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thierry billet
Articles récents

Une procession pour appeler la pluie...

19 Mars 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

Dimanche 9 mars à PERPIGNAN une procession a été l'occasion d'appeler la pluie dans les Pyrénées orientales. Une procession, comme au Moyen Age. Le Moyen Age que les productivistes n'arrêtent pas de présenter comme l'apocalypse dans laquelle nous ferait retomber l'abandon des énergies fossiles. "Vous ne voulez tout de même pas retourner au Moyen Age ?" est devenue l'argument de "bon sens" employé pour refuser de remettre en cause l'ébriété consumériste qui ravage la planète.

Une dirigeante agricole s'inquiétant de devenir des réfugiés climatiques à l'intérieur de son propre pays s'exprime pour demander avec d'autres la construction d'une dérivation du RHONE vers BARCELONE; rien de moins...

Pendant ce temps, les projets de golfs, de lotissements continuent de voir le jour et les forages sauvages deviennent la règle dans une course affolée à de l'eau de plus en plus profonde; mais qui ne se renouvelle plus. 

Ne rien changer aux modèles inadaptés au manque récurrent d'eau est pourtant la pire des choses. 

Alors, une petite procession ne coûte rien : elle permet aussi de penser que l'enfer c'est les autres. Bien vaine consolation d'une crise de l'eau à laquelle le monde agricole dominant et les élus majoritaires ne veulent pas s'adapter par la sobriété. L'incantation plutôt que l'anticipation et l'adaptation. Et dire que ce sont les écologistes qui passent malgré tout pour les êtres démoniaques par lesquels le malheur arrive... Le tort d'avoir raison trop tôt est le pire des affronts pour ceux qui ne veulent pas voir l'avenir climatique tel qu'il est.

La Cour des Comptes vient de publier un rapport exhaustif sur le retard pris pour nous adapter au nouveau régime climatique. Dans les Pyrénées orientales, département qui a élu 4 députés F-HAINE sur 4 circonscriptions comme par hasard, ce rapport sera certainement brûlé en place publique à la fin d'une prochaine procession.

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L'amour et la révolution

18 Mars 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

Johanna SILVA a été l'amoureuse et l'assistante de François RUFFIN, amiénois comme moi (... et comme MACRON). Elle publie un livre "l'amour et la révolution" que je n'ai pas encore lu mais que je vais lire après l'avoir entendue chez SCHNEIDERMAN dans une longue interview du site ARRETS SUR IMAGE que je ne me lasse pas de vous recommander.

Ce que raconte Johanna est empreint de bienveillance, de clarté et d'analyse. Les déclarations à l'emporte pièce de Sandrine ROUSSEAU sont loin. Et cela rend l'écoute de Mme SILVA  plus pertinente. Parce qu'elle ne cherche pas le scoop, parce qu'elle ne cherche pas à seulement nuire à un compagnon de route ou de parti. Mais à faire réfléchir tout au long de l'heure de discussion avec SCHNEIDERMAN, sans caricaturer, sans raccourcir, mais sans rien lâcher sur le fond.

Et à ce titre ce témoignage est important pour saisir la complexité de l'engagement militant des femmes cantonnées souvent comme elle dans la "logistique" ou le secrétariat au service d'hommes sûrs d'eux et de leurs analyses. Et si elle a aimé et travaillé avec RUFFIN ce n'est pas pour la promotion ou un salaire. 

Car je suis interrogatif quand j'entends des femmes écologistes de trente ans qui dénoncent l'attitude de Julien BAYOU par exemple reconnaissant qu'elles se sont laissées "séduire" parce qu'elles pensaient que cela faciliterait leur promotion dans le parti : Comment peuvent-elles affirmer leur féminisme et avoir accepté cette déchéance annoncée ? 

Faire de la politique à un "haut" niveau nécessite une confiance en soi et une capacité à se "blinder" contre tous les coups bas qu'elle réserve qui n'est pas donné à tout le monde. Chez les hommes, elle s'accompagne sans aucun doute d'un taux de testostérone anormalement élevé. D'une estime de soi qui écrase et séduit à la fois.

Et c'est ce sentiment étrange de puissance que Mme SILVA interroge même chez un type empathique et attentif aux autres qu'est encore aujourd'hui  RUFFIN à ses yeux. C'est d'ailleurs ce qui rend le personnage politique RUFFIN sympathique. Quel autre que lui s'est intéressé avec sincérité aux victimes de la mondialisation (Merci Patron !) (1) ou aux femmes de ménage (debout les femmes !) ? Quel autre a su convaincre les électeurs de sa circonscription de voter pour lui après avoir majoritairement voté LE PEN à la présidentielle ?

C'est peut-être aussi cela l'intérêt du livre de Johanna Silva que de partager le quotidien d'un honnête homme aspiré par un destin national qui l'oblige à des choix auxquels il ne pensait pas lui-même. Rédiger un canard amiénois alternatif ne conduit en effet  pas nécessairement à une candidature à la présidentielle... Le presque silence médiatique sur le livre est en lui-même le signe qu'il échappe à toute classification simpliste.

(1)  Dans MERCI PATRON, vous pouvez entendre Mme Catherine THIERRY, une "soeur ouvrière" comme il y eut des "prêtres ouvriers". Elle racontait l'excellent opération de Bernard ARNAULT rachetant BOUSSAC SAINT FRÈRES pour récupérer les marques de luxe et fermer les usines textiles. Catherine fut la grande amie de ma maman à l'usine et  à la CFDT. J'ai visionné une vidéo récente du Courrier Picard d'une rencontre amicale à l'occasion de son départ de Flixecourt (mon village natal). Et François Ruffin est là, animant la réunion au micro. Alors, bien entendu, je me dis qu'un homme comme celui-là ne peut être un mauvais bougre.

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Investir ... dans la communication

17 Mars 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

Alors, c'est écrit dans le dernier bulletin municipal : la Ville va investir. C'est même la couverture du magazine. Sauf que depuis 4 ans, rien n'a été fait en matière d'investissement. Et que sur ni l'Hotel de Ville, ni la piscine des MARQUISATS ne seront réhabilités avant 2026. Seul le Haras devrait être terminé. Drôle de choix d'ailleurs que de ne pas avoir priorisé la piscine qui manque tant aux annéciens ou la Mairie qui aurait permis de réaliser des économies dans le budget de fonctionnement municipal. Les LARDORG ont préféré prioriser la réalisation de prestige au détriment de la vie quotidienne des annéciens.

Il reste que je n'ai toujours pas compris comment la Ville était passée en 2 temps 3 mouvements sous l'égide des LARDORG d'une remarquable gestion financière saluée par tous en 2020 à une situation exsangue où il faut renoncer à des investissements indispensables dès 2022. 

En tous cas, les verbatim des élus encadrés dans certains articles méritent d'être décorés au palmarès de la langue de bois. Le Maire, le premier adjoint, l'adjointe à la nature et aux Airbnb, des "mots valise" sur la transition, la nature, la participation pour masquer le vide sidéral d'actions concrètes pour la vie quotidienne des habitants. 

Le maire a bien cherché de l'aide auprès d'Aurélien BARREAU lors de la soirée de FNE 74 aux Glaisins où il fut fort mollement applaudi après avoir déclaré y être venu en voiture comme la grande majorité des participants... S'essayant à reprendre les mots du philosophe pour l'interpeller, il s'est vu renvoyer  dans ses cordes. Ce n'est pas la "poésie" qui lui permettra de mettre en oeuvre les actions "prosaïques" indispensables à l'adaptation au nouveau régime climatique : c'est l'écoute des habitants et la conviction de l'équipe municipale. Or aucune de ces conditions n'est réunie aujourd'hui : l'équipe municipale est un champ de ruines et les habitants en ont marre d'une concertation réservée aux geeks adeptes d'internet et dont, au final, il ne reste rien.

P... 2 ans !

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Le poids des mots creux...

16 Mars 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

"Le Haras fait entrer la nature environnante en coeur de ville" ; comme toute la communication LARDORG, il faut se pincer quand on lit cette annonce du panneau de chantier du HARAS. Il n'y a bien entendu aucun corridor biologique entre le Haras et le SEMNOZ ou le VEYRIER, n'est-ce pas ? Et tout ce qui pousse au Haras a été planté par l'homme depuis la construction du Haras par l'Etat au 19° siècle, qui en doute ?

Alors les LARDORG inventent leur propre litanie en matière de Nature comme du reste. "Un lieu naturellement préservé" osent-ils alors que rien n'est naturel dans l'aménagement du Haras : tout sera modelé par les paysagistes à partir des arbres existants et des plans imaginés lors de la construction du Haras.  Et si il a été préservé c'est parce que la Ville depuis 30 ans a protégé le Haras de toute tentative de rachat par un promoteur privé...

Christophe chantait "les mots bleus"; les LARDORG chantent "les mots creux".  Ceux qui les bercent de l'illusion d'être écologistes parce qu'ils parlent une langue abscons qu'eux seuls comprennent.

 

Le poids des mots creux...
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Airbnbisation des territoires.

15 Mars 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

Comme un écho à mon article sur AIRBNB, cette tribune dans LIBÉRATION du 14 mars 2024 que je reproduis in extenso.

TRIBUNE
Plus fort que l’ubérisation, l’airbnbisation des territoires ?
 
 
 
 
 
Avec ses 86 millions de nuitées en France en 2022, la plateforme accumule un capital informationnel qui lui confère une connaissance des destinations et des quartiers gagnant en popularité. Elle pourrait influencer la définition de l’offre d’hébergement, selon deux enseignants de l’école de management Excelia.

par Luc Béal, enseignant-chercheur, directeur du Tourism Management Institute, Excelia et Laurent Bougras, cofondateur de l’association Onze pour cent, enseignant, Excelia

publié le 13 mars 2024 à 19h03
 

A quelques semaines des Jeux olympiques de Paris (JO), on évoque trop rarement l’écosystème unique que tisse la plateforme Airbnb. Bien qu’il soit tentant d’établir un parallèle avec l’émergence de Booking.com au début du millénaire, la stratégie d’Airbnb est, en de nombreux points, totalement inédite.

La plateforme est valorisée près de 100 milliards de dollars en n’employant que 6 000 salariés, alors que le leader mondial de l’hôtellerie Marriott n’est valorisé que 60 milliards : ne possédant pas de logement, elle concurrence l’industrie hôtelière dans la plupart des destinations.

Malgré l'assurance d'une rentabilité supérieure à la location longue durée et d'une fiscalité avantageuse, certains freins demeurent à la décision d'investir dans la location courte durée, qu'un locataire ne dégrade le logement, qu'il consomme trop d'énergie ou qu'il provoque des nuisances dont le voisinage pourrait se plaindre.

 

Airbnb veille à rassurer les voyageurs et les hébergeurs par l’attribution de notes… mais la plateforme va beaucoup plus loin, en proposant aux propriétaires une solution technologique détectant le niveau de bruit, le taux d’humidité et la température, et informant ce dernier en temps réel de situations à risque telles qu’une occupation excessive, une température anormale, un niveau de bruit exagéré ou encore la présence de fumée de cigarette. Airbnb s’emploie, en somme, à apporter une réponse à chaque élément de risque ou de contrainte susceptible de dissuader les propriétaires et les voyageurs de recourir à la location courte durée, en référençant des services proposés par des tiers comme les conciergeries, ainsi qu’en proposant des assurances «maison».

Le capital informationnel sur les hôtes

A mesure qu’elle croît (86 millions de nuitées en France en 2022), Airbnb accumule un capital informationnel sur les hôtes et les clients pour en établir un profilage comportemental : préférences en termes de destination, de type de logement, de durée et de période de séjour, réputation auprès des propriétaires (annule-t-il souvent ses réservations, est-il ponctuel à l’arrivée et au départ, laisse-t-il le logement en bon état de propreté ?), etc. Lors d’une interview récente (1), l’un des fondateurs de la plateforme annonce ainsi son intention de se développer hors du monde du voyage, en proposant de la location de véhicules entre particuliers, mais surtout des services de location de logement de longue durée.

Dans un contexte d’hostilité croissante des municipalités à la location courte durée, Airbnb serait-elle en train de s’éloigner des usages de court terme de logements pour intégrer dans son modèle les usages de long terme de ces derniers ?

Airbnb devient dans chaque territoire l’organisateur d’un réseau de prestataires, offrant aux propriétaires bailleurs des technologies d’automatisation et de maîtrise des risques inhérents à l’activité de location d’hébergement. La plateforme a la faculté d’organiser en confiance des marchés d’échange entre pairs aujourd’hui embryonnaires, tels que la location de véhicules entre particuliers, et est en mesure de bouleverser la compréhension des facteurs de sinistralité d’un individu ou d’un projet, de définir leurs profils de risque, pour proposer des tarifs différenciés (assurance, prêt…), voire de refuser certains clients.

Ce capital informationnel lui confère également une connaissance des destinations et des quartiers gagnant en popularité, des préférences des voyageurs, d’une valeur considérable pour les promoteurs immobiliers, les gestionnaires d’actifs et les organismes de financement de l’immobilier. Quelle stratégie Airbnb établira-t-elle en la matière ? En Amérique du Nord, la plateforme annonce collaborer avec les propriétaires, les gestionnaires et les promoteurs «dans toutes les catégories d’actifs résidentiels», en vue de favoriser la construction des logements les plus demandés. Airbnb semble donc avoir pour stratégie d’influencer la définition de l’offre d’hébergement, qu’elle se chargera ensuite de louer pour le compte des propriétaires.

Malgré une tendance mondiale au durcissement du cadre réglementaire et fiscal des locations de courte durée, l’airbnbisation de nos territoires pourrait modifier profondément l’urbanisme, les conditions d’accès au logement ainsi que d’exercice d’un nombre croissant d’acteurs économiques.

(1) Financial Times, 4 octobre 2023.

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Et si on remettait le piéton au milieu du village ?

14 Mars 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

Les ingénieurs de l'ADEME interrogent ainsi les collectivités locales dans un article tout récent qui interpelle évidemment les annéciens alors que les d'incivilités des cyclistes sont devenues une plaie dont chacun(e) a fait l'expérience. Dopés par une maire adjointe en charge du vélo qui ne conçoit pas que tous les annéciens n'aient pas la forme olympique leur permettant de ne se déplacer qu'en bicyclette ou avec des vélos cargo de plus en plus encombrants et coûteux, certains cyclistes créent les conditions d'une insécurité intolérable pour les piétons "qui sont trop souvent considérés comme une variable d'ajustement" écrivent les auteurs.

La question scolaire est de ce point de vue essentielle. Il y a 50 ans, les enfants marchaient seuls jusqu'à trois kilomètres autour du domicile. Aujourd'hui 4 enfants sur 10 de 3 à 10 ans ne jouent jamais dehors pendant la semaine et près de la moitié d'entre eux sont amenés à l'école en voiture. L'ADEME conseille par exemple de développer les "rues scolaires", dispositif qui consiste à piétonnier temporairement les voies des écoles aux heures d'ouverture et de fermeture des classes afin de les sécuriser.

Dans tous les cas, la prise en compte des piétons dans le partage de l'espace public est une nécessité de santé publique. Les protéger des voitures est à l'évidence une priorité; mais à ANNECY, la courtoisie est déjà largement respectée au volant. Par contre, la cohabitation avec des cyclistes sportifs, jeunes et sûrs de leurs droits devient compliquée. Ne faut-il pas comme à AGEN que le partage des rues piétonnes avec les vélos ne se fasse plus que vélo à la main pour respecter la quiétude des piétons ? 

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Airbnb à ANNECY, une industrie lourde

11 Mars 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

Cette photographie de deux camions de teinturier industriel devant une seule des conciergeries Airb'nb d'ANNECY montre le caractère devenu industriel de ce mode de location spéculatif à ANNECY.

A la différence de Blablacar qui demeure un service mutualiste entre pairs, Airbnb est devenu un outil de spéculation immobilière pour des investisseurs qui contribuent à l'inflation foncière dans notre ville touristique. 

L'exemple de l'Avant-scène est devenu une référence annécienne des nuisances de ce mode de location.

En permettant à des investisseurs de rentabiliser le prix d'achat d'un bien immobilier au-delà des normes habituelles de rentabilité d'un bien loué à l'année, Airbnb dissuade les bailleurs de louer à leurs concitoyens pour se tourner vers des locataires passagers venus faire la nouba à ANNECY le temps d'un week-end ou d'une soirée.

La déconnexion avec le territoire des propriétaires investisseurs a rendu nécessaire le développement de conciergeries qui assurent les nettoyages et les remises en état qu'imposent de telles modalités de location. 

Comme la mauvaise monnaie chasse la bonne, Airbnb dissuade les propriétaires de louer aux habitants permanents et aux bourses plus modestes. Une action déterminée s'impose pour réguler efficacement cette spéculation larvée, n'est-ce pas Mme RIVIÈRE ?

La nouvelle loi qui supprime l'avantage fiscal dont Airbnb profitait jusque là est un premier pas.

Airbnb à ANNECY, une industrie lourde
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Etre une femme, un motif d'obtention du statut de réfugié

8 Mars 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

La Cour de Justice de l'Union européenne vient de décider que "les femmes peuvent, sous certaines conditions prévalant dans leur pays d'origine, être reconnues réfugiées du fait des craintes de persécutions liées au genre". Il s'agit d'une décision d'application de la Convention de GENÈVE de 1951 relative au statut de réfugié  pour définir  "l'appartenance à un certain groupe social";  c'est à dire jusqu'alors des minorités pourchassées.

Mais les femmes représentent 50% environ du genre humain et on ne saurait parler d'elles comme d'une minorité. Aussi  l'arrêt prend donc soin de préciser que le "groupe social" peut se constituer "au regard des normes sociales, morales ou juridiques du pays d'origine en cause" . Dès lors qu'en tant que femmes, elles se trouvent confrontées à des persécutions spécifiques dans la société où elles vivent, les femmes de ces pays peuvent être admises au statut de "réfugiées" si elles doivent quitter leur pays pour échapper à ces mauvais traitements.

Déjà la Cour nationale du droit d'asile en France le 3 octobre 2023 avait jugé que "l'accumulation des mesures prises par les autorités talibans tendant à une restriction systématique de leurs libertés et une mise au ban de la société afghane permettaient de considérer que les femmes afghanes constituent un groupe social".

Il faut évidemment se féliciter de cette évolution jurisprudentielle. Mais c'est une satisfaction bien sombre. Qui pouvait imaginer en 1951 que 70 ans plus tard des femmes parce qu'elles sont femmes pourraient avoir à quitter leur pays pour vivre dignement ? Et combien de femmes afghanes pourront quitter leur pays pour en bénéficier ? Bien peu et au prix douloureux  de l'exil... Un 8 mars bien sombre pour elles. Mais une décision qui comme la constitutionnalisation de l'IVG affirme notre détermination à promouvoir l'égalité des sexes.

Pour plus d'informations, lire l'article de Thibaut Fleury Graff dans "The conversation"

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Loïc HERVÉ et l'IVG

7 Mars 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

Seul parlementaire de HAUTE SAVOIE à avoir voté contre la constitutionnalisation de l'IVG, Loïc HERVÉ, sénateur centriste, me propose d'écouter l'une de ses interventions au Sénat pour expliquer son vote.

D'abord, Loïc se revendique de Simone VEIL comme si Mme VEIL se serait opposée à la constitutionnalisation d'une liberté pour les femmes qu'elle n'a pu inscrire dans la Loi que grâce aux voix de gauche contre celles des patriarches masculins de droite de 1975. Imaginez pour les plus jeunes un ventripotent Gérard LARCHER, président du SÉNAT, dupliqué par centaines et conspuant Mme VEIL.  Cette filiation ne tient pas pour expliquer le refus de la constitutionnalisation.

Ensuite, Loïc convoque le risque que des gouvernants "illibéraux" au pouvoir en FRANCE pourraient, en modifiant la composition du Conseil constitutionnel, remettre en cause l'IVG. Mais si l'IVG n'est pas constitutionnalisée, il serait bien plus facile à un gouvernement d'extrême droite de remettre en cause l'IVG par le vote d'une simple loi. Le temps que LE PEN associée aux CIOTTI, RETAILLAU et autres WAUQUIEZ désignent de nouveaux membres au Conseil constitutionnel, l'eau aura coulé sous les ponts. Cet argument ne me semble pas plus recevable.

Mais, le plus troublant quand Loïc HEVRÉ m'envoie une tribune de M. Jérôme LEROUX, prof de droit public, pour justifier le refus de la constitutionnalisation. Selon lui, la constitutionnalisation "pourrait en effet conduire à l'abolition de toute limite à la marche inexorable et insensée vers l'absolutisation de la liberté de recourir à l'IVG". Et plus loin, "Une logique analogue pourrait conduire aussi à la fragilisation du droit des personnels de santé, régulièrement menacé, de refuser de contribuer à une IVG".  M. LEROUX invoque à tour de phrase, les mots "mortifère", "morbide" pour s'inquiéter de "la succession continue depuis 1975 de lois libéralisant toujours davantage son régime".  La boucle est ainsi bouclée.  L'IVG n'est pas menacée; mais la liberté de ne pas contribuer à une IVG le serait : Première nouvelle ! Et quand M. LEROUX regrette que le conseil constitutionnel n'ait pas soutenu l'acharnement des parents du jeune Vincent HUMBERT à maintenir en vie leur fils , on a compris que mezzo voce; c'est la rengaine de la droite religieuse extrémiste qui se faisait entendre.

Le même LEROUX regrettait d'ailleurs il y a peu le contrôle trop tatillon du conseil constitutionnel sur la loi IMMIGRATION... Il y a là une cohérence évidente : trop d'immigrés mais pas assez d'enfants français : Femmes à vos ventres pour repeupler le pays ! En votant contre la constitutionnalisation, Loïc HERVÉ aura été l'allié objectif de cette philosophie politique pétainiste.

Loïc HERVÉ et l'IVG
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Le festin d'AGAMI

6 Mars 2024 , Rédigé par Thierry BILLET

L'Ensemble vocal Agami, accompagné au piano par Martine Delbart et dirigé par Monique Moscarola, vous invite à déguster de délicieuses gourmandises musicales servies par la joyeuse mise en scène de Myriam Martinez.
Une farandole de chansons (Serge Gainsbourg, Jacques Higelin), des extraits d'oeuvres lyriques (Offenbach, Verdi) réjouiront vos oreilles, vos yeux et vos papilles !
La billetterie est assurée par l'office de tourisme d'Annecy pour le 26/3 et l'auditorium Seynod pour le 6/4
Au plaisir de partager ce moment musical !
Le festin d'AGAMI
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