genre de référendum. On est dans des sociétés à logique égoïste. Les Irlandais qui disent non à l'Europe, c'est comme la Ligue lombarde qui rassemble 40 % des électeurs dans le nord de l'Italie pour ne pas payer pour le sud du pays. Pourquoi dire oui à quelque chose qui oblige à partager ce qu'on reçoit avec les nouveaux membres de l'Union que sont les pays de l'Est ?

La réaction basique est de protéger ses propres acquis. Dans le processus qui existe aujourd'hui avec la réforme de la PAC (politique agricole commune), les Irlandais savent, comme les Français, qu'ils ne seront plus protégés comme avant, qu'ils devront faire un effort pour renflouer les caisses de l'UE, qu'ils devront payer et non plus recevoir. Il faudrait qu'un référendum ait des conséquences : si on dit non, on sort de l'Europe.

La ratification du traité dans les autres pays est-elle compromise ?


Si les Irlandais disent non, Gordon Brown (le premier ministre britannique) rentrera dans la niche. Politiquement, il n'est pas en position assez forte pour imposer de mener à terme le processus de ratification du texte actuellement examiné à la Chambre des lords. Les conservateurs diront : "Voyez, quand le peuple parle, il est contre."

En République tchèque, c'est plus compliqué. Le président Vaclav Klaus et son parti ODS (droite ultralibérale) font un chantage sur les Verts dans la coalition gouvernementale : s'ils ne se prononcent pas pour le radar de défense américain, l'ODS dira non à la ratification. Il faut espérer que les Tchèques ne jouent pas le jeu de la politicaillerie, mais celui de la responsabilité par rapport à l'Europe.

L'Europe n'a-t-elle pas une part de responsabilité ?

Les Irlandais ont tout obtenu de l'Europe et ils n'en ont pas conscience. C'est donc qu'il y a un problème. Visiblement, nous, Européens, n'arrivons pas à expliquer aux peuples ce que nous sommes en train de faire. Les Irlandais du non font se coaguler toute une série de problèmes qui n'ont rien à voir avec l'Europe, et l'un de leurs arguments récurrents est qu'ils ne voient pas pourquoi voter pour un traité qu'ils ne comprennent pas. C'est une question à mettre sur la table : on a cru malin de faire un texte incompréhensible sans penser qu'on pouvait s'étrangler dans un goulot, comme par exemple le référendum irlandais. La réaction des peuples devant un tel texte est de se demander : "Qu'est-ce que vous nous cachez ?" Le pire, c'est qu'on ne leur cache rien et qu'ils ont tout obtenu.

Quelles leçons la présidence française de l'Union européenne devrait-elle tirer d'un non irlandais ?

Si le non irlandais arrivait, elle serait obligée de reposer la question du fonctionnement de l'Europe et la question du droit de veto d'un pays dans la ratification des politiques comme des traités de l'Union européenne. Les Verts avaient proposé un référendum européen à double majorité pour mettre fin à ce processus suicidaire. La démocratie, c'est surmonter les droits de veto.

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Rassemblement des écolos pour les européennes

2 Juin 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel

«Nous avons jusqu’en 2015 pour agir» a dit le président du GIEC et prix Nobel de la paix 2007.

Le scénario le plus optimiste montre en effet qu’on ne pourra plus éviter un élévation de la température moyenne de +2 et 2,4°C, et que, pour s’en tenir là, il faudrait une décroissance des émissions de gaz à effet de serre de -30% d'ici 2020 pour les pays développés comme l’Europe.


Etant donnés les délais de construction d'infrastructures, renouvellement des parcs, etc, les décisions doivent être prises et financées au moins 5 ans avant. Soit en 2015.

Et donc en 2009 on sera à 6 ans de la date fatidique. La mandature européenne, et la régionale qui suivra en France, seront donc décisives. La mandature européenne car le traité de Lisbonne aura considérablement élargi, on l’espère, le pouvoir du Parlement européen. La mandature régionale, car rien ne sert de penser et de légiférer globalement si on ne sait pas agir localement.

Si ce rendez-vous est manqué, on ne pourra pas éviter une dérive de +3, +5 °C et un changement total de l'écosystème planétaire.

En France, tout le monde, sauf les écologistes s'en moque plus ou moins et la vieille gauche productiviste en particulier. On ne fera pas d’écologie avec les professions de foi de la gauche ou de la droite, mais avec le savoir faire et la résolution des écologistes.

C'est pourquoi il serait irresponsable de se réfugier frileusement dans des listes unitaires PS-Verts aux élections européennes. On aurait plus "facilement" des élus, mais il n'y aurait pas de campagne autonome entraînant l’opinion publique vers les décisions courageuses à prendre tous ensemble, et on ne préparerait pas des élections régionales autonomes.

Donc on doit viser, dans la séquence d’élections à la proportionnelle européennes-législatives, un score à deux chiffres pour des listes écologistes autonomes.

Ce n'est possible que par un "big bang " de l'écologie, sans exclusive… si ce n'est d'avoir compris que le libéralisme (et, au niveau international, le souverainisme, qui revient au même puisqu'il n'oppose pas une Europe politique aux marchés) est incompatible avec l'urgence de la crise.

Cela implique des signes forts à donner à l'opinion publique. La mouvance associative et le courant de sympathie qui se reconnaissent dans Nicolas Hulot et dans José Bové y sont sans doute prêts.

Les Verts doivent être l’épine dorsale d’une telle initiative.


Alain Lipietz

Pour signer l'appel au rassemblement des écologistes : *
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Nullité crasse

1 Juin 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #C'est personnel


L'annulation du mariage par le TGI de LILLE d'une femme musulmane qui avait trompé son mari avant le mariage en l'assurant qu'elle était vierge est troublante.

Elle l'est d'autant plus que la décision de justice est défendue par Rachida DATI qui a elle-même fait annuler son propre mariage "non désiré".

Philippe VAL a lumineusement qualifié cette décision d'indigne pour un seul motif :

le Tribunal aurait il rendu la même décision si les époux n'avaient pas été musulmans ?

Evidemment non.

C'est donc en référence à une  lecture étriquée de la religion musulmane - qui n'exige nullement la virginité au mariage - que le code civil a été appliqué.

Et la farce selon laquelle l'épouse était d'accord ne trompera personne, certainement pas le beau père qui a ramené l'épousée dans sa famille, sachant parfaitement quel déshonneur symbolique il lui infligeait...

La laïcité doit demeurer la pierre angulaire de notre vie en société.

Mme DATI l'oublie curieusement au regard de sa seule expérience personnelle et au mépris de la séparation des Eglises et de l'Etat.






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Des bâtiments qui produisent de l'énergie

30 Mai 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement


La conférence de Etienne WURTZ, directeur de recherche au CNRS, en poste à l'Institut national de l'énergie solaire au Bourget du Lac, ce jeudi au CSTI de CRAN GEVRIER a été passionnante.

M. WURTZ, à partir d'exemples concrets, a montré que l'on pouvait aujourd'hui construire des bâtiments qui divisent par 6 leur consommation énergétique et qui arrivent à être autosuffisants en matière énergétique.

Il a rappelé que la priorité était la réduction de la consommation et la recherche de l'efficacité énergétique AVANT de se préoccuper des énergies renouvelables.

Il vaut mieux du double vitrage que des panneaux photovoltaïques...

Mais une fois que la maison est bien isolée et construite en tenant compte des caractéristiques du climat local (j'ai appris la catastrophe énergétique que représentent les balcons solidaires de la maison comme pont thermique...), il devient pertinent de recourir aux panneaux thermiques pour le chauffage sanitaire et au photovoltaïque pour l'électricité.

Plus le pétrole est cher, plus ces investissements s'amortissent rapidement, de l'ordre de 10 ans en moyenne aujourd'hui.

La réhabilitation de la salle Chatenoud à ANNECY permettra par exemple une autonomie de la salle en matière énergétique.

La conférence est vraiment passionnante.

Elle devrait se trouver sur le site de l'université de SAVOIE :

www.univ-savoie.fr

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L’air de l’Ain et des pays de Savoie

30 Mai 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement



La récente assemblée générale de l’association qui a pour objet de mesurer la qualité de l’air dans notre région s’est tenue à ANNECY il y a quelques jours.

Une première remarque concerne la participation importante de membres de la SAVOIE par rapport à celle de la HAUTE SAVOIE. Après les épisodes particulièrement sérieux de pollution de l’air cet hiver dans la haute vallée de l’ARVE, on pouvait s’attendre à une forte participation. Tel n’a nullement été le cas.

La seconde remarque concerne l’incinérateur de MARIGNIER qui n’est pas adhérent à l’association à l’inverse du SIDEFAGE et du SILA qui exploitent également un incinérateur. Pourquoi le SIVOM de CLUSES s’est il affranchi de cette adhésion ? Parce que certains élus ne veulent pas que l’on vienne y faire des mesures... comme l’a suggéré un élu haut-savoyard influent ? En tous cas, cela surprend évidemment.

Sur le plan plus technique, la présentation des capacités de L’air de l’Ain et des pays de Savoie à spatialiser par région, voir comme pour ANNECY, par quartier et par rue, les concentrations de pollution selon tel ou tel type de polluant (Ozone, NOx, poussières fines, etc.) est remarquable.

Nous allons réfléchir au niveau de la Ville à la possibilité de croiser cette information avec celle issue de la thermographie aérienne pour sensibiliser les annéciens sur la nécessaire amélioration de l’efficacité énergétique de nos logements.

Enfin, l’association a précisé son programme de travail pour l’année en cours, et notamment sur la question des poussières les plus fines inférieures à 2,5 microns pour lesquelles l’obligation de surveillance s’impose  désormais pour les agglomérations de plus de 100.000 habitants. Ces particules particulièrement fines, qui pénètrent aisément dans les alvéoles pulmonaires, sont aujourd'hui identifiées comme particulièrement menaçantes pour la santé publique.
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PCB & HAP dans les sédiments du Lac

28 Mai 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Environnement

Nous devrions disposer mi-juin 2008 de nouvelles mesures de la pollution des sédiments du lac sur sept points du Lac pour ce qui concerne les polychlorobiphényles (PCB) et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) après les prélèvements effectués le 16 avril 2008 au fond du lac.

Il convient bien de distinguer la pollution des sédiments du Lac de celle des poissons qui vont « brouter » le fond du lac et enfin du risque couru le cas échéant par les consommateurs de ces poissons.

Des décisions administratives alarmistes suivies de « scoops » concluant à l’absence de problèmes de pollution des poissons, déstabilisent l’opinion publique qui ne comprend pas ce qui est en train de se passer.

Tandis que Bernard ACCOYER fait sourire tout le monde en ordonnant un « traitement chimique » du lac pour s’attaquer aux PCB, alors que ce sont justement des molécules particulièrement stables utilisées spécialement du fait de cette caractéristique. On ne réglera pas le problème avec une mesure "technique" comme le croit M. ACCOYER qui pense encore que le "progrès" pourra réparer la nature abîmée; ce qui le rend hermétique à la démarche écologiste.

Bref, personne ne s’y retrouve et les rumeurs vont bon train.

L’insuffisante transparence des informations en provenance de l’Etat et des collectivités territoriales doit cesser : on ne peut plus continuer à souffler le chaud et le froid comme si de rien n’était.

Il convient de mettre en oeuvre sur le lac le plan de lutte contre les PCB adopté par la Ministre de l’environnement et de travailler au-delà du seul volet sanitaire à une réflexion d’ensemble.

On sait bien que personne ne consomme des ombles chevaliers en de telles quantités qu’elles puissent occasionner un cancer chez le consommateur.

Il suffirait d’interdire la consommation des ombles chevaliers les plus gras dépassant une certaine taille puisque l’on sait que la concentration des Polluants organiques persistants se fait dans les graisses ( car ces molécules sont hydrophobes : elles ne restent pas dans l’eau ) et de préciser si ces ombles chevaliers de l’ordre d’un kilogramme et de 50 centimètres de longueur doivent être détruits ou si ils peuvent être utiles en qualité de reproducteurs.
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Stratégie réaliste confirmée chez les VERTS

26 Mai 2008 , Rédigé par Thierry BILLET Publié dans #Politique locale

Les VERTS REGION SAVOIE étaient en assemblée générale ce samedi 24 mai à CRAN GEVRIER.

Les VERTS sont en effet organisés en une seule Région pour les deux départements haut savoyards.

Ils sont présents notamment à la Mairie de CHAMBERY en responsabilités d'adjoints ou de vice président de CHAMBERY METROPOLE et Nicole GUILHAUDIN vient d'être élue Conseillère générale à CHAMBERY.

La ligne politique réaliste que nous souhaitons pour les VERTS a été confirmée très majoritairement par les adhérents qui ont rejeté à 61% toute forme de sanction à l'égard des choix que nous avions fait au moment des municipales malgré les demandes en ce sens d'une coalition hétéroclite, et ont voté pour la motion que je soutenais à 57% pour les élections au Conseil de région.


C'est un signe encourageant de maturité politique et de pragmatisme en cette période où le réchauffement climatique nous donne raison (bien tardivement) sur les alertes que nous lançons depuis vingt ans, alors que notre crédit électoral est amputé par des positionnements internes incompréhensibles et une incapacité à s'adresser au-delà d'un public tenté par l'extrême gauche.

Les VERTS devraient faire 15% aux élections nationales comme ils le font dans de nombreux autres pays européens : mais pour cela, ils doivent s'adresser à tout le peuple et se positionner en candidat pour exercer des responsabilités et non simplement témoigner ou jouer les Cassandre.

Compte tenu du mode de scrutin français, dont le MODEM fait douloureusement l'apprentissage alors que nous le subissons depuis toujours, cette stratégie passe par des alliances sur des programmes écologistes pour entrer dans les exécutifs.
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